Fête des Mères

 

Pour :

Le regard d’un enfant qui cherche tremblant dans un demi-cercle,

L’adolescent qui se tord de douleur et de crainte ne sachant que faire,

L’homme blessé par un seul mot, l’injustice de la vie,

La femme qui perd la mesure par les souffrances de l’enfantement.

Reste seul secours : les mains et les bras ouverts de la Mère.

Pour :

Le cœur des êtres scintillant dans leurs yeux comme un miroir,

L’instant de l’intimité sans pareille, entre rire et larmes,

L’évanouissement dans l’extase ou le déchirement de souffrance,

Le croisement de tous les sentiments, enrichissement ultime.

Reste seul secours : les mains et les bras ouverts de la Mère.

Pour :

Les chemins entremêlés de la vie, entre printemps et automne,

La force originelle s’acheminant vers la faiblesse de l’âge,

La graine jusqu’au fruit mûr ; la feuille qui verdit et tombe,

La porte qui s’ouvre ou qui se ferme au milieu de l’âge.

Reste seul secours : les mains et les bras ouverts de la Mère.

Pour :

Une audace intime face à l’énergie de la vie qui s’étale lentement,

Une conviction d’acquérir la force de Lumière contre les ténèbres,

Vaincre l’injustice qui sillonne nos êtres pour planter l’inimitié,

Dégager la Sagesse et regarder l’horizon malgré les haines.

Reste seul secours : les mains et les bras ouverts de la Mère.

Pour :

Dominer et enrichir la volonté de route, contre l’immobilisme,

Acquérir le sens du mystère de la création, propager la tendresse,

Déverrouiller les sourires cachés de l’enfant - l’aube de l’humanité -

Avancer mesure par mesure vers la Paix dans le monde.

Reste seul secours : les mains et les bras ouverts de la Mère…

 

25.05.03

Parviz Abolgassemi