photo du 27/04/03 cliquez
à la fraternité ND des anges les pères fransciscains et le frère Jean Marie nous ont accompagnés dans les deuils et les fêtes de la famille.


24/04/03  Contre un camion

 
Je ne peux pas m'empêcher, à l'approche du 25 avril de revenir sur ce terrible accident de 1986.
Combien de fois, de ma chambre, j'ai regardé par la fenêtre Nord, comme pendant cette nuit du 25, pour tenter de discerner l'âme d'Olivier planer sur la route N7 à l'entrée de Lambesc.
On aurait dit, aujourd'hui, que le destin voulait me rafraîchir la mémoire.
Ce matin, en quittant Vincent qui vit privé de la moitié inférieure de son corps des suites d'un accident, j'ai été témoin d'un carambolage qui venait de se produire sur la rocade Sud juste avant l'échangeur qui partage le tronc commun d'autoroute en différentes directions. Aucun secours encore, pas de pompiers, pas de police, un ralentissement de la circulation, des traces effrayantes sur la chaussée, sur le bas côté un homme qui, en se retournant, s'éloignait de quatre véhicules. Une voiture de tourisme en sens inverse d'abord, et puis un énorme semi-remorque écrasant un amas de ferraille dans lequel on pouvait discerner un ou plusieurs occupants, enfin autre voiture de tourisme qui aurait pu être à l'origine du carnage. Quelle stupeur de se rendre compte de la situation, à quelques mètres du désastre, sans pouvoir s'arrêter ne serait ce qu'un instant pour aider ou se recueillir, pris inexorablement dans le courant de la circulation !
Les statistiques affichées sur les panneaux enjambant les autoroutes tenteront de nous convaincre de l'application du règlement en annonçant que deux morts sur cinq n'ont pas leur ceinture attachée … A nous de choisir notre camp !


journal du mois

du 25/04/03 18:53:08 elisabeth.

Peut-être que ce sont ces résurgences d'émotion qui nous relient les uns aux autres et avec ceux qui nous précèdent et veillent.


Oui Lisette merci de tes commentaires de tes pensées.
Cette dernière phrase retient mon attention et ma réflexion.
Ce qui nous relie serait, si je t'ai bien comprise, d'ordre émotionnel. Bien sûr ! mais je crois que nous devons aussi tenir compte des deux autres aspects de la relation à savoir la volonté et le faire ensemble.
Nous demanderons à Maître Marchand de nous développer cette thèse...
 
 

Thérèse :
Sans doute les mesures policières draconniennes seront-elles efficaces pour une meilleure prise de conscience du danger.
Bon ?

Merci en tous cas de me témoigner ton affection et de me faire part de ton émotion.

Re: L'AMOUR et la VIE

J'ai lu avec beaucoup d'émotion "autour du 25 Avril Cathy et l'Olivier" ; tu as eu tant de réactions toutes très émouvantes et toutes aussi valables, que je ne viendrai pas ajouter mon modeste avis sur un événement aussi douloureux.
Le temps n'a rien à voir à l'affaire et chacun "vit" son deuil SEUL même si la famille et les amis entourent et aident à tenir la tête hors de l'eau, et ils sont indispensables - VITAL - pour justement pouvoir continuer à vivre.
Il est vrai que dans tous les messages que tu as reçu, très divergents parfois, il y a une constante c'est l'AMOUR qui t'entoure et, dans un pareil drame, c'est le plus important. Peu importe les divergences de vue, de ressenti, l'essentiel c'est l'AMOUR et, grâce à cela, le chemin peut et doit être poursuivi.
Je sais, par expérience hélas, que sans l'amour des miens je ne serais plus là à taper sur mon clavier.
Alors où que soit planté l'arbre de l'amour il est toujours de toute façon dans le coeur.


Merci Marie Claude et ta participation me fait chaud au coeur ; là où est planté, selon toi, l'arbre d'amour. C'est très joli !
Je crois aussi que chacun réagit à sa façon dans ce genre de circonstances pénibles. Et le deuil se fait selon des shémas bien établis mais adaptés à chaque personnalité.
Le temps en est un facteur essentiel bien qu'il ne se mesure pas de la même manière. C'est l'âme individuelle qui à mon sens en est responsable. Pourtant tout passe et plus ou moins vite ...