contre la guerre
 
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an 2003

 
 
Le Monde diplomatique                        5 février 2003
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VERS LA GUERRE CONTRE L'IRAK
        un cahier documentaire sur le Golfe :  http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/
 
 Plus rien ne semble capable d'enrayer la machine de guerre américaine. En février 150 000 soldats américains, appuyés par quelques supplétifs britanniques, seront réunis dans le Golfe, prêts pour l'assaut contre Bagdad. C'est dès le lendemain du 11 septembre 2001 que l'administration Bush décida de faire du renversement du régime irakien un axe desa stratégie. Bien sûr, des responsables aussi importants que MM. Richard Cheney, Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz  préconisaient depuis longtemps une telle attaque. Mais les conditions dans laquelle le président George W. Bush avait été élu rendaient difficile la mise en oeuvre de cet objectif. Grâce au 11 septembre, cela est désormais possible.

 C'est une vision manichéenne du monde qui prévaut désormais à Washington. « Qui n'est pas avec nous est avec les terroristes » affirmait le président Bush. Le document de septembre 2002, « The National Security Strategy of the United States », qui inclut pour la première fois la notion de guerre préventive, confirme la nouvelle orientation de l'hyperpuissance, qui considère que ses intérêts s'identifient désormais au droit (lire les documents de la première partie, Stratégie des Etats-Unis).   http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1418

Il serait faux de croire que cette stratégie est une réponse directe aux attaques du 11 septembre 2001. Elle était déjà formulée dans un document de septembre 2000, signé par des membres influents de l'actuelle administration, avant leur arrivée aux affaires. Le terrorisme aurait remplacé le nazisme et le communisme comme nouvel ennemi des Etats-Unis.
 Mais le terrorisme n'est ni une idéologie, ni une menace stratégique - ne s'appuyant sur aucun Etat. Il est un épouvantail utile, à dimension variable, qui permet de
discréditer un ennemi. Surtout quand il est associé, dans un triangle du mal, aux armes de destruction massive et aux  Etats dits voyous (lire les documents de la deuxième partie, La menace terroriste).    http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1423

Cette « guerre contre le terrorisme » sera longue, a prévenu le président Bush. Elle a commencé avec l'offensive en Afghanistan et le renversement du régime des talibans, s'est  poursuivie par la mise hors la loi de centaines d'organisations et d'individus. Mais les critères de sélection restent flous, plus conformes aux visions
américaines qu'à une - impossible - définition du phénomène  terroriste. Cette guerre a également permis à un certain  nombre d'Etats de justifier leur politique répressive : la Russie en Tchétchénie, Israël en Palestine, l'Inde au Cachemire, etc. Dans les pays du Nord, une offensive s'est  aussi déployée contre les « ennemis de l'intérieur » souvent identifiés aux immigrés d'origine musulmane, voire aux contestataires (lire les documents de la troisième partie,  La guerre contre le terrorisme).    http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1430

C'est pour détruire les armes de destruction massive de l'Irak que les Etats-Unis ont décidé l'assaut contre le régime de M. Saddam Hussein. Pourtant, ils n'ont apporté dans ce domaine aucune preuve, en tous les cas pas la preuve que le gouvernement irakien était une telle menace pour la paix et la sécurité du monde que la guerre était indispensable. Le double langage de Washington apparaît clairement si l'on compare son attitude à l'égard de la Corée du Nord. Bien sûr, le problème de la prolifération des armes de destruction massive est réel, mais il demande une réponse multilatérale, à travers les traités existants et le renforcement des contrôles, notamment des exportations de matériel sensible. Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne ne portent-ils pas une responsabilité sérieuse dans le programme mis en place par  M. Saddam Hussein dans les années 1980 ? (lire les documents de la quatrième partie, Les armes de destruction
massive).    http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1435

