Février (2)
 


J'aime bien écrire en m'adressant à quelqu'un de particulier et en faire profiter d'autres que je n'oublie pas. 
C'est un style. 
Et c'est aussi une occasion de communier dans la solidarité de pensée et d'obtenir des réflexions tout à fait intéressantes. 
Chacun ses façons de faire et son temps pour répondre. 
 
forum des consommateurs *

menaces de guerre en Irak

santé *

chronique

non à la guerre *

Monsieur N *

la neige *

le Mezzetin 

inculture *

intériorisation *

essence *

non à la guerre  du 15/02/03 
Belle journée et bien qu'il fasse froid le soleil remplit les cœurs car les menaces de guerre (voir dossier) semblent s'éloigner aujourd'hui. 
Je vais aller tout à l'heure en ville pour manifester en communion avec le monde entier contre la guerre. 
 

Lambert : "Ce qui m'intéresserait vraiment, maintenant, c'est que tu me dises ce que tu penses de la volonté de faire une guerre en Irak. C'est pour le pétrole, des idéologies religieuse, ou que sais-je encore ? 
Je crois savoir qu'il y a de forts intérêts en jeux, plus matériels qu'idéologiques, il me semble." 
Mais me serais je mal expliqué ?
Je pense que le principe de la guerre, du passage à l'acte et de la répression sous toutes ses formes est une aberration.
Rien ne justifie jamais la violence mais attention il ne s'agit pas de se laisser faire et d'attendre passivement quitte à être manipulé voir torturé, éliminé comme peut être les juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Il faut s'engager, prendre ses risques et ses responsabilités, défendre ses idées par les moyens pacifiques dont nous disposons.(bM)


Monsieur N
En allant reconduire Thérèse nous nous sommes arrêté au cinéma voir le dernier film d'Antoine de Caunes "Monsieur N" *
 

Encore une histoire de Napoléon mais de la petite histoire ; à savoir s'il est mort à Ste Hélène ou ailleurs ? Ces détails ont ils de l'importance pour les historiens ? Ce n'est pas mon problème et vraiment si Thérèse n'avait pas tenu à aller admirer l'œuvre à laquelle son fils a coopéré en tant que régisseur principal, je m'en serais bien passé. Les critiques sont élogieuses paraît il mais je ne me soucie guère du vedettariat. 

Je reconnais pourtant que c'est un beau film bien construit, bien joué. De belles images, des effets, des reconstitutions correctes. Du beau travail mais ce n'est pas suffisant pour me dire quelque chose ni pour me faire rêver. J'ai plutôt baillé (mais je n'ai pas dormi, c'est un succès)car je ne comprenais rien des dialogues et il y avait des longueurs. Les rebondissements de la deuxième partie m'ont paru sans effet et sans intérêt.

Le personnage de Napoléon serait sympathique mais bien trop prétentieux. N'aurait il pas pu, dans cette situation de vaincu et d'exilé retrouver son humanité ?
(page Films *

La neige d'hier
lundi 17 février 2003 …  qui avait fait si peur à Thérèse, est en train de fondre sous mes yeux. 
C'était très curieux d'ailleurs ! Si ici le jardin, les arbres étaient recouvert d'une couche blanche tombée dans l'après midi et donnant un aspect féerique et insolite au paysage, à Aix en ville il n'y en avait pas une trace. 

Je me lance dans la lecture d'un roman de Louis Védrines "Le Mezzetin" 
J'ai rencontré l'auteur, un retraité bien diminué que je verrais bien octogénaire. Il habite à Aix à la villa Corèze. 
Il dit "J'aime tuer les femmes". Je ne suis pas convaincu par ce postulat de départ. J'aimerais mieux qu'il se raconte dans la vérité de ce qu'il a vécu même sous couvert de roman car il a beaucoup de qualités littéraires. 


santé, film et roman
Je vais être seul dans la maison à partir de mercredi ! la petite famille s'en va jusqu'à Munich pendant quelques jours et je n'aurai plus les petits pour me tanner à l'ordinateur. 
à Jean Phi : "J'aurais bien besoin de Tommy qui est auprès de toi, à Munich, en ce moment, pour me remonter car je ne me sens pas très costaud mais ça va aller. Tu verras quand tu auras mon âge ! 
On vieillit tous les jours d'un an après 60 ans. On en reparlera d'une façon ou d'une autre !

