Noël
La famille Bitterlin avait rendez vous au Lauzet
entre Briançon et le col du Lautaret pour les vacances et le réveillon
de Noël avec de valeureux représentants de la famille Charbonnier.
Une vingtaine approximativement, « descendus » du grand Nord
(Dunkerque et Paris), bravant les intempéries et le verglas tout
le long de la route pour trouver le froid et le soleil dans les Hautes
Alpes, mais aucune trace de neige.
Jean-Philippe et Cordula avaient fait, eux aussi, le chemin depuis
Munich dans les mêmes conditions.
Donc plus de trente adultes et enfants de tous âges (38
personnes) dans cet ancien relais de poste bien aménagé
et pris en mains par une association pour le mettre à disposition
des vacanciers.
Tous s’égayaient dehors dans la journée pour de belles
randonnées dans la montagne ou emprunter les quelques pistes de
ski approvisionnées par de canons à neige. Le soir tous se
retrouvaient autour des tables de la grande pièce commune pour les
repas ou des jeux divers. Tommy sept mois était le plus jeune mais
ne manquait pas sa promenade quotidienne, ravi, sur le dos de sa mère.
27/12/01 Les
Grimaldi
Charles André et Françoise
sont venus passer avec moi le « post réveillon » ici,
à L’Escoubaïre.
La maison était vide et malgré le froid intense à
l’extérieur nous nous sommes réchauffés au coin de
la cheminée en évoquant ensemble des souvenirs d’il y a bientôt
cinquante ans de Bécaud ou du lycée Berthelot.
Nous nous voyons peu depuis que je me suis exilé en Provence
mais je ne rate pas une occasion lors de mes passages à Paris d’aller
les rencontrer à Maison Alfort là où Françoise
habite depuis son enfance.
Avec Charles André, nous avons la même sensibilité
et nous nous retrouvons à chaque fois avec nos cœurs d’enfants que
soixante années, sans nous quitter vraiment, n’ont pas changés.
Si, même physiquement, pour moi, mis à part quelques cheveux
gris, il est toujours le même, je constatais que ce sont les photos
ou les images vidéo qui me font réaliser que, pour ma part,
je ne présente plus à ceux qui me regardent, celui que ma
tête imagine être encore.
Les aventures
du Passeur ! site
Passeur
19/12/01 ... Barre de remorquage
Il faut admettre que le métier de comédien n'est pas
de tout repos et qu'il présente certains risques. Le cœur de Thierry
en souffre parfois (pour avoir de ses nouvelles : Passeur@wanadoo.fr).
Pour un rendez vous à Aix, la semaine dernière, Thierry
faisait confiance à son Opel fraîchement sorti des services
de l'agence officielle de Manosque pour cause de réparations importantes
et répétitives. C'était sans compter sur les surprises
de cette marque allemande de réputation mondiale. Après avoir
enfumé l'autoroute sur plusieurs kilomètres, la voiture
s'immobilise définitivement sur le coté de la chaussée
à quelques arpents de l'Escoubaire.
Grâce à son "mobile" qui ne le quitte pas Thierry envoie
des SOS, puis se décide à abandonner sa voiture pour rejoindre
la maison à pieds. Matthieu ira le remorquer quelques moments plus
tard.
Mais comment retrouver le bon fonctionnement du véhicule ? Le
reconduire au garage lui paraissait la seule solution. Attendre le
lendemain l'arrivée de Sylvie pour lui demander de faire l'office
des dépanneurs ; emprunter une barre de remorquage et faire les
cinquante kilomètres qui les séparait de Manosque l'une tirant
l'autre ne semblait pas inimaginable.
La nuit tombant, le départ fut épique et tendue l'atmosphère
durant les quelques centaines de mètres parcourus au milieu
d'une circulation intense.
Le dénouement ne se fit pas attendre : au premier coup de frein
de Sylvie l'Opel fit un Z de la barre de remorquage et faillit emboutir
la Renault et ses occupantes. Je retrouvais Yaël effrayée,
réfugiée dans les bras de sa maman et ne perdant pas une
occasion de faire un bon câlin.
