Faits divers :
 
Deux détenus dangereux s'évadent par hélicoptère de la prison d'Aix 

AIX-EN-PROVENCE (Bouches-du-Rhône), 12 oct (AFP) 
- Deux détenus réputés "dangereux" se sont évadés vendredi après-midi de la maison d'arrêt de Luynes, près d'Aix-en-Provence, à bord d'un hélicoptère détourné avec son équipage par un complice.

Un dispositif de bouclage "spécial" a été mis en place en fin d'après-midi par la gendarmerie et la police pour tenter de retrouver les deux évadés: Frédéric Impocco, 31 ans, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en mars 2000 par la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour l'enlèvement et le meurtre d'un ingénieur retraité, et Pascal Payet, un Marseillais de 38 ans, en détention préventive dans l'attente d'être jugé par les assises pour le meurtre d'un convoyeur de fonds.

L'évasion, parfaitement préparée, s'est déroulée "en quelques minutes", a rapporté le procureur d'Aix-en-Provence Olivier Rothé. L'hélicoptère, réservé pour un baptême de l'air, a décollé vers 16H00 de l'aérodrome d'Aix-Les Milles avant d'être détourné en vol, avec son pilote et son co-pilote, par un individu armé, a indiqué le magistrat.

A l'aplomb d'une cour de la prison, le complice a jeté un sac contenant des outils pour cisailler le grillage. Impocco et Payet sont alors passés sur un terrain au-dessus duquel aucun filin de sécurité n'était tendu, ce qui a permis à l'hélicoptère de descendre et aux détenus de sauter à son bord.

L'engin s'est ensuite posé à Bouc-Bel-Air, à quelques kilomètres de là. Une Peugeot 306 les y attendait. Elle sera retrouvée incendiée plus tard. Les fugitifs seraient ensuite montés dans une Golf de couleur sombre, avant que leur trace ne se perde, selon le procureur.

Aucun coup de feu n'a été tiré. Pilote et co-pilote sont rentrés sains et saufs à leur base, selon la compagnie qui les emploie, Heli Newport International.

Les évadés ont "profité des failles du système de protection de la maison d'arrêt dénoncé depuis 10 ans par les syndicats", a dénoncé Bruno Gerara, secrétaire adjoint de la CGT Pénitentiaire locale. "Le terrain vague était le seul endroit où l'hélicoptère pouvait stationner très bas, un espace vide sans filin et invisible des miradors", a-t-il ajouté, soulignant que l'événement aurait pu prendre un tour plus "dramatique".

"D'autres établissements du même type existent en France", a souligné Charles Margner, secrétaire régional de l'UFAP, rappelant que trois détenus s'étaient fait la "belle" dans "les mêmes conditions" à Draguignan (Var) le 24 mars 2001.

Frédéric Impocco avait été condamné en mars 2000 pour avoir enlevé Jean-Claude Spillaert, un retraité de 69 ans, le 8 mars 1997 à Cannes (Alpes-Maritimes). Ce dernier était mort par asphyxie après avoir été ligoté et enfermé dans le coffre d'une voiture la tête dans un sac poubelle. Impocco et un complice réclamaient une rançon de trois millions de francs qui n'a pas été versée. Le corps de la victime avait été retrouvé cinq jours plus tard dans un congélateur.

L'autre évadé, Pascal Payet, un Marseillais de 38 ans, était en détention préventive. Il avait été arrêté en janvier 1999 à Paris avec un complice. Les deux hommes sont soupçonnés d'être à la tête d'une bande qui avait attaqué le 20 novembre 1997 un fourgon blindé devant la succursale de la Banque de France à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Un convoyeur avait été tué et un autre blessé.

L'évasion par hélicoptère, une méthode imparable
 

Un petit retour en arrière :
PARIS, 25 juin (AFP) 
- L'évasion par hélicoptère, comme celle de lundi en Corse, est une méthode "imparable" et "à moindre risque", reconnaissent les surveillants de prison, qui craignent une recrudescence des tentatives dans les mois à venir."

Les moyens de lutte sont actuellement inexistants. S'il n'y a pas d'échanges de coups de feu, c'est quasiment du 100%. Et le règlement nous interdit de tirer. Les détenus le savent", commente Christian Lenzer, secrétaire général adjoint de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP)."

Je crois qu'ils ont trouvé la solution. Il faut trouver des idées en amont, surveiller les héliports, mettre des alarmes qui soient branchées sur les établissements. Parce que quand un hélicoptère arrive au dessus d'une prison, c'est déjà à moitié trop tard", admet François Hulot, secrétaire général de la CGT.

La tentative de Fresnes, le 27 mai, avait échoué d'un rien, virant à la prise d'otages. Un surveillant avait été blessé.

Sous la pression du mouvement syndical, la ministre de la Justice, Marylise Lebranchu, s'est penchée sur la question de la sécurité, demandant notamment au directeur régional des services pénitentiaires de Paris, Jean-Marc Chauvet, d'émettre des propositions définitives d'ici le 30 septembre, et urgentes d'ici le 20 juillet. 

Depuis la retentissante évasion de Michel Vaujour, enlevé de la prison de la Santé par sa femme aux commandes d'un hélicoptère, le 26 mai 1986, les premiers dispositifs -filets ou filins- ont été installés dans certains établissements, notamment à Borgo.