 La première victime d'une guerre sera le peuple irakien, qui subit depuis de longues années les méfaits d'une dictature sanglante et de sanctions criminelles. Le régime,  responsable de deux guerres - contre l'Iran et contre le Koweït -, est soumis à un contrôle étroit depuis 1991. Le travail des inspecteurs des Nations unies a permis de réduire considérablement ses capacités de nuisance, mais il s'est accompagné d'un embargo sans précédent dansl'histoire. Une nouvelle guerre imposée à un pays dont la population est à bout de souffle et les infrastructures usées se traduirait, selon les Nations unies, par des centaines de milliers de victimes. Et la vision d'un Irak pacifique et démocratique qui succèderait à la dictature de  M. Saddam Hussein relève plus du rêve - ou de la propagande
 - que de la réalité (lire les documents de la cinquième partie, L'Irak, un pouvoir à abattre).   http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1436

L'on peut aussi s'interroger sur les retombées d'un nouveau conflit sur le Proche-Orient et notamment sur l'affrontement  israélo-palestinien (lire les documents de la sixième partie, Une guerre au coeur du Proche-Orient).     http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/r1437



Les Etats-Unis veulent déclarer la guerre. Aujourd'hui, nous sommes dans un tel déséquilibre mondial que ce pourrait être le point de départ d'une TROISIEME GUERRE MONDIALE. Si tu es contre, l'ONU a proposé l'envoi d'une pétition signée pour éviter ce tragique événement mondial.
 
S'IL VOUS PLAIT COPIEZ ce mail sur un nouveau message (Copie/Coller) signer à la fin de la liste et faire suivre à toutes les personnes que vous connaissez. Transmettez ce message et la liste à l'adresse suivante :  unicwash@unicwash.org (méthode très contestée bM)

 
LEURRES DE VÉRITÉ
 http://menteur.com/chronik/030205.html  (5 février 2003)
« Pour ou contre la guerre. Il s'agit de juger ; j'entends de décider au lieu d'attendre les preuves. Situation singulière ; si tu décides pour la guerre, les preuves abondent, et ta propre décision en ajoute encore une ; jusqu'à l'effet, qui te rendra enfin glorieux comme un docteur en politique. "Je l'avais bien prévu." Eh oui. Vous étiez milliers à l'avoir prévu ; et c'est parce que vous l'avez prévu que c'est arrivé. Contre ce vertige d'esprit, ne cherche point de preuves. Tant qu'un homme libre n'a pas prononcé contre la guerre, il n'y a pas de preuve. Mais toi, si tu juges contre, ce sera une forte preuve. Ne t'aide donc point de preuves, et marches sans béquilles. Décide d'après ton gouvernement  intérieur et souverainement. C'est ainsi qu'il faut faire, dès qu'il s'agit non de ce qui est, mais de ce qui doit être. »
  (Alain, Mars ou la guerre jugée)

