Décembre

Jardinage *
Réactions de mes correspondants : *

C'est à moi ! *

Les souris de Yaël *

Le mistral ou L'Escoubaïre, *

L'ordinateur, outil de la vie au présent. *

La sécurité ! *

Le chat de Colette *

Les olives *

"Noël à la maison !" *

Les olives du Grand Saint Jean. *

Site sur le Minitel *

26 11 Chers amis ou correspondants privilégiés, 

Je pense que vous aurez, comme moi, plaisir à admirer cette photo que Laurence a réalisée, il y a peu de temps, et qui illustre bien la vie à L'Escoub. bM
 
 



Réactions de mes correspondants :

1 - Très belle photo, il manque l'odeur de la terre et le bruissement des feuillages.

Mais le terrain doit être meuble, tes genoux n'ont pas l'air de souffrir de la position.

A bientôt les belles fleurs, pour accompagner Chloé ... Mich B

2 - Excellente photo ! (Thérèse)Je l'ai imprimée, mais c'est un peu trop foncé, sans doute parce que j'ai demandé la qualité supérieure et que cela a dû bouffer toute mon encre. Dommage ! Tu n'as pas essayé de me renvoyer la photo de la brouette sans message pour qu'elle tienne sur une page.

Laurence, ou David, a l'air de bien se débrouiller avec le scanner ou la numérisation. Bravo

3 - Je viens de voir la photo c'est très bien réussi merci Laurence. ! (Dazou)

Je ne manquerai pas d'apprécier !!! la nature est moins décevante que l'humanité

<< on apprend la maçonnerie au "petit" c'est beau la transmission du savoir !!! >>

* Je plantais mes oignons de tulipes ! bM


C'est à moi !

William, deux ans, a découvert, oh merveille !, le carton de guirlandes destinées à décorer l'arbre de Noël. Consciencieusement il habille les plantes du séjour d'une parure de fête. 

Sa sœur, Camilla, une charmante jeune fille qui va avoir un an dans quelques jours, aimerait bien partager l'aubaine ! Elle se faufile pour en subtiliser un bout. Rien à faire : << C'est à moi ! en décide l'artiste ! >> Elle trépigne de dépit, et met en place une contre-attaque qui s'avère généralement efficace. Comme sa mère, selon mes souvenirs, elle est dotée d'une voix puissante et elle en use généreusement. Le résultat ne tarde pas : le bavardage au téléphone est abrégé et tout le monde se retrouve dehors pour prendre l'air. 

Ce sens aigu de la propriété n'a rien de morbide à cet âge. Il me semble que, même plus tard, nombre d'adultes en font un signe de bonne santé. Je défend pourtant l'idée que je ne suis que le gérant responsable des biens qui sont à ma disposition. Que ce soit de ce que j'ai gagné, de ce que j'ai hérité, rien ne m'appartient. Tout gaspillage n'est que vol. La réussite matérielle n'est pas le signe de "l'amour que Dieu nous porte" mais plutôt celui d'une débrouillardise suspecte. 

Pourquoi me déplacerai-je en "mercedes" alors qu'une bonne 205 peut me rendre le même service ?


Les souris de Yaël

Un couple de souris blanches ! C'est tellement mignon ! Et Yaël qui aime tant les animaux !

Les caresser, les nourrir, jouer avec ; c'est l'affaire de la miss. Mais la suite ? Sylvie s'est mise en quatre pensant se déculpabiliser d'abandonner sa fille pendant les répétitions ou l'animation de ses ateliers. Thierry n'a pas trouvé de raison déterminante pour enrayer la réalisation de l'élevage.

Installer une cage à la mesure d'une famille qui se multiplie sans cesse, les changer, assurer la survie de la progéniture, leur installer des agrès ! Les déménager pour leur faire suivre la vie de bohème qui est le lot des parents comédiens ! Négocier la garde de ces animaux encombrants qui, très rapidement, dégagent une odeur nauséabonde et qui font du bruit sans se soucier des heures décentes pour exécuter leurs acrobaties !

