Octobre *

Je reçois beaucoup d'appels à correspondre et j'y réponds presque tout le temps.
Je tâche d'éviter les appels qui me semblent louches mais j'aime cette façon de communiquer sans intérêt particulier ou prétention économique. A chaque fois c'est un reflet de nous même que nous pouvons découvrir dans ces échanges que le hasard met à notre disposition.

Je reçois par ailleurs cette demande d’un canadien encore que je ne connais pas :

Bonjour,
Après avoir visité de nombreux sites sur Internet, je veux maintenant connaître des gens. J'ai envie de jaser avec plein de monde partout dans le monde, juste pour le plaisir d'échanger des idées, des expériences de vie et des opinions avec des gens d'âge mûr, comme moi.
J’ai un bon sens de l'humour et j’aime bavarder avec les gens. l'Internet pour moi est un loisir extraordinaire qui nous ouvre sur le monde. J'ai déjà des correspondants en France, Suisse, Belgique, Brésil, Québec. Je trouve extraordinaire ce moyen de communication qui élimine toute frontière.

Champ d'intérêt: Nature, Lecture, Internet, Cheminement personnel, Activité artistique.
l'Internet pour moi est un loisir extraordinaire qui nous ouvre sur le monde.

Denis Boucher Drummondville Qc. Canada

Bonjour à vous amis d'Europe !
Voici à quoi ressemble notre coin de pays à cette période de l'année. (photos d’automne)

Ma réponse :

" Quelle magnifique proposition à laquelle j'adhère bien volontiers car elle rejoint aussi mon désir !

Je suis moins entreprenant concernant les différents sites que je consulte volontiers à condition de savoir où je vais et pourquoi j'y vais.

Je passe beaucoup de temps à mettre à jour mon propre site qui est déjà un petit univers, une vitrine de ma vie en quelque sorte.

Je ne cherche à convaincre personne et mes correspondants, plutôt des familiers, savent ainsi à qui ils s'adressent.

Je ne sais pas combien de temps ce site va rester sur Internet mais en tous cas je réalise des archives qui pourront intéresser mes descendants si mes contemporains sont plus critiques.

Au plaisir de vous rencontrer sur le web. "

Anne Françoise en venant consulter sa messagerie à tout effacé mon travail de la soirée.
J'ai poussé ma colère car c'était un texte dont j’étais très satisfait et sur lequel je travaillais depuis une heure et qui racontait mes aventures avec Mayacine. (Je le reprends ci dessous d’une autre façon)
Ce qui me chagrine aussi c'est qu'elle ne fait pas un geste de compassion vis à vis de moi à cause d'une inattention de sa part et qui m'affecte bêtement je dois dire.

Ceci au moment où je passe un temps fou à lui installer son ordinateur.

Pourtant le lendemain, je reviens vite sur mon ressentiment :

Monsieur le professeur Mayacine est encore ici ! ....

Cassé

1 Je suis cassé depuis ce matin : des efforts ces derniers jours au jardin et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase en sortant des paquets à poster de la voiture.

Çà arrive ! même à ceux qui donnent de bons conseils et des soins aux autres ...

Total je ne peux plus bouger sauf les doigts pour taper sur le clavier. 
Je profite des bons soins de ma fille, la kine, elle utilise la fasciathérapie et je serai bientôt d'aplomb !

2 J'ai des bonnes nouvelles de Marie puisqu'elle est rentrée ici avant de s'envoler vers le Canada mardi prochain. Elle n'est pas très vaillante du fait de ses allergies mais se soigne tranquillement et retrouve de la vitalité en faisant du footing seule ou en s'occupant des enfants.

 Le 13 octobre. Donc je suis cassé !  Marie me soigne !

Mais mon bel écran plat est aussi hors d'usage. Je vais le confier à David pour qu'il le regarde ! J'ai remis le vieux en service. Une chance qu'il ne fasse pas "la gueule" !
Je peux encore bricoler sur l'ordinateur mais je m'inquiète pour mes autres activités ...
C'est pas beau de vieillir !

La chatte noire qui n'en finissait pas de saigner a disparu pour de bon semble t il en nous laissant son dernier rejeton pour la remplacer. (elle a réapparu, hélas, peu après  ! ... )
Les enfants sont allés à la course d'orientation avec leurs parents. C'est mieux que de faire courir Grand père. Tommy, en tirant la main de son aïeul, ne comprenait pas que la page peut se tourner ...

 Marie, la canadienne a retrouvé, une santé qui lui rend ses derniers moments ici plus agréables. Elle chante en faisant la vaisselle et je regrette bien ne pas m'être fait mal dans le dos plus tôt car quand je suis en forme elle s'ennuie.
(Non elle ne s'ennuie jamais, dit elle !)

Sylvie était ici hier soir pour ses activités mais elle est bien fatiguée, tourmentée par ses problèmes de dents.
Thérèse et Flavie ont aussi partagé le repas dominical et sont égales à elles même.. (voir les photos du mois)

Impressions maison
 « Alors ? Te revoilà tout seul à la maison ? » me dit Jean Phi

Je suis très rarement seul à la maison.
En fait,  je constate que pour bien rencontrer les personnes qui désirent me voir, c'est mieux que ce soit moi qui me déplace.
Et le plus souvent, je ne fais pas ce choix lui préférant celui de la maison qui est décidément mon lieu de vie préféré. Je n'exclus pas pourtant l'idée de le laisser de plus en plus.

As tu apprécié le temps avec Marie ?

Oui certainement ; encore que j'ai l'impression de ne pas pouvoir répondre aux attentes de mes hôtes par le fait d'être d'abord au service de la maison. Elle a senti le besoin d'aller ailleurs et je n'ai pas fait grand chose,  il est vrai pour la retenir.

J´aurais beaucoup aimé la rencontrer, mais bon, ce n´était pas possible pour cette fois-ci... J’espère bien qu´elle reviendra. Qu’en penses tu ?

Elle reviendra peut être et peut être pas ? Elle semblait bien ici et avait pris un certain nombres d'initiatives dans la maison mais savoir si elle pourrait s'attacher ?

Le 17
Le week end s’annonce pluvieux et froid, un temps d’automne.

Marie, la Canadienne, a laissé une impression curieuse dans la maison.
Autant son contact était facile et agréable, une bonhomie, une joie de vivre apparemment à toute épreuve, autant ses non dits et ses tensions indiquaient un mal être qu’elle contenait au prix de souffrances internes dont elle ne parlait qu’à travers ses fameuses « allergies ».
Je l’avais encouragée à faire le voyage, certes ! Je la connaissais pour avoir partagé longuement avec elle par correspondance et pour être allé la voir quelques jours, l’année passée, à cette époque.Je lui avais programmé une visite de Paris et de la Bourgogne.
 Pourquoi être venue de si loin pour tenter une aventure qu’elle voulait réussir coûte que coûte en « jouant » son bonheur, utilisant la valorisation de son égo et la détermination ?
Reconnaître ses méconnaissances, s’en remettre et s’adapter aux coutumes locales, faire confiance ou négocier en se laissant aller à la découverte d’un pays et des personnes, lui auraient été sans doute plus profitables plutôt que d’imposer ses façons de faire ou subir celles des autres ?
J’ai tenu mes engagements. Tout en gardant mes distances et ma liberté d’action, j’ai voulu lui laisser la sienne sans la contraindre en aucune façon.
...
Elle nous laissera le souvenir d’une personne familière et attachante : ‘la Mimie des enfants’.
Et si elle n’habitait pas si loin, un grand désir de la revoir au plus tôt.