La Science des 7 RAYONS
Guide Pratique de Psychologie Spirituelle
Introduction *

Origine de la Science des 7 RAYONS *

LE PREMIER RAYON *

Quel est le champ d’action du Rayon 1 ? *

OBSERVATION - Exploration du Rayon 1 *

1°/ Repérage du facteur " Pouvoir " au cours de la journée. *

2°/ INTERACTION AVEC L’AUTRE DANS MON RAPPORT AU POUVOIR. *

3°/ REGULATION ET REAJUSTEMENT QUE JE METS EN JEU. *

REMEDIATION I *

Introduction *

Origine de la Science des 7 RAYONS *

LE PREMIER RAYON *

Quel est le champ d’action du Rayon 1 ? *

OBSERVATION - Exploration du Rayon 1 *

1°/ Repérage du facteur " Pouvoir " au cours de la journée. *

2°/ INTERACTION AVEC L’AUTRE DANS MON RAPPORT AU POUVOIR. *

3°/ REGULATION ET REAJUSTEMENT QUE JE METS EN JEU. *

REMEDIATION I *
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Introduction *

Origine de la Science des 7 RAYONS *

LE PREMIER RAYON *

Quel est le champ d’action du Rayon 1 ? *

OBSERVATION - Exploration du Rayon 1 *

1°/ Repérage du facteur " Pouvoir " au cours de la journée. *

2°/ INTERACTION AVEC L’AUTRE DANS MON RAPPORT AU POUVOIR. *

3°/ REGULATION ET REAJUSTEMENT QUE JE METS EN JEU. *

REMEDIATION I *

Introduction

Ce Guide Pratique de Psychologie Spirituelle relatif aux 7 Rayons a été réalisé en réponse à la demande pressante et sans doute justifiée, de nombreux étudiants et chercheurs auprès desquels j’assure depuis plusieurs années des actions de formation en Science des 7 Rayons.

En effet, tant parmi les membres de l’Institut d’Etudes et de Recherches Antahkarana (I.E.R.A.), que parmi ceux de l’Institut pour une Synthèse Planétaire (I.P.S.), ceux de l’Ecole Arcane ou encore parmi les proches de l’Association Internationale d’Energie Vitale (A.I.E.V.), mais aussi parmi tous les étudiants français ou étrangers, chercheurs, psychologues, médecins, thérapeutes, astrologues, que j’ai été conduit à initier à la Science des 7 Rayons, le souhait de chacun était de pouvoir disposer d’un guide pratique qui puisse à la fois faire le point sur les 7 Rayons d’Energies et proposer une méthodologie permettant une exploration holistique de " l’homme dans ses profondeurs ", tout en exposant quelques remédiations nécessaires lors d’excès ou de manque constatés dans l’expression de l’un ou des 7 Rayons.

J’ai donc conçu ce Guide pour qu’il remplisse une double mission : d’une part, offrir au lecteur un instrument personnel de connaissance de soi, d’autre part mettre à la disposition des professionnels de la relation d’aide, un outil pratique et efficace de lecture et d’évaluation de la dynamique des 7 Rayons leur permettant de mieux cerner et d’appréhender les problématiques d’autrui et d’apporter ainsi les réajustements nécessaires. 

Ce Guide propose en effet, une méthodologie d’investigation de soi au moyen des 7 Rayons qui se veut intégrale, fiable, scientifique et holistique. Il s’agit en somme de doter chacun d’un précieux outil d’aide à soi-même, mais aussi d’aide à autrui, qui s’adresse tant aux acteurs de la relation de service de santé ou d’éducation : médecins, psychologues, thérapeutes, enseignants ou autres, qu’aux divers intervenants dans tous les départements qui impliquent des relations et des interactions entre individus ou entre communautés : économistes, politiciens, chefs d’entreprise, chercheurs scientifiques, ethnologues, éthologues, responsables religieux et autres.

Il ne fait aucun doute que la Science des 7 Rayons, plus que n’importe quelle autre science dans le monde des savoirs contemporains, a une portée inclusive. En ce sens, elle intègre le particulier au général et relie ainsi chaque partie au tout et le tout à chacune de ses parties. Elle jette des ponts cohérents, sensés, selon les lois d’analogies et de correspondances, entre l’infiniment petit - ce qu’est l’Homme vis à vis du Grand Tout - et l’infiniment grand - ce qu’est le Cosmos vis à vis de l’Homme. 