C'est cet après-midi que le secrétaire d'Etat américain Colin Powell tentait, devant le Conseil de sécurité et en direct à la télé, de convaincre le monde que l'Irak dissimulait toujours  « des armes de destruction massive » et qu'une guerre s'avèrerait sans doute nécessaire pour le désarmer.
 « N'attendez pas trop de cette séance », avait confié la veille un haut fonctionnaire des Nations Unies [1]. Richard Haass, un responsable du département d'Etat, avait quant à lui trouvé cette formule admirable : « je ne veux pas susciter de faux espoirs » [2]. C'est vrai, c'est très décevant, nous qui  « espérions » tant découvrir des armes de destruction massive sur nos écrans...
Dès le début, nous avions donc été prévenus : les informations fournies par Colin Powell s'apparenteraient plus à des indices qu'à des preuves formelles, le même Richard Haass allant même jusqu'à les comparer « à un tableau impressionniste du peintre français Georges Seurat ». Bref, quelque chose de très visuel, de très multimédia. Qui profiterait pleinement de cette particularité de la  télé : « l'escroquerie essentielle de la télévision est de faire prendre une image invérifiable pour
un fait avéré » (Yvan Audouard). Des images invérifiables deviendraient alors des preuves à charge.
  « M. Bush les garde dans sa manche depuis le début, ces preuves »,  écrivait la semaine dernière Pierre Foglia [3]. « Fabriquées ou  non, ce n'est pas très important. L'important, c'est que vous soyez ébranlés. On vous montrera des trucs, des machins, des bidons. Ce sera écrit acide botulique dessus, en arabe. Mais on vous traduira, ne vous inquiétez pas ».
 Il avait raison. On nous a montré des trucs, des machins, des bidons. Des photos satellite de camions pouvant abriter des « laboratoires mobiles de fabrication d'armes biologiques ». Ou de sandwichs au jambon. Tout cela dépend beaucoup de l'inspiration de celui qui rédige les légendes, des motivations de celui qui zoome.
 « Reportage et propagande utilisent les mêmes images », écrivait  encore Audouard.
« Puisque vous tuez pour la patrie, je ne vois pas par quel scrupule vous rougiriez de mentir pour la patrie. »
(Alain, Souvenirs de guerre)
 Jeudi dernier, des fuites indiquaient que Colin Powell pourrait présenter « des photos satellite représentant des tracteurs tirant des remorques au toit muni de tuyaux d'aération particulièrement grands, indiquant qu'il pourrait s'agir de laboratoires mobiles » [4]. Sur les photos satellite de Normandie, on en voit aussi, de ces laboratoires mobiles « au toit muni de tuyaux d'aération particulièrement grands ». Ces dangereux criminels, on les appelle les « bouilleurs de cru » : leur remorque contient un véritable laboratoire de distillation massive qui leur permet de concocter, au mépris des résolutions de l'ONU, un excellent digestif.
On voit par là combien il est sage de se méfier des images.


 « LA FOLLE : Que cherchent-ils ? Ils ont perdu quelque chose ?
 PIERRE : Ils cherchent du pétrole.
 LA FOLLE : Curieux ! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire ?
PIERRE : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère.
De la guerre. De la laideur. Un monde misérable. »
(Jean Giraudoux, La Folle de Chaillot)

  Mais à quoi bon citer Giraudoux ?
  La guerre de Troie aura bien lieu. PIERRE LAZULY.

Je te transmets ce mail que je trouve remarquable.
J'espère ne pas avoir honte de mon pays dans quelque temps...
Georges (Magnier)
onze questions à Bush
Représentant républicain du Texas, Ron Paul vient de poser, au Congrès, onze questions sur la croisade contre "l'axe du mal" qui ont laissé Bush aphone.
 
1- "N'est-il pas exact que nous avons renoncé à bombarder l'Union Soviétique au plus fort de la guerre froide parce que nous savions qu'elle pouvait riposter ?"

2- "N'est-il pas vrai également que nous voulons à present bombarder l'Irak parce que nous savons qu'il ne peut réagir, ce qui prouve qu'il ne constitue pas une vrai menace ?"

3- "N'est-il pas vrai que la grande majorité des dirigeants d'Al-Qaïda ont vraisemblablement trouvé refuge au Pakistan, un autre pays qui compte parmis nos prétendus alliés ?"

4- "Pourquoi retirons-nous des soldats engagés contre des gens qui ont attaqué les Etats-Unis, et qui très probablement les attaqueront à nouveau, pour envahir une contrée qui ne les a pas attaqués ?"

5- "Quelqu'un s'est-il avisé que l'Afghanistan bascule actuellement dans l'anarchie totale et que des assassinats et des attentats y sont commis quotidiennement, alors même que, selon un rapport des Nations-Unies, les membres d'Al-Quaïda "sont vivants , en bonne santé", et qu'ils préparent probablement de nouveaux attentats ?"

6- "Est-il honnête de critiquer Saddam pour son invasion de l'Iran, alors que nous l'avons soutenu à l'époque, au point de lui livrer des armes chimiques et biologiques, même après le gazage, en 1992, de la population d'un village Kurde ?"

