Anne Françoise
part en vacances avec ses enfants pour
3 semaines. Matthieu assure
le chantier :
Oui la maison va se vider d'ici la fin de la semaine.
Avec Matthieu, accroché à son chantier et
à qui je donne un coup de main épisodique, nous
resterons tous les deux jusqu'au 16 après quoi je
pars faire un stage d'Ecriture.
Il ne fait pas plus chaud dans la salle de Matthieu
que dehors mais pas plus frais non plus ...
Aux vacanciers de
juillet partis :
« Bonsoir vous ! le beau temps semble parti avec
vous ; ou presque. Il ne pleut toujours pas mais le temps
est à l'orage. Le tonnerre gronde au loin et la
chaleur est bien lourde.
Je me suis attaqué à mes comptes
de l'année 2003, comptes que je laissais s'accumuler,
sans grand envie de les traiter. C'est plutôt un
pensum et je préfère, avec mon ordinateur, écrire,
faire mon journal ou présenter des photos.
Je me suis réinstallé dans mon bureau pour habiter
la maison qui est bien vide et je retrouve petit à
petit mes affaires dans le coin cuisine.
Je pense à vous
qui venez d'y séjourner pendant trois semaines et
je sens l'énergie que vous y avez laissée. »
une journée dans les Alpes, en vacances :
Nous étions cinq
de ma génération, des amis de longue
date, et ça m'a fait beaucoup de bien ! Je me demandais
si, isolé, je n'étais pas coupé du monde
sans goût pour partager . Or tout s'est bien passé.
Simenon
07/08/03 16:05
Je suis de nouveau installé à mon
bureau, à ma place habituelle et je garde mes deux
derniers petits enfants pendant que leurs parents sont occupé
ailleurs.
Demain la maison sera vide ce qui est extraordinaire
pour un mois d'août. Je ferai un stage d'Ecriture à
la fin de la semaine prochaine.
A côté de moi, Joanna, bientôt
4 ans, vient de se réveiller d'une bonne
sieste.
"où y sont Papa et Maman, Grand père
?"
Je suis en train d'écouter, tout en tapant sur mon
clavier, un disque "Georges Simenon, des entretiens exemplaires"
; ce qui me dynamise pour écrire.
Toutefois le roman ne m'intéresse pas, le
polar encore moins ! Mais exprimer ce que j'ai dans la tête
me tente énormément.
J'imagine que dans une autre époque, tel
ou tel de ceux qui m'ont connu reprendra mes textes et me fera
revivre en les lisant. Mais oui ! nous vivons ce que chacun vit
et vivra et nous nous rejoindrons tous d'une façon ou
d'une autre que nous ne soupçonnons pas.
Joanna vient de disparaître et juste
à l'endroit où je la retrouve, une vigne, que j'ai
plantée il y a vingt cinq ans nous offre la seule
grappe qu'elle a réussi à produire cette année.
Peu peut être mais quelle saveur !
Mes enfants !
Ils ne me parlent pas beaucoup.
Sous prétexte, sans doute, d'être
occupés ailleurs.
Par mail, « Syvie » serait la meilleure
mais elle est vraiment ailleurs cet été
; sinon elle a une merveilleuse écoute.
« Jean-Phi » est bien disposé
d’ordinaire mais plutôt « feignant ».
A l'occasion, quand il prend sur ses vacances, il va au
fond des choses comme s’il se sentait responsable de l'héritage
affectif de la famille.
Anne Françoise, dite Chachou, veut semble
t il, ignorer les affaires intimes et Laurence se contente
d'être câline quand ça l'arrange (en exagérant
bien sûr !).
Avec les garçons "par alliance" j'ai
de très bons contacts et c'est sûr que je ne suis
pas le centre de leur vie !
Sous le figuier, le nez dans les broussailles
Ça devait arriver ! à jouer au Tarzan comme
un gamin pour aller cueillir les fruits dans les arbres …
La branche du figuier a cassé alors que j’étais
en parfait déséquilibre et me suis retrouvé le
nez dans les broussailles.
Rien de grave ! pas assez de hauteur pour risquer une fracture
mais la situation était vexante sinon éprouvante et j’ai
gagné un front ensanglanté et plus tard une cicatrice.
Et les figues ? elles mûrissent à toute vitesse en
ce moment. Comme pour la première récolte début
juillet, les fameuses figues fleurs, je vais utiliser le soleil, si généreux
cette année, pour les faire sécher à la façon
des africains.