La Science des 7 Rayons, tout en reliant ce qui en apparence semble être dissocié et reposant sur une base à la fois analytique et intuitive, inclue une logique de liens entre le " Moi " et le " Soi ". Elle peut donc être appréhendée de façon cohérente et pragmatique par tout chercheur sérieux.

Cette Science révolutionnaire inclut les lois de compréhension du cœur et peut donc être comprise aussi bien par " Monsieur tout le monde ", que par d’éminents cerveaux à la pointe de la recherche.

En dernière analyse, on peut dire que la Science des 7 Rayons réalise le lien spirituel entre le savoir et la religion, l’intelligence et le cœur, la raison et la foi, car elle donne du sens à cet apparent vaste chaos universel, en restaurant l’homme à sa véritable place d’intermédiaire spirituel dans la grande roue de l’évolution cosmique.

C’est pour obéir à une exigence épistémologique et à un principe de base de déontologie scientifique de simplicité dans la complexité, que ce livre a été bâti dans un langage clair, à la portée de tous, chaque exemple de référence aux Rayons dominants ou faisant défaut étant pris dans la vie concrète contemporaine, même s’il recourt parfois à certains concepts symboliques. 

Le lecteur est ici conduit et convié à découvrir par lui-même et de manière progressive, sa typologie personnelle de Rayons, c’est à dire ses propres modes de mécanisme psychologique et son propre fonctionnement physique, affectif, intellectuel et spirituel.

La Science des 7 Rayons reste d’un abord simple et accessible à l’intelligence moyenne. Chaque partie théorique expose les qualités, les propriétés, les champs d’action ou d’inaction de chacun des 7 Rayons. Les comportements sociaux, les compétences techniques, les aptitudes ou inaptitudes personnelles, les tendances, les lignes de forte et de moindre résistance - il faut entendre par là la voie de la difficulté ou la voie de la facilité pour chacun d’entre nous - y sont décrits avec précision et étayés par de nombreux exemples actuels.

Ainsi le lecteur peut-il mesurer " la part " que l’ensemble des 7 Rayons revêt dans sa vie quotidienne, part consciente mais le plus souvent inconsciente, ainsi que l’impact que ces Rayons peuvent avoir sur ses choix, ses projets de vie, ses décisions, ses prises de risques ou ses hésitations.

J’ai donc cru bon d’adjoindre à chaque partie théorique une partie pratique dans laquelle le lecteur est convié à s’observer et à s’explorer durant une semaine à la lumière de chaque Rayon, soit sept semaines pour la totalité des 7 Rayons, en vue de mieux comprendre son mode de fonctionnement social, ses réactions affectives ou intellectuelles ainsi que ses mécanismes comportementaux et psychologiques. 

Ce Guide Pratique est donc conçu de telle manière qu’il accompagne le lecteur pas à pas, durant sept semaines, à raison d’une complète exploration sous toutes ses facettes, d’un Rayon par semaine, vers plus de compréhension et par conséquent vers plus de lumière sur son fonctionnement social, comportemental et énergétique.

Il lui est vivement conseillé, entre deux études de Rayons, de se regarder pleinement agir durant la semaine, d’observer comment il vit en société ou au foyer. A cet effet, le lecteur dispose, pour chaque Rayon, de larges questions ouvertes et de grilles d’auto-lecture d’un abord assez simple. 

Il se voit également proposer des remédiations, des régulations et des réajustements personnalisés, allant d’une auto-médication par les Fleurs et les Plantes de Bach, à des réflexions auto-critiques contenues dans l’enseignement pratique de Krishnamurti, un sage indien du siècle dernier ou de Jean Klein, un philosophe contemporain. 

Le lecteur spiritualiste peut aussi pratiquer certaines méditations adaptées portant sur le Rayon déficitaire ou excessif qu’il convient de réhabiliter.

L’objectif de ces réharmonisations qui sont là pour aider à une progression régulière, reste de vivre pleinement de manière équilibrée chaque Rayon mais aussi l’ensemble de toutes les interrelations entre les 7 Rayons, sous leur meilleur jour tout au long de notre vie quotidienne, en faisant en sorte de les exprimer pleinement.