7- "Le fait que nous nous conformions aux injonctions de l'ONU uniquement quand cela nous arrange n'affaiblit-il pas pas notre crédibilité face à nos alliés ?"

8- "Comment peut-on comparer Saddam Hussein à Hitler alors qu'il ne possède ni marine ni aviation, et que son armée ne représente, aujourd'hui, plus qu'un cinquième de celle qui s'est montrée totalement incapable de résister aux alliés il y a douze ans ?" 

9- "On cite les prétendues infractions de l'Irak aux résolutions des Nations-Unis pour justifier une invasion, mais n'est-il pas vrai quedes centaines de résolutions onusiennes sont ignorées, en toute impunité, par de nombreux pays ?"

10- "Pourquoi les conseils d'administration de nos companies pétrolières soutiennent-ils cette guerre avec autant d'ardeur?"

11- "Quel est l'article de notre Constitution qui autorise une guerre pour une autre raison que l'autodéfense ?"

Tout le monde manifeste demain 15 février !
Et il ne s'agit plus de ce diable de Le Pen ! (bM)

 
Monsieur Amouretti Jean-Luc
275, chemin des bellines
13510 EGUILLES
28/12/2002
Au journal " Le Monde "

Cher monsieur,

Sont-ce les dirigeants arabes qui se résignent à la guerre ou certains éditorialistes occidentaux ?