Ainsi l’hiver, il suffit de les faire tremper plusieurs heures,
pour les ramollir car elles sont devenues très dures, et on peut
les utiliser pour faire des clafoutis.
Techniques du yoga
Me voici, grâce à
Thérèse, en possession d’un petit livre bien précieux
que je n’aurai jamais repris tant sa réputation est grande mais
d’un accès qui me paraissait difficile. Il s’agit d’un traité
sur le yoga de Mircéa Eliade.
Je crois en avoir un exemplaire dans ma bibliothèque,
si je ne l’ai pas prêté donc abandonné, mais je ne
l’ai guère ouvert.
L’édition date de 1959 et je dois dire qu’à cette
époque je ne soupçonnais pas les richesses de ce que j’ai
appris et commencé à connaître en 1970.
Je laisse volontiers toutes les autres activités pour me
plonger, au hasard de l’ouverture, dans ce document passionnant.
(voir "Perso yoga")*
avant de fermer
15 août 2003
Bonne fête à toutes les Marie !
Je m'apprête à partir demain pour une semaine avec
un peu d'appréhension (Consignes pour l’entretien
de la maison.)
Je vais rencontrer un groupe qui ne me paraît pas
très ouvert sans doute à cause de son ancienneté mais
sa structure devrait être porteuse.( au
stage d'Ecriture)
16 août 2003 11h juste avant de fermer l’ordinateur.
Oui me voici prêt à partir ! toujours un peu morose dans ses
moments où j’ai toujours l’impression d’avoir oublié quelque
chose. Inquiet d’imaginer ce qui va se perdre et ce que je vais trouver.
Ce sont surtout les moments de tensions qui me reviennent ; des malentendus
qui sont restés en suspens. Ainsi pour ma fille Anne Françoise,
elle semble me considérer comme un passage obligé et utilitaire
dont j’imagine, elle aimerait bien évacuer de sa vie ou se passer
rapidement. Je me dis que disparu, je ne survivrai pas longtemps pour elle.
Ou bien elle ne veut pas me montrer qu’elle tient à moi pour ne
pas déplaire à son époux ou bien je ne dois pas exister
pour elle.
Je suis peut être un peu jaloux de la belle carte qu'elle a composée
avec ses enfants pour le papa Matthieu.
Nous en reparlerons ! lui ai je dit sur le message laissé sur son
répondeur à l’instant.
Quelques jours plus tard j’ai reçu une belle carte à mon
tour …
la rentrée
31 août 2003
Je reprends mon journal du mois que j'ai délaissé au profit
de mes activités de mises en pages des photos prises lors du stage
d’Ecriture, près de 250. Je ne sais pas quand je finirai mais le travail
tout en étant fatiguant me semble passionnant. J’obtiens l’intérêt
et l’attention que je rêvais d’une population toujours plus nombreuse
de correspondants.
Certes il faut passer un nombre d’heures impressionnant
sur l’ordinateur. Pour autant, je veille en même temps sur la maison
et garde un œil sur les petits enfants qui rodaient dans tous les coins cette
semaine. Leur parents sont bien occupés sur le chantier 123 et fatiguent
quelque peu. Matthieu est plein de ressources mais il s’épuise ;
Anne Françoise tente de l’aider le plus possible. Jusqu’à présent
ils avaient réussi à mobiliser du monde pour leur donner un
coup de main. Pourront ils assurer ensemble la finition des travaux sans
craquer ?
Il fait plus frais aujourd'hui ; les quelques gouttes d'eau tombées
la nuit dernière ont changé l'atmosphère. Le terrain
est toujours aussi sec mais la température est descendue au point
de me faire regretter la chaleur, moi qui suis un homme du Nord perdu dans
ce pays méditerranéen où la douceur de vivre fait oublier
les problèmes existentiels.
Nous commençons demain la semaine de la rentrée. Il va falloir
reprendre progressivement toutes les activités de l’année scolaire.
A Cadarache, où j’avais demandé ma retraite de professeur de
yoga, on me demande déjà un remplacement pour mardi prochain
!
Et puis pendant près de cinq semaines la maison va
changer de style. Marie Carmen va s’y installer. Un grand changement pour
elle qui n’est jamais sortie du Canada ! Elle semble assez inquiète
de l’accueil qu’elle va trouver de ma part et je tente de la rassurer.
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