Le lendemain tout rentrait dans l'ordre. Opel reprenait la voiture
en mains.
Neige
dimanche 16 décembre 2001
C'est donc la deuxième fois que nous
avons de la neige
en 2001, rien en 2000 et une précipitation mémorable
en Nov 99.
Pour
les photos de Décembre 01, les voici qui arrivent. Aujourd'hui les
enfants font encore de belles glissades sur la pelouse avec la luge et
sur les bassins entièrement pris. Chloé, un peu folle, vient
d'y faire une chute douloureuse sur le dos. Elle en a eu le souffle coupé
pendant un long moment.
_________
C'était
mercredi dernier l’anniversaire de Camilla (4 ans
). Ballons indicateurs de la fête, jeux de plein air, gâteaux
et cadeaux rituels, tout y était. Mais le clou de la journée
était bien le « spectacle » préparé par
Sylvie et Yaël.
Une grande partie de la classe de Camilla, les cousins et les parents
s’étaient groupés dans une partie du séjour et tout
excités, attendaient la « surprise ». Nous n’avons pas
été déçus, mais je ne vous dit pas les cauchemars
des enfants la nuit suivante...
La sorcière tout de noir habillée, est arrivée
par le jardin comme le font parfois les personnes qui cherchent l’entrée
de la maison. A travers les plantes, l’effet était saisissant. Une
fois entrée, l’affolement des petits s’est manifesté. La
fée Mélusine (Yaël) descendant du ciel par la mezzanine
devait, en dansant, transformer la sorcière en jolie princesse.
Ce qui fut fait mais dans une certaine confusion que l’émotion des
spectateurs avait provoquée.

13/12/01
Très joyeuses Fêtes
!...
"Que grâce aux années deux mille, le théâtre
vous soit sublime!..."
Les événements autour du coup
d'Etat de 1851 dans les Alpes de Haute Provence.
Le Conseil Général a sollicité les différentes
compagnie théâtrales de la région et le Passeur
avec.
Un moment historique qui a marqué l'an 2001. (voir
Passeur)
Nous nous sommes tous retrouvés à Digne samedi soir (mais
oui ! Tommy aussi...)
C'était remarquable, généreux, somptueux.
Les coups...
de l'Histoire
11/12/01 22:13
Il y a trois mois ...
La télé nous fait un petit reportage rétrospectif.
Je repensais ce soir en allant donner mon cours de yoga comment j'ai
appris ce jour là l'attentat. J'ai eu vraiment l'impression de vivre
un moment historique en direct, un événement qui allait changer
le cours de l'histoire. Pourtant j'ai fait la séance comme si de
rien n'était. Chaque pratique est un moment exceptionnel où
plus rien ne compte. C'est le présent. On retrouve les soucis et
les préoccupations en sortant.
J'ai constaté que le président Bush, lui aussi, en visite
dans une école ce jour là, a eu la même attitude. Il
est devenu livide, a semblé distrait mais n'a pas "réagi"
sur le coup.
Séminaire
09/12 A Jean-Phi :
<< Plus je vieillis plus je sais que je ne sais pas grand
chose !
J'ai participé ce week end à un séminaire
de "Connaissance de soi" (d'où ma réflexion) animé
par Serge Pastor que je connaissais par ailleurs et que je recommanderais
volontiers.
Qu'ai je appris ?
Tout ce que je savais déjà mais j'ai apprécié
de l'entendre différemment…>>
Différent de l'enseignement de Michel
Bercot, je l'identifierais plutôt à celui de
Jacques Salomé.
Quelques textes de Krishnamurti sur
lesquels nous nous sommes arrêtés. Ils sont présentés
avec les photos planétaires de Dominique, un des participants à
ce séminaire.
_______
A Jean-Phi encore qui me dit "Pourquoi Censure?