Je lis régulièrement votre journal et j'aimerais vous faire part de quelques réflexions au sujet de votre article du 22-23 décembre.
La décennie 2001-2010 a été nommée par l'ONU : "décennie pour une culture de paix et de non-violence au profit des enfants du monde". Le vote unanime de cette proposition, émanant des prix Nobel de la Paix, montre que le souhait profond de l'immense majorité de l'humanité est celui d'une culture de paix.
Dans le conflit qui oppose principalement les Etats-Unis et l'Irak, la première guerre à gagner est celle de l'information. Napoléon, puis Victor Hugo, déclarèrent que la Révolution Française avait été gagnée grâce à la presse.
Une des questions les plus importantes qui se pose à l'heure actuelle est celle-ci : les médias favorisent-ils une culture de paix et de non-violence ? Ou une culture de guerre et de violence ?
J'ai séjourné en Irak pendant plus de trois mois en 1990. Envoyé en mission au Kurdistan avec Médecins du monde, je suis resté "otage" dans les montagnes avant que les négociations ne permettent notre libération progressivement. J'ai pu constater et entendre les témoignages sur les exactions et massacres commis par les autorités irakiennes au Kurdistan : le massacre chimique du village d'Halbja, les destructions des villages, les arbres fruitiers tronçonnés, les puits cimentés… Il n'y a aucun doute sur les atteintes aux droits de l'homme massives dénoncées par la FIDH. Ces atteintes relèvent du droit pénal international et doivent être jugées.
Cependant, ces mêmes atteintes ont lieu dans des proportions effrayantes au Tibet sans qu'aucun pays, dont les Etats-Unis, ne menace d'attaquer la Chine. Le génocide effroyable au Rwanda n'a pas non plus provoqué d'intervention militaire étrangère. L'éditorial d'Alfred Grosser dans le journal Ouest-France du 23 décembre rappelle l'arrivée au pouvoir du général Pinochet, grâce au soutien américain. Il est encore tristement connu que les américains ont largué plus de bombes sur le Vietnam que celles lâchées par tous les pays pendant la seconde guerre mondiale. J'ai moi-même visité le mémorial de la paix d'Hiroshima : j'y ai compris la véritable volonté par les autorités politiques et militaires américaines de l'époque de détruire toute la population, y compris les femmes et les enfants, dont certains jouaient dans leur école et ont été carbonisés sur place. La communauté scientifique avait pourtant demandé l'arrêt du programme nucléaire à la suite de la réédition allemande.
"Oeil pour œil, dent pour dent rend l'humanité aveugle et édentée" disait Gandhi.
A l'heure actuelle, le rôle des Nations-Unies pour résoudre les conflits s'affirme, comme le montre par exemple la résolution de la crise du Timor. Le rôle des médiateurs dans de telles situations est vital.
Lors d'un congrès en Arles organisé par Charles Rojzman, le sociologue américain Erwin Staub, spécialiste des génocides, a expliqué l'importance de l'attitude des témoins dans l'aggravation ou la diminution d'un conflit : le témoin-passif contribue à disséminer et aggraver la violence, alors que le témoin-actif peut aider à la résolution de celui-ci. La communauté mondiale tient des sommets qui ont permis des avancées significatives sur l'abolition des mines terrestres, des armes chimiques, la protection environnementale et l'accès à l'eau, la création de la cour internationale de justice et du tribunal pénal international. Cependant, "les Américains refusent tout contrôle international sur leurs stocks d'armes de destruction massive d'où l'échec de la convention pour l'abolition des armes biologiques" ("Médecine et guerre nucléaire" vol.17, revue de l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, branche française d'IPPNW, prix Nobel de la paix 1985). Ils refusent d'accepter le tribunal pénal international, de signer le traité sur l'abolition des mines terrestres et le protocole de Kyoto relatif à la protection de l'atmosphère. Dans ces conditions, quelle légitimité a cette prétention de mener une guerre préventive en IraK ?
Depuis la guerre du Golfe, les ventes d'armes ont massivement augmenté dans la région. Pourtant, cette guerre y a-t-elle fait progresser la démocratie ? Par ailleurs, les intérêts pétroliers dans la région sont si importants qu'ils permettent de douter de la justesse morale des intentions belliqueuses américaines.
Il existe dans tout le monde musulman un fort sentiment anti-américain. Ces haines et rancœurs font le lit des extrémismes et terrorismes. Il ne fait aucun doute qu'une guerre aggraverait encore cette tendance, dont le monde entier subirait les conséquences.
Enfin, le peuple irakien a subit plus de cinq cent mille morts depuis l'embargo, principalement des enfants par malnutrition et manque de soins. Le cœur de l'humanité est-il aussi dur et froid que toutes ces bombes qu'elle accepte de voir se déverser dans la résignation ?
N'est-il pas notre droit, voire notre devoir, pour la paix et la stabilité du monde, de parler, d'écrire pour la paix contre la guerre, pour le droit contre la partialité, pour le respect contre la diabolisation de l'autre, pour la concertation plutôt que l'ultimatum, pour une réflexion globale sur un contrôle international des ventes d'armes au lieu de l'actuelle "liberté" qui bafoue les droits de l'homme, pour un dialogue au lieu d'un choc entre les civilisations ?
Victor Hugo déclarait à l'Assemblée nationale le 1er mars 1871 : "Soyons la même République, soyons les Etats-Unis d'Europe, soyons la fédération continentale, soyons la liberté européenne, soyons la paix universelle".
Ce combat pour la paix dépend de chacun de nous à chaque instant. Il n'y a pas de place pour la résignation dans ce combat.


Veuillez agréer, cher monsieur, l'expression de mes sincères respects,
 

Copies à Mr Jean-Marie Colombani, Directeur "Le Monde"
et Pr Galinski, Rédacteur en chef "Médecine et guerre nucléaire"
 


 
 

 
 
 
 

Comment agir ?
Vous êtes opposé à la guerre contre l'Irak et vous demandez comment agir ? Petit passage en revue. 
 

Avant tout, quelles sont vos raisons pour s'opposer à cette guerre ? Telle est la question que se sont posés des internautes via le forum des Humains, et ils donnent les leurs : "S'opposer à la guerre n'est pas soutenir la dictature de Saddam Hussein. S'opposer à la guerre n'a rien à voir avec l'antiaméricanisme." 
 