Ces accès de grippe qui m'agressent cet hiver me laissent sans force. Je ne mange pratiquement rien depuis deux jours n'ayant pas d'appétit ni de compagnie. 

Aussi je suis dans un état vaseux qui me cloue devant mon ordinateur. Je ne le quitte que pour lire ce roman "le Mezzetin" qui m'accroche par la qualité du style. Un peu déçu par le scénario répétitif : L'auteur s'est mis dans la peau d'un jouisseur du meurtre de femmes. Une c'est étonnant mais chaque chapitre c'en est une nouvelle qui passe à la casserole ! Et sans bavure et en toute impunité !"


Samedi : J'ai encore la tête comme un ballon ce soir mais c'est pas grave !

Je reviens donc du cinéma après être allé voir "la fleur du mal" * , le dernier film de Claude Chabrol. Je suis très content du plaisir que j'ai eu à voir ce beaSamedi : J'ai encore la tête comme un ballon ce soir mais c'est pas grave !
Je reviens donc du cinéma après être allé voir "la fleur du mal" , le dernier film de Claude Chabrol. Je suis très content du plaisir que j'ai eu à voir ce beau spectacle, bien construit, bien joué et d'un intérêt soutenu tout en montrant des scènes qui pourraient être banales.
J'ai perdu le fil de temps en temps dans les passages chuchotés mais dans l'ensemble la qualité sonore est très bonne.
Les gros plans ne font pas de concessions au physique des acteurs,  superbes chacun dans leur rôle. L'histoire est un peu compliquée mais Chabrol nous délecte des défauts des uns et des autres.
Dimanche 
Les remarques de ma fille Sylvie me trottent dans la tête. Elle dit franchement ce que les autres pensent sûrement.
"Tu nous reproches souvent à nous les enfants de manquer d'attention envers toi, mais saches que nous, les enfants, nous te reprochons d'en manquer également envers nous."
Notre réunion amicale et trimestrielle vient de se terminer. L'ami Joseph m'a agressé avec le sang froid dont il est coutumier en disant que j'étais un "modèle d'inculture". J'ai été touché car je me reconnais volontiers "peu cultivé" intellectuellement bien que j'ai toujours fait des efforts dans ce sens mais le savoir n'est pas mon truc. Sans réagir sur le coup je me suis dit qu'il devait régler des comptes. 
En lui disant au revoir, alors qu'il était plongé dans la lecture de son journal qu'il ne quitte pas semblant indifférent à tout ce qui se passe autour de lui, je lui ai souhaité de bien se cultiver. C'est tellement important dans la vie et sûrement après la vie aussi ?
être cultivé
Thérèse, l'autre jour chez elle, à la villa Corèze, avait organisé un apéritif rencontre avec les Védrines. Louis Védrines  est un écrivain que j'ai appris à connaître récemment et que j'apprécie pour ses qualités littéraires mais encore plus parce que je l'ai vu et rencontré.
Hier, c'était le rendu des civilités : nous sommes montés chez eux pour le rituel apéritif. A ses côtés, je me sens novice et illettré et je compare ma culture aux connaissances qu'il témoigne dans ses ouvrages. Et pourtant en y réfléchissant, tout est vanité ! Derrière le romancier et le critique littéraire il y a un homme qui traîne sa vie et, si dans ses écrits, il a tué beaucoup de femmes et  d'artistes qui ne répondaient pas à ses goûts il doit maintenant assurer la fin de la sienne dans des conditions physiques difficiles.
 