Elles deviennent nos pensionnaires pendant la période de mise en place du spectacle qui se programme à Aix. Elles font la joie de William qui leur mène la vie dure. Assis par terre ils les tripote, les recouvre de leur litière, les transporte jusque dans la poubelle où on en a retrouvé une hier. Ce soir, à l'exemple de Grand-père qui cuisinait à coté de lui, il en aurait bien fait de la soupe. Il faut les récupérer accrochées à son pantalon si elles ne se cachent pas dans ses poches.

De leur cage dorée, elles se sont échappées cette nuit. La chatte noire va faire du gras !

Souris blanches ! Bonheur des enfants, calamité des parents !


Le mistral ou L'Escoubaïre,

Le Mistral, en provençal vent du Nord particulièrement efficace pour balayer (escoube) les nuages et ramener la fraîcheur...

Je bricolais, ce matin, pour empêcher le vent de passer dessous la porte d'entrée en réparant le joint rabattant fortement sollicité par les allées et venues incessantes dans la maison. 

C'est Jean-Philippe qui l'avait installé. Je m'attache à demander aux cohabitants de la famille, une participation matérielle, parfois symbolique, à l'amélioration et l'entretien de la maison. J'ai plus ou moins de succès. Et quand les réponses sont franchement négatives, je suis affecté et je me fâche. Quand j'obtiens satisfaction, parfois après des mois de patience, je n'oublie pas ces services rendus que j'aurais pu réaliser plus rapidement moi-même. Ce sont des traces concrètes qui rendent les intéressés plus présents à mon affection.

J'apprécie d'avoir du temps pour écrire ou manipuler mon ordinateur. Je m'installe dans ma situation de retraité sans avoir abandonné totalement mes patients. Je démontais ma plaque de kinésithérapeute malmenée par les coups de vent. Je retrouvais, alors, le travail de Thierry à qui j'avais demandé une petite coopération en 89. Il vivait alors dans la maison avec Sylvie. Sur le moment, j'avais été amèrement surpris de constater qu'il avait découpé une échasse pour faire le support de cette plaque. Après l'avoir démontée, j'ai mis religieusement les fragments retrouvés avec le bois à brûler.


L'ordinateur, outil de la vie au présent.

Belle ou non la vie se vit au présent avec l'ordinateur.

Le passé peut être archivé et réactivé à tous moments selon les besoins.

L'avenir se construit sur ce que j'élabore, sur les relations que j'entretiens ou que je mets en place.

Les priorités présentes de mon être physique s'effacent devant cet outil actuel qui devient le prolongement de ma pensée. Il n'y a plus d'âge, plus de préséance sociale ou sexuelle. Des émotions nouvelles se mettent en place, les frontières et les distances disparaissent.

Prenons l'exemple du courrier : J'entre en contact maintenant avec mes correspondants qui peuvent me répondre dans leur actualité qui n'est pas forcément la mienne et que je respecte parfaitement. Le temps que je prends pour ces communications devient une démarche mentale qui me fait participer à l'évolution des idées.

Un monde nouveau s'organise autour de cet instrument qui devient le prolongement matériel de l'intelligence de l'Homme.

Dans la société des pouvoirs se mettent en place :

  • Celui du technicien qui maîtrise le fonctionnement du "système". Je n'ai pas connaissance de bénéfices exagérés à l'heure actuelle !
  • Le chercheur qui découvre de nouvelles utilisations.
  • Le gestionnaire qui en tire profits en dirigeant son entreprise. Indispensable aux organisations, on imagine mal la Sécurité Sociale ou la SNCF s'en passer. Déjà les incidents se profilent : les avions en vol pourraient avoir des difficultés pour franchir le cap de l'an 2000 ? On craint le "Beug"
Une société s'installe avec une éthique particulière. Une médecine, une psychologie, une justice se mettent en place. Les enfants s'adaptent très vite, évidemment. Ils naissant avec un ordinateur dans la tête en attendant d'être conçus par eux ! 


La sécurité !

Oui c'est un problème que je n'ai pas résolu et sur lequel je médite souvent.