L’étudiant-chercheur qui lit ces lignes, car il est évident que chaque lecteur peut être considéré comme un " étudiant de la vie " trouvera au cours de chaque étude de Rayon, une " matière alchimique " lui permettant une connaissance de soi suffisamment approfondie, grâce à des propositions de restauration d’attitudes évolutives, notamment des pensées-semences positives ou encore des sujets de réflexion approfondie, autant d’aides précieuses pour le réancrage et la restauration de la confiance en soi. Il s’agit en réalité, d’exercices simples et non contraignants, constamment conduits avec bienveillance pour soi-même et pour son entourage.

Voilà donc un guide qui se veut un outil indispensable de connaissance de soi fine, actualisée et authentique.

Je souhaiterais cependant mettre en garde le lecteur contre toute conclusion hâtive en matière de croyance en la domination de tel ou tel Rayon dans sa vie quotidienne. En effet, le fait qu’il reconnaisse la présence effective d’un Rayon particulièrement puissant et qui pourrait lui laisser croire qu’il s’agit de son Rayon Dominant, ne doit pas lui faire perdre de vue que ce Rayon n’est qu’une des multiples facettes isolées de sa dynamique énergétique potentielle.

Je lui suggère donc d’éviter de s’identifier à un ou deux Rayons particuliers, même s’il est persuadé d’être uniquement porteur de ces énergies-là et pas d’autres, et même si les retours et les remarques de son entourage, ses amis, ses compagnons de route, ses enfants ou ses partenaires sociaux l’induisent ou portent fortement à le lui faire croire.

Se focaliser de la sorte sur les qualités ou les défauts d’un ou de deux Rayons, à la manière d’une observation unique " à la loupe " de sa vie, ne peut que contribuer à une vision réductrice et fragmentée de sa richesse personnelle.

Une analyse aussi hâtive et fragmentaire reste, il est vrai, une tendance habituelle d’identification propre à tout être humain, dès lors qu’il découvre une nouvelle science ou un nouveau savoir et qu’il veut les appliquer à la lettre, se les approprier et les ramener à soi afin de se définir et de se reconnaître à travers une forme identificatrice, en se précipitant sur les premiers signes de reconnaissance d’analogie ou de correspondance satisfaisant sa propre sécurité, sans prendre soin de se mettre à distance convenable.

Cette attitude isolationniste ne favorise pas le déploiement harmonieux de tout le jeu pluriel de la totalité des 7 Rayons, ce qui est la marque même d’une personnalité totalement épanouie et tournée vers un service désintéressé pour l’humanité.

Le lecteur est donc convié à rester réceptif aux qualités potentielles des Rayons qu’il n’exprime pas encore, souvent parce qu’ils sont en sommeil ou mis temporairement sous le boisseau, mais qu’il peut très bien faire éclore et véhiculer dans un futur proche. 

Ce Guide dont la portée pratique est essentielle, doit l’y conduire progressivement au fil des sept semaines de recherche, d’observation et d’exploration actives.

La Science des 7 Rayons apparaîtra donc comme une approche spirituelle non enfermante et non réductrice, car elle invite chacun à renégocier en permanence avec soi-même, à se remettre en cause lorsque c’est nécessaire, à accentuer ou atténuer telle ou telle ligne de Rayons, à s’approprier telle ou telle autre qui n’est pas encore partiellement ou totalement investie. 

C’est donc une Science évolutive et objective puisqu’elle part de ce que nous sommes ici et maintenant et non de ce que nous voudrions être car cela ne serait en soi qu’un vœu pieux totalement irréel.

Elle est une proposition ouverte cohérente sur le monde d’une Psychologie énergétique qui sera sans doute amenée à s’épanouir et à s’enrichir au fil des années et des décennies à venir.

La Science des 7 Rayons, véritable pont de lumière entre la matière et l’esprit, entre les sciences expérimentales, les sciences humaines et une psychologie réellement religieuse - qui n’a rien à voir avec les religions organisées et instituées - est la pierre philosophale qui peut permettre à l’humanité de réaliser enfin sa propre alchimie divine.

Elle est en effet une authentique révolution de l’esprit, une investigation holistique de l’être humain dans sa dimension universelle, la véritable transmutation psychologique nécessaire grâce à laquelle chaque représentant de la race humaine pourra aborder et relever le défi du 3ème Millénaire, armé d’un cœur suffisamment fort et intelligent.

Toulon, le 14 Novembre 2000 

Serge PASTOR



Origine de la Science des 7 RAYONS

On attribue généralement et de façon erronée, la paternité de la Science des 7 Rayons, à Helena Petrovna Blavatsky, la fondatrice de la " Société Théosophique ", notamment au travers de son œuvre maîtresse et la plus fascinante, " La Doctrine Secrète " (1888).