Et les évasions continuent. Le scénario est immuable: les complices prennent un pilote en otage avec son appareil, survolent la prison, récupèrent le ou les détenus et se posent à quelques kilomètres de là sur un stade."

Une évasion réussie donne toujours des idées. Mais en plus, il y a une sensation de facilité relative qui peut être contagieuse. A ce rythme-là, il va y en avoir une par semaine", craint M. Hulot.

Depuis quinze ans, une dizaine d'évasions en hélicoptère ou tentatives ont été organisées en France. Cette année, la maison d'arrêt de Draguignan (Var) a été à elle seule l'objet de deux tentatives. Le 24 mars 2001, trois détenus ont réussi à se faire la belle. Quelques jours plus tard, neuf personnes ont été mises en examen pour un autre plan d'évasion par hélicoptère de plusieurs détenus.


 

16/10 (juste avant de partir donner un cours de yoga à Cadarache (CEA)

SAINT-PAUL-LEZ-DURANCE (Bouches-du-Rhône), 15 oct (AFP) - Le centre de recherche du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Cadarache, à Saint-Paul-lez-Durance, a lancé lundi le projet de construction d'un site de Conditionnement et d'entreposage de déchets radioactifs (Cedra).
   Le Cedra, d'un coût de 114,34 millions d'euros (750 millions de francs), "n'entreposera que" les déchets produits par le CEA (80% en provenance de Cadarache, le reste des autres CEA en France) et remplacera les unités actuelles jugées "désuètes", a indiqué le directeur du CEA, Hervé Bernard, lors d'une conférence de presse.
   Le Cedra traitera et stockera des déchets de type B, d'une radioactivité "faible ou moyenne" (supérieure à 30 ans): gants, ciseaux, câbles...



--- COHABITATION : OLIVIER SCHRAMECK SUSCITE LA POLEMIQUE A DROITE. 
La droite a demandé hier la démission du directeur de cabinet du Premier ministre, Olivier Schrameck, qui dénonce la cohabitation dans un livre intitulé "Matignon rive gauche".
   + M. Schrameck dénonce la cohabitation, estimant qu'"il n'est pas de pire situation pour notre pays qu'un pouvoir exécutif divisé contre lui-même". "La cohabitation fausse l'alternance". "Comment faut-il apprécier le temps, l'énergie, la constante disponibilité que consacrent l'Elysée et Matignon non pas à l'intérêt national (...) mais à sans cesse anticiper, prévenir, combattre" l'autre camp, écrit-il dans son livre.

 A la villa Noailles, Stéphane Couturier montre l'uniformisation des villes

HYERES (Var), 12 oct (AFP) - La villa Noailles, centre d'art contemporain sur les hauteurs de Hyères (Var), abrite jusqu'au 2 décembre les photographies de Stéphane Couturier, qui témoignent de la contamination de la nature par un paysage urbain uniformisé.
Un triptyque de collines verdoyantes, mitées de villas et traversées par une route, laisse entrevoir une vision panoramique. Mais les trois clichés, montrant une périphérie urbaine sans histoire où l'on se rend en voiture, n'ont aucun lien géographique entre eux, témoignant d'une  mondialisation" de l'architecture. Cela pourrait être Hyères, Los Angeles ou Malaga.
"Les traits distinctifs d'un lieu-dit, d'une ville, d'une région semblent être dilués dans des propositions de réaménagement où l'utilitaire l'emporte sur la singularité", explique Stéphane Couturier.


Le charbon
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MIAMI (Etats-Unis) - Un homme ayant été exposé à la bactérie du charbon, Ernesto Blanco, 73 ans, a développé cette maladie par inhalation, sa forme la
plus grave, mais son état s'améliore. A ce jour on a relevé 13 cas de personnes contaminées.

   WASHINGTON - Une lettre contenant le bacille du charbon a été reçue au bureau du chef de la majorité démocrate du Sénat américain, Thomas Daschle.



- LES BOMBARDEMENTS REDOUBLENT.
...
Les bombardements américains ont redoublé hier contre les talibans. Les raids se sont poursuivis de jour sur plusieurs villes, avec une intensité inégalée sur Kaboul depuis le 7 octobre, date du début de la campagne aérienne...


26/10
USA-espace-Mars
   WASHINGTON - La sonde spatiale américaine Mars Odyssey 2001 a entamé sa délicate manoeuvre d'insertion orbitale autour de la planète rouge, en mettant à feu son moteur principal, après un voyage de 200 jours et 460 millions de km.


   M. Zuccarelli: le gouvernement "donne l'impression de céder aux violents"
"l'annonce samedi du ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant d'un projet de création d'un centre de détention à la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), qui permettrait un rapprochement des détenus condamnés dans les affaires de terrorisme."

BASTIA, 29 oct (AFP)
- Le maire PRG de Bastia et ancien ministre de Lionel Jospin Emile Zuccarelli a estimé lundi que le gouvernement donnait "l'impression inacceptable" de céder au chantage de la violence en annonçant
la création d'un centre de détention en Corse qui permettrait un rapprochement de détenus nationalistes.
   "Sur le fond, l'aménagement d'un centre de détention en Corse répond légitimement à un souci humain de pouvoir rapprocher certains détenus - quel que soit le motif de leur incarcération - de leurs familles", écrit-il dans un communiqué. Cependant, la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse) "ne doit pas pour autant devenir la prison des poseurs de bombes", a-t-il ajouté.
 

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(le 30/10/01)