Qui le résout vraiment ?

L'actualité nous montre que le débat à l'Assemblée Nationale va aboutir à un renforcement des pénalités sur les excès de vitesse. Allons-nous pouvoir nous promener tranquilles sur les routes ?

9h30 Françoise, la factrice, sort d'ici. Elle m'informe que, suite à un feu de cheminée plus ou moins accidentel, sa maison a brûlé. Son compagnon qui semblait être la perle rare l'année dernière encore, a été prié de ne plus se montrer. Elle me demande l'hospitalité en attendant la fin des réparations ! Elle s'aventure ! ici, la sécurité est aléatoire, les visites nocturnes ne sont pas exceptionnelles, les compagnies d'assurances refusent de m'assurer contre le vol ! Il faut avoir le cœur bien accroché pour séjourner dans les lieux..

Mais alors comment satisfaire notre besoin fondamental de sécurité ? Tout semble nous prouver que nous ne serons jamais rassurés malgré la Sécurité Sociale ! Les moyens sophistiqués que nous pourrons mettre en place pour nous protéger ne nous éviterons ni l'accident ni la vieillesse ni la mort. 

L'objectif de toute notre vie est de gérer au mieux la séparation d'avec notre mère ou son image, condition nécessaire pour avancer dans la direction de l'unicité. 


Le chat de Colette

Je viens d'enterrer le chat de Colette quinze après… son chien empoisonné, dont j'avais, aussi, récupéré la dépouille.

Le brave compagnon de notre amie était malade. Bien sûr ! Pour une infirmière, il était logique de faire le maximum pour le sauver d'une infection généralisée.

Bien que de caractère exigeant, il rendait parfois des services à sa patronne : il ne supportait pas qu'elle laisse les casseroles sur le feu sans surveillance. Peut-être a-t-il sauvé quelques mets de la carbonisation ?

Il faisait encore le bonheur des vétérinaires…Mais j'ai estimé que son mal était incurable et j'ai fortement conseillé à Colette de ne pas se ruiner à le faire soigner: il avait dix sept ans.


Les olives

L'année va se terminer, dans le jardin, par la cueillette des olives.

Les raisins récoltés fin octobre garnissaient encore les corbeilles de fruits. Sous les pins et les amandiers un tapis de cosses rongées par les écureuils témoigne d'une production d'amandes et de pignes de pin dont nous n'avons pas profité Les charmantes petites bêtes ont fait leurs réserves pour l'hiver et ne nous ont rien laissé. 

Les derniers exemplaires de kakis pendent encore lamentablement au bout de quelques branches. Les oiseaux les ont vidé de leur pulpe. L'année dernière l'arbre ressemblait à un porte lampions décoré pour les fêtes. 

Par les froids de Novembre, alors que le ramassage des fruits précoces vous gelait les doigts. Au soleil, fin décembre, il fait bon s'accrocher aux branches des oliviers pour faire la cueillette. Sur un échafaudage, avec un petit râteau, ou tout simplement en les décrochant une par une, on doit s'armer de patience pour démunir les arbres bien chargés.

Je déplore régulièrement le peu d'empressement que mes enfants et petits enfants mettent à me proposer de l'aide. Tous sont bien contents de grignoter les olives, une fois cueillies, préparées, mais on n'imagine pas discuter autour d'un arbre en se rendant utile. 

Quittant volontiers mon ordinateur pour prendre l'air, j'ai fait cette tâche de plein air avec méthode, en étalant une bâche sous l'arbre à dégarnir. Je pensais aux amis qui, récemment, me contaient leur façon de procéder. Combien de seaux d'olives pour obtenir un litre d'huile à la coopérative ? Je ne sais plus exactement. Le calcul du prix de revient d'une bouteille est impressionnant et on n'est pas assuré de déguster les fruits qu'on a vu mûrir. Je préfère m'occuper moi-même de les faire dégorger pendant plusieurs semaines, puis de les accommoder dans une saumure pour les présenter ensuite tout au long de l'année.