En effet, même si la Société Théosophique, se voulant un mouvement réformateur et moderniste en cette fin de XIXème siècle, se construisit autour d’une doctrine hétérogène et séduisante puisqu’elle suscita l’intérêt de nombre de philosophes, romanciers ou peintres, elle s’éloigna en réalité de la Théosophie originelle judéo-chrétienne ou musulmane. L’enseignement de Blavatsky se fondant notamment sur des thèses réincarnationnistes, apparaissait de fait comme une adaptation tronquée du bouddhisme au goût occidental.

Cette doctrine, inspirée et mue par un idéalisme proche du protestantisme, traduit une Théosophie totalement étrangère à son contexte abrahamique initial. Elle gagna cependant l’approbation de Charles W. Leadbeater, alors évêque président de l’Eglise Catholique Libérale et auteur de " La Science des Sacrements " (1923), puis celle de Annie Besant, une femme de pasteur, considérée comme la " protectrice des scouts du monde entier ", connue pour ses travaux sur les cakras et les corps subtils, et du non moins célèbre Rudolf Steiner. Ce dernier, bien que membre de la Société Théosophique, entra en profond désaccord avec l’antichristianisme préconisé par celle-ci, et s’en sépara en 1913. 

Un peu plus tard, en 1929, c’est au tour de Krishnamurti lui-même, le sage indien pressenti par Leadbeater comme le Nouvel Instructeur du Monde, de désavouer " les Maîtres " que la Société Théosophique lui avait présentés comme Initiés de la Grande Loge Blanche.

En réalité, l’origine de La Science des 7 Rayons remonte à une époque bien plus lointaine que les " Théosophes " contemporains, si tant est que ceux-ci peuvent se targuer de cette appellation et de cette appartenance, tellement les vues des fondateurs de la Société Théosophique, Henry Steel Olcott et H.P.Blavatsky, s’inscrivent en rupture avec la philosophie des premiers Théosophes.

Il convient en effet de rappeler que le terme theosophia désigne étymologiquement la " Sagesse de Dieu ". 

Il apparaît déjà chez les premiers Pères de l’Eglise, grecs et latins, comme synonyme de théologie, littéralement " discours de Dieu ", sophia revêtant un triple sens : sagesse, connaissance et doctrine. 

Le sophos désignait ainsi le " sage " et les theosophoï, la plupart du temps inspirés par des livres saints, étaient " ceux qui étaient détenteurs des savoirs relatifs aux choses divines ".

La Théosophie originelle, bien antérieure à H.P. Blavatsky, concerne donc bien la connaissance des lois qui définissent et régissent les relations, les rapports et les liens entre Dieu et la Création.

Elle reste avant tout une approche herméneutique : c’est à dire qu’elle se construit à partir d’une révélation due à une illumination retranscrite à travers un livre sacré ou transmise par un enseignement oral. 

A partir de cet enseignement divin rapporté, il en résulte une interprétation qui se base à la fois sur une approche intellectuelle de type analytique et sur un mode spéculatif . 

Ainsi, l’homme, la terre, le système solaire, les galaxies sont-ils vus comme des " symboles " de Dieu, s’exprimant de façon cohérente et pragmatique dans le monde matériel dense comme des représentations ou des manifestations de Celui dont rien ne peut être dit (A.A.Bailey nomme ainsi le Logos Divin). 

N’a-t-on pas coutume de dire que Dieu fit l’homme à son image ?

Un certain nombre de Lois de correspondances et d’homologies peuvent alors être dégagées et expliquer ainsi la logique et la cohérence qui fondent la construction organisée du Cosmos. Ainsi, le monde tangible, vu par la Théosophie, loin d’être un vaste chaos, est bien un univers structuré selon un certain nombre de Lois Divines. 

Il s’agit de la Loi d’Economie qui préside dans la Nature, des Lois d’Attraction et de Répulsion notamment à travers la Loi sur la Gravitation Universelle, ou encore de la Loi de Synthèse qui régit toute vie corpusculaire atomique.

Se disant en contact télépathique avec des Maîtres de la " Hiérarchie " planétaire, plus particulièrement avec Djwal Khul, dit D.K. ou " le Tibétain ", Blavatsky exposa ainsi les fondations des Grandes Lois Cosmiques qui gèrent l’univers manifesté en lequel Dieu Vit, Se Meut et A Son Etre.