(la main de Camilla ?)" :
07/12 << Ta remarque sur ma page est judicieuse. Ce qui est écrit
impulsivement n'est pas toujours de bon goût. Je vais corriger (mais
je ne sais pas quoi mettre ?).
Je passe un temps fou à reprendre ma présentation
du journal pour lui donner une certaine cohérence. Je refais les
liens. C'est passionnant.
J'ai revu Les années
2000 (archives) et je mets à jour régulièrement
le journal de Decembre
-
Aujourd'hui je gardais "les filles" Delenne pendant que les parents
prenaient un cours de danse à Toulon (dans le cadre de leur formation
continue !). Nous avons fait de sacrées parties dans le jardin avec
un temps superbe. Camilla tient "une de ces pêche !" Il faut
la suivre...ou la balancer (sur la balançoire).
J'ai préparé le dîner et les enfants vont venir
à la sortie du bain.
-
Demain, après une intervention de yoga pour le Téléthon,
je me suis inscrit au week end proposé par Serge Pastor journal
perso (Novembre) Je vais retrouver l'enseignement
ésotérique style
Bercot...
05/12/01 22:49 Que se passe t il ?
Thérèse C., par son fax du soir, me rappelle à
la réalité : j'ai oublié d'aller à la répétition
de chant !
En revenant, vers 17h30, de La Motte d'Aigues, j'ai été
distrait et sollicité par les enfants à en négliger
mes engagements du mercredi soir.
Perturbé dans mon emploi du temps habituel ?
Obséques
En début d'après midi, à La Tour d'Aigues, la
cérémonie d'enterrement de Daniel Hammon, conjoint de la
secrétaire du groupe yoga de Pertuis, était simple et tristement
classique. Certes Marie Claude était bien éprouvée
par le cancer rapide et la disparition de son mari qui venait juste d'accéder
à une retraite de marin mais l'ambiance froide de l'assistance apparemment
indifférente dans une église austère m'interrogeait
sur ce que seraient mes propres obsèques.
"Vous ne savez ni le jour ni l'heure" nous fut il rappelé. Je
crois "être prêt", fidèle à la maxime des scouts
(avec une petite différence car la devise est "TOUJOURS PRÊT").
Je ne cesse d'imaginer ce que sera ici, la vie après moi et
dans l'au delà, pour moi. Ne suis je pas en effet, comme tout
un chacun, le centre du monde ?
-
Je me suis fait inviter, ensuite, à aller prendre le thé
chez Martine à la Grande
Baume de La Motte d'Aigues. Quel goût ! quel soin elle a apporté
pour aménager et présenter en "chambres d'hôtes" cette
ancienne ferme au milieu du village ! Des gros murs, des voûtes superbes.
Située aux pieds du Lubéron, on doit y trouver le calme et
le repos tout en bénéficiant, dès la sortie dans la
campagne, d'un environnement merveilleux.
Martine souligne par mail :
"mais l'ambiance froide de l'assistance apparemment indifférente
dans une église austère " : je trouve ta réflexion
très dure et injuste. …"
Je réponds : <<Oui ! Tu as raison. Je vois et t'en remercie.
L'important est que tu aies été touchée.
Pour moi cette formalité du passage des croque morts à
l'église (romane sans doute donc austère et froide...) m'a
paru bien pauvre. Ces derniers avaient sûrement la consigne syndicale
à ne pas enfreindre ; leur temps devait être compté
!
Aucun témoignage de qui que ce soit ; le professionnel de
la tristesse qui a fait son travail, j'en conviens, a conclu rapidement,
à sa façon, tout une vie de joie et de souffrances probablement
; nous ne pouvons que le supposer.
Quand je mourrai et le jour où l'on m'enterrera je souhaite
que les personnes qui auront fait l'effort de venir et de se réunir
ramènent chez elles un peu de ce que j'aurais proposé dans
ma vie.
Pour faire avancer le "shmilblick" >>
-
Je suis en effet bien heureux d'écrire en attendant d'être
vraiment "bienheureux".
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