Perché sur mon échelle je ressentais, l'autre jour une douleur sur le côté gauche de l'abdomen, à l'endroit de la cicatrice de mon opération du rein. Elle date de 1986 et me démange parfois, comme pour me rappeler les événements douloureux auxquels elle est associée. Curieusement la nuit précédente, j'avais rêvé qu'Olivier était de retour et j'entendais sa voix dans l'entrée. De ma petite pièce de travail, je m'apprêtais à le retrouver quand la vision s'est dissipée. 

Dois-je associer olives et Olivier ? Il serait opportun que j'aille faire un tour au cimetière récolter les fruits de l'arbre planté sur la tombe de mon fils disparu.


"Noël à la maison !"

Les enfants se souviennent de cette chanson qu'ils nous répétaient sans cesse dans la voiture. 

Nous allions passer les fêtes à Saint-Maur. Olivier y mettait du cœur. Nous avions un enregistrement où nous pouvions entendre aussi Pascal et Hélène M.

Nous allons faire une petite fête demain 24. Les parents doivent se partager. Le 25 sera plus recueilli. Nous penserons aux personnes seules. Les avantages de notre époque est qu'elles peuvent communiquer grâce au téléphone, le fax, ou le courrier électronique du web. 

Je reçois un message émouvant de F.A. Dans un style alerte pour une personne âgée elle évoque ses Noël d'infirmière célibataire puis mariée sur le tard. L'année passée elle soignait encore son mari, elle est veuve aujourd'hui. 

Noël à la maison ! çà chante dans nos cœurs !

Ecoutez ma chanson ! Partagez mon bonheur !


Noël 98 !

J'ai apprécié d'être invité chez moi !

Les enfants avaient bien organisé la fête.

Resté à l'écart des préparatifs comme un patriarche,

je me suis simplement chargé du feu dans la cheminée.

Un peu honteux de me mettre à l'écart pour les cadeaux.

j'ai eu la surprise d'en recevoir.

J'ai toujours rechigné à participer à cette formalité

que la fameuse "croissance" sociale favorise.

Je reconnais, que la mesure est difficile à trouver

entre la participation à l'abondance et le respect des démunis.

La joie des enfants entrant dans le rituel du Père Noël

vaut bien les fantaisies onéreuses du moment.

La veillée aura été marquée par les passages réguliers

du train Adrien-William.

L'un pédalant sur le tracteur, l'autre installé dans la remorque,

merveilleux présents déposés aux pieds du sapin…

"Au revoir Pierre" (Noël ! ), disait William, l'air béat.


Les olives du Grand Saint Jean.

Je suis donc allé ramasser les olives au cimetière paysagé du Grand Saint Jean en ce lendemain de Noël.

Beaucoup de fruits étaient tombés, sous l'arbre abritant la tombe de Olivier et de Eddy D. Les autres restaient bien accrochés. Les rares visiteurs qui s'affairaient sur les lieux me regardaient quelque peu étonnés. Méditant sur le sort qui avait été réservé à ces jeunes je m'imaginais, dans quelques années, allongé auprès d'eux. Je pensais que c'était un bon but de promenade pour les familles ; l'endroit est superbe et bien tranquille à cette époque. 

A Noël, les enfants ne peuvent pas rester enfermés. Pourquoi ne pas aller leur faire prendre l'air en allant cueillir les olives de l'arbre Bitterlin ?


BL, client et ami, est décédé lui aussi,

BL, client et ami, est donc décédé, il a pris un autre train.

Je l'avais accompagné jusqu'à son départ.

Il était, pour moi, un sage plein d'amour et de délicatesse.

Je suis allé, aujourd'hui, là où il avait choisi de finir sa vie.

J'y ai rencontré "la voisine", Thérèse, qu'il connaissait depuis un an.

Elle garde les perruches, symboles de vie, BL les appréciait.

Elle aimait cet auguste vieillard, elle me l'a confirmé.

Avec simplicité, lui, séduisait son entourage ;

à elle, j'ai laissé la perruche de Lambert. IL ne m'en voudra pas !


 

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