En fait, cet enseignement qui se dit " théosophique " se présente comme une compilation d’éléments syncrétiques se proposant d’exposer la Tradition Ancestrale. Il fut cependant admirablement repris et actualisé par Alice A. Bailey dans la deuxième décennie du XXème siècle. Celle-ci est l’auteur de plusieurs ouvrages très inspirés sur la Psychologie des 7 Rayons, clef de voûte de l’Ecole Arcane qu’elle impulsa et dont l’objet est la formation de disciples spirituels pour le Nouvel Age.

Si la Science des 7 Rayons reste contemporaine, en ce sens qu’elle propose aux chercheurs actuels une approche psychologique révolutionnaire, les 7 Rayons par eux-mêmes étaient, bien entendu, déjà connus et avaient été annoncés par le passé. 

De nombreux textes antiques, écrits sacrés ou essais philosophiques, quand ce n’est pas la transmission orale des traditions populaires, y font effectivement référence.

Ainsi, les trouve-t-on dans la Bible comme la clef de l’Apocalypse : ce sont les Sept Eglises, les Sept Esprits devant le Trône de Dieu ou les Sept Etoiles. 

Avicenne les décrivit également comme les Sept Archanges, Princes des Sept Cieux. Ils sont également présents dans les Sept Rishi Védiques qui résident dans les sept étoiles de la Grande Ourse. 

Le chandelier à Sept branches symbolise de même les 7 Rayons. Ceux-ci transmettent leurs énergies aux sept sons primordiaux ainsi qu’ aux sept couleurs fondamentales. 

La semaine de sept jours s’y réfère, de même que l’Astrologie Esotérique dans laquelle, selon H.P. Blavatsky, Alan Léo ou A.A.Bailey, les sept planètes, dites sacrées expriment et véhiculent à l’intérieur de notre système solaire leurs qualités spécifiques.

Zacharie (3,9) ne parle-t-il pas des Sept Yeux de Dieu, quand il affirme : 

" Car voici, pour ce qui est de la pierre que j’ai placée devant Josué, il y a sept yeux sur cette seule pierre… " ?

En Islam, les sept terres, les sept cieux, les sept portes… expriment également les 7 Rayons. Dans la tradition indienne, la ville sainte de Zuni, le Centre du Monde, est divisée en sept " quartiers " de l’univers correspondant aux mêmes subdivisions du cosmos.

L’histoire de l’alchimie spirituelle de l’individu, reliée à l’impact des 7 Rayons dans chacun de ses corps, physique, émotionnel ou astral et mental, est évidemment un des chapitres les plus importants de la Théosophie, en raison de l’idée de régénération de l’humanité à laquelle il s’agit, depuis la chute (Epître de Paul aux Romains : 7,19-22), de rendre sa dignité. 

Certains Pères de l’Eglise furent considérés comme les premiers théosophes. Ainsi en est-il de Clément d’Alexandrie, Origène ou Plotin, ou des kabbalistes juifs qui consacrèrent le Zohar, ou encore de Paracelse et de Jacob Böhme…

A.A.Bailey, tout en se calquant sur les théories de Blavatsky et en reprenant certains principes de la Sagesse Antique, eut le privilège de redéfinir les Lois établissant les liens étroits qui unissent les Grandes Vies Constellaires, nommées Logos Galactiques, à notre propre vie planétaire dont le garant spirituel est appelé le Logos Terrestre. 

Cet Esprit Vivant qui est " Gaïa " dans la Tradition, se tiendrait à l’arrière-plan de toute manifestation à l’échelle de notre petite planète. L’ancrage de ces Vies Logoïques sur la Terre s’effectuerait ainsi, toujours selon les théosophes contemporains, via le Logos Solaire, cette Grande Entité dont le cœur est le Soleil lui-même et dont le "corps " (ou enveloppe de manifestation) est constitué par l’ensemble de notre système planétaire.

A.A. Bailey soutint donc la théorie selon laquelle tout système cosmique poursuit un ordre universel, telle une véritable organisation " légiférée " et hiérarchique soumise au fonctionnement dynamique de SEPT courants d’Energies, appelés 7 RAYONS COSMIQUES, dont l’impact et l’assimilation dépendent de l’agent récepteur, qu’il s’agisse d’un atome, d’une cellule, d’un animal, d’un être humain ou d’une planète.