Manifestations, pétitions
Là-dessus, nous sommes tous d'accord. Pour preuve, dans le monde entier, des manifestations anti-guerre seront organisées samedi prochain, par de très nombreux mouvements qui dépassent largement le cadre des mobilisations traditionnelles. En Amérique, les mouvements américains appellent à manifester à New York, Chicago, San Francisco (voir le Collectif Answer organisateur des grandes manifestations à Washington). En France, une grande manifestation unitaire et nationale aura lieu le samedi 15 février (14H - Place Denfert-Rochereau à Paris), à l'appel de plus de 60 associations et partis. En Province, partout en France, des manifs auront lieu au même moment, ainsi que surtoute la planète. 

Vous souhaitez manifester votre opposition à la guerre en toute indépendance, sans signe particulier d'appartenance ? Où que vous soyez, vous pouvez mettre à vos fenêtres ou défiler avec un drapeau blanc, en signe de paix. Militant pacifiste depuis des décennies,Georges Krassovsky (Le Nouvel Humanisme) promeut cette initiative totalement apolitique et sans étiquette (il conduira un cortège de drapeaux blancs à Paris samedi. Rendez-vous dès 13h45, non loin des lions de Belfort). 
 

Mais avant , vous pouvez joindre votre signature à l'Appel international pour un veto de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies, qui réunit déjà plus de 15 000. Certains ont choisi d'écrire une lettre personnelle (par courrier escargot ou par courriel) au président de la République ou à leur député (il devrait y avoir un débat à l'Assemblée nationale sur la guerre en Irak). De l'autre coté de l'Atlantique, La coalition "Answer" a lancé un vaste référendum : Vote No War (Votez non à la guerre). Certains Américains plus radicaux demandent même la destitution ("Impeachment") de Dobeliou.
 

La plume et le pinceau
La résistance esthétique aussi est active ! Des artistes et des poètes s'opposent à la guerre à travers leur mode d'expression artistique (photographies, oeuvres graphiques). Un français Benoist Magnat a lancé un appel aux poètes du monde. Le but écrire des mots poétiques sur les carcasses de blindés irakiens de la Guerre du Golfe de 1990, et sur de vrais chars irakiens ou/et américains. Depuis Saint-Étienne, des artistes se sont aussi regroupés autour d'un site contrelaguerre.org. Ne manquez pas de visiter notre galerie d'images anti-guerre.

http://www.contrelaguerre.org/ Artistes contre la guerre 





Bouclier humain
Et puis, il y a aussi ceux qui font un choix radical, celui de partir pour l'Irak pour constituer des boucliers humains afin de protéger des civils irakiens. Un convoi d'une cinquantaine de volontaires de tous les âges et de diverses nationalités, a quitté Londres le 25 janvier, et devrait arriver à Bagdad autour du 15 février, jour de mobilisation globale. Actuellement un groupe composé de volontaires des quatre coins de l'hexagone se prépare à rejoindre la mission "Human Shields" (voir notre dossier spécial).

Sans l'Internet, toutes ces mobilisations ne seraient pas ce qu'elles sont ! Le collectif citoyen "Move on" est parvenu à mobiliser à une vitesse éclair les fonds, via son site Web, pour réaliser un spot télé anti-guerre et acheter des espaces publicitaires. Les organisateurs des manifestations aux Etats-Unis (qui ont réuni plusieurs fois des centaines de milliers de personnes) étaient au début, une poignée de militants autour de sites Web hyperactifs. Le succès de la mobilisation du 15 février est essentiel pour faire entendre nos voix à nos gouvernements.

Alors aujourd'hui, soyons réalistes, demandons l'impossible, demandons la Paix !


 
Si vous cherchez de VRAIES PÉTITIONS contre la guerre en Irak, voir notre sélection de liens sur les mobilisations anti-guerre.
http://sm4.sitemeter.com/meter.asp?site=sm4agora 
http://www.veto.ht.st/ (Appel pour un véto)
Vincent communique :
voici quelques liens tirés d'un dossier " charlie hebdo avec les pacifistes americains " charlie hebdo n° 556 
manif du15 :  http://www.unitedforpeace.org/ 
mouvement:  http://www.notinourname.net/ 
http://www.pas-en-notre-nom.org/