L'atelier Ecriture à la villa Corèze 
Notre Thérèse C préférée s'était mis dans la tête que nous pourrions facilement mettre en place des réunions Ecriture à la villa Corèze alors qu'une expérience avait déjà été tentée sans succès il y a quelques mois. L'animatrice qui avait été mandée pour cette tâche délicate n'avait pas obtenu de succès car elle n'avait pas su accrocher son auditoire aux dires de Thérèse ! Mais un homme comme Marc ne pouvait manquer de séduire les éventuelles personnes intéressées !
Notre dévouée émissaire convainc la directrice de tenter l'expérience et celle ci m'invite avec une paire de gants en cadeau, à faire une présentation de l'atelier au café du lundi. Quelques unes même de mes amies m'encourageaient dans cette entreprise et se sentaient disposées à nous rejoindre.
Bien sûr une nouvelle déception attendait ces dames qui durent se rendre à l'évidence. La société de la villa Corèze n'est pas intéressée par ce type de démarche.


Intériorisation 
"Mais c'est tout le temps que je pense à toi !" dis je à tel ou telle de mes correspondants.
Sauf quand je fais autre chose ! Et pourtant, même quand je fais un massage ou que "j'installe" une personne pour aider sa détente, c'est toi aussi que je caresse ! 
Ce n'est que lorsque je dirige un groupe pour l'amener à une conscience du moment présent que je tente de t'éloigner pour centrer l'attention sur le souffle ou les sensations.

Hier après-midi je remplaçais le collègue du mercredi à Cadarache * ; j'avais donc un groupe qui semblait plus curieux de ce que j'allais proposer plutôt que d'entrer dans le contact avec soi-même. Je vois encore un brave participant qui n'arrêtait pas de me regarder en tournant la tête alors que je demandais de travailler les yeux fermés. Assis presqu'au milieu du groupe, je lui ai fait un petit signe avec les mains pour le rappeler à l'ordre, ce qui a semblé avoir de l'effet. Mais c'est incroyable les tensions qui habitent certaines personnes qui commencent à pratiquer ! Des vraies piles électriques. Alors que d'autres, bien habituées, ne semblent avoir besoin de personne pour s'intérioriser."
bataille pour l'essence 
dossier : Forum des consommateurs
... C'est pourquoi a partir du samedi 1er Mars et durant une semaine complète, nous invitons tous ceux qui ont une conscience, qui ne veulent pas se faire dicter leur culture, leur mode de vie par les américains, a une semaine internationale de boycott de produits américains.

... N'ACHETONS PAS UNE GOUTTE D'ESSENCE AUX DEUX PLUS IMPORTANTES COMPAGNIES PÉTROLIÈRES (qui n'en font plus qu'une maintenant),SHELL et ESSO.
Si elles ne vendent pas d'essence, elles seront obligées de réduire leurs prix. Si elles réduisent leurs prix, les autres compagnies devront les suivre.


Dans un e-mail daté du 27/02/03 23:29:31 :
C'est curieux Marc mais ici (au Canada) nous avons le même problème d'essence et depuis deux ans que ce texte nous est envoyé le prix de l'essence continue à monter.. Marie

Voici en effet, un beau sujet de réflexion.
Que faisons nous et quelles sont nos aptitudes à changer le monde ?
Le pire, je pense, est de laisser faire en se contentant de se lamenter.
Descendre dans la rue pour manifester ? Il faut être sûr de ne pas s'y retrouver seul. 
Suivre José Bové en prison après avoir saccagé un Mac Do ? Pourquoi pas ?
Trouver des idées sans vouloir les imposer et sans être sûr qu'elles soient bonnes mais les défendre pour les partager.
Le monde avance et évolue inexorablement. Faisons en sorte que ce ne soit pas vers l'enfer ou l'anéantissement.