Ces 7 Rayons Cosmiques imprègnent et interpénètrent ainsi chaque atome de vie, aussi bien la vie intra-atomique non organique s’exprimant à l’échelle microscopique, que la vie péri-atomique et organique œuvrant depuis l’homme jusqu’à l’échelle intergalactique ou macrocosmique.

L’originalité et le mérite de A.A.Bailey, même si elle s’est appuyée sur la Sagesse Antique sans pour autant s’y référer avec précision, ont été de proposer une Psychologie des 7 Rayons, c’est à dire une adaptation de l’Energie des 7 Rayons Cosmiques dans les champs inter et intra-psychique humains, alors même que pendant des siècles la Science embryonnaire des 7 Rayons, surtout à travers Platon, était restée cantonnée dans le seul département de la Philosophie.

Ce Guide Pratique a pour objectif de relier et de synthétiser ces diverses approches, philosophiques et psychologiques, théosophiques et pro-théosophiques, en proposant aux lecteurs, en ce début de nouveau millénaire, un nouvel outil efficace de connaissance de soi en matière de Psychologie dynamique des 7 Rayons. 

Cette actualisation de la Science des 7 Rayons s’avère d’autant plus nécessaire que nombre de chercheurs et de " disciples spirituels " contemporains butent sur l’aspect quelque peu intellectuel ou abstrait de l’enseignement de A.A.Bailey. 

Certains, lui reprochant son caractère trop ésotérique, trop conceptuel, si hermétique qu’il leur semble s’éloigner de la réalité de la vie, souhaitaient depuis longtemps un ouvrage qui soit concret, pragmatique, tangible et facilement applicable sur le terrain de l’évolution.

L’utilité évidente de ce Guide Pratique s’impose donc avec force pour les très nombreux étudiants mondiaux du Maître Tibétain ou ceux ayant suivi l’enseignement de Rudolf Steiner, et je songe notamment à ceux de l’Ecole Arcane, de l’Institut pour une Synthèse Planétaire (I.P.S.), de l’Association Internationale d’Energie Vitale (A.I.E.V.) de Seven Rays Institute ou de l’Institut d’Etudes et de Recherches Anthakarana de France.

Dans ce livre, l’homme est abordé comme un chaînon, situé à l’interface du fini et de l’infini, médiateur entre les règnes minéral, végétal et animal, plans qu’il a totalement ou partiellement unifiés et intégrés, et le règne humain, point d’orgue de son évolution actuelle sur cette planète.

Le long de cette chaîne énergétique interactive, l’être humain apparaît comme un individu à part entière, " en résonance " directe ou bien " en conflit " avec la Création, dans la mesure où il exprime correctement ou non, à son échelle, dans son contexte individuel, familial et social, les qualités des 7 Rayons Cosmiques se manifestant à travers son intellect, ses émotions ou son corps physique. 

Ainsi nos compétences, nos aptitudes, ou nos incapacités, nos handicaps, nos qualités comme nos défauts personnels, obéissent-ils à l’impact de types particuliers de Rayons ou à des interactions entre plusieurs Rayons. 

Ce Guide Pratique se propose de permettre à chacun de dresser son propre répertoire de Rayons. Tout en mettant l’accent sur nos attachements, tout en soulignant avec clarté nos dépendances, nos divers modes d’aliénation ou au contraire nos facultés de détachements ou de mise à distance affective raisonnable, il invite à mesurer et analyser avec efficience l’influence des 7 Rayons dans notre vie en société, au bureau, en couple, en famille.

Il fait donc accéder chacun d’entre nous à cette conscience de soi qui seule ouvre les chemins de notre véritable liberté. 

Cependant, pour connaître une vie pleinement épanouie, il convient d’abord de commencer par aller tout près de soi et prendre soin de soi-même.

Ne dit-on pas en effet que pour aller loin il faut d’abord ménager sa monture ?

Il convient donc de partir, avec bienveillance et douceur, sans violence ni jugement, de ce que je suis dans l’ici et maintenant. 

Les célèbres paroles de Jésus : " Le Royaume des Cieux est en Vous " trouvent ici tout leur sens. Cette injonction spirituelle revêt plus que jamais une résonance juste et actualisée aux besoins présents d’une Psychologie humaine tournée vers une approche systémique et globale, à la recherche d’une compréhension holistique, inclusive, vers une prise en compte du coeur de l’homme total, intégral fonctionnant en harmonie intérieurement et extérieurement. 

L’être humain, à la croisée quantique des chemins de l’atome et du cosmos, trouvera dans la Science des 7 Rayons un précieux apport lui permettant de redonner du sens à son existence et renouer ou renégocier des liens d’intelligence et d’amour avec l’univers.

Chacun d’entre nous est donc porteur d’une dynamique individuelle de Rayons que définit et circonscrit avec précision cet ouvrage.

Grâce à l’établissement d’un outil révolutionnaire, le Carte Individuelle de Rayons, ou C.I.R., il est enfin possible de connaître notre véritable identité en termes de Rayons d’énergies et de forces. Cette exploration de nos Rayons actifs doit être bienveillante pour soi-même. Elle ouvre sur une indispensable revalorisation narcissique, si précieuse à notre époque où l’imitation, la comparaison, la compétitivité et l’aliénation individuelle, recherchées et savamment entretenues par les media et l’effet de mondialisation, peuvent nous laisser croire que nous n’existons qu’à la lumière ou sous l’autorité et la toute-puissance de quelqu’un d’autre. 

Cette œuvre de restauration de notre confiance en soi contribue à nous faire passer du statut de l’ombre au statut de la lumière. Elle supprime ainsi nos fâcheuses tendances à l’auto-culpabilité ou à l’impression d’être jugé, qu’une éducation souvent idéologique ou religieuse a cultivées et entretenues depuis des milliers d’années et dont il est toujours difficile, pour l’homme contemporain, de se libérer définitivement et en pleine conscience de soi.

Le bénéfice de la Science des 7 Rayons est donc immense. Il en résulte une compréhension intime et aimante de soi, donc un épanouissement humaniste et spirituel certain.

Ainsi, en même temps que ce Guide Pratique nous aide à mieux cerner la " totalité " énergétique de nos Rayons, ceux qui sont actifs comme ceux qui sont inactifs, il propose les remédiations et les réajustements nécessaires à chacun pour conjuguer et harmoniser l’ensemble de l’action des 7 Rayons en vue de mener une vie équilibrée sur tous les plans de conscience et dans tous les départements de sa vie psychologique, affective et mentale, individuelle et sociale.
 
 

LE PREMIER RAYON

LA VOLONTE. LE POUVOIR

Nous devons garder à l’esprit qu’en tant que "personne humaine ", je suis nécessairement reliée aux autres êtres humains ainsi qu’à tous les représentants des règnes minéral, végétal et animal selon trois types de rapports : harmonieux, conflictuels ou indifférents. 

Ces rapports me construisent, me façonnent, influent et interagissent sur mon caractère, mes préférences, mes désirs ou mes rejets, de la même manière que je participe moi-même, parfois directement, parfois indirectement, à la construction psychologique d’autres êtres humains avec lesquels je suis en contact intellectuel, affectif ou physique. 

Ainsi, nous sommes tous, que nous le voulions ou non, en interrelation et en interaction quotidienne, à tel point que nous pouvons affirmer tout comme Krishnamurti : " Je suis le monde et le monde est moi ".

En effet, que je sois Français, Australien, Anglais ou Indien, que je sois de confession chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste ou autre, que je fasse partie de tel ou tel parti politique ou philosophique, quel que soit le département social et économique dans lequel j’exerce ma profession, je suis fondamentalement confronté aux mêmes peurs, aux mêmes désirs, aux mêmes espoirs, aux mêmes questions existentielles. Je suis tissé sur les mêmes mailles psychologiques, affectives, intellectuelles ou corporelles qu’une autre personne née à dix kilomètres d’ici ou vivant à l’opposé de la planète. 

Les conditions culturelles, éducatives, politiques, religieuses et autres, varient certes d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, d’une communauté ethnique à l’autre, mais en essence, je reste un représentant indivisible de l’humanité, un individu à part entière lié au monde comme la goutte d’eau est indissolublement liée à l’océan.

N’oublions pas également que je fonctionne en "système ouvert " et non tel un organisme en vase clos. Par conséquent, ma vie interne est le reflet de ma vie extérieure et inversement. 

Ainsi, l’expression d’un Rayon que je donne à voir en société est donc bien corrélée avec l’émergence intérieure de ce même Rayon, avec son impact intra-psychique. Je ne peux en effet exprimer dans le monde qui m’entoure que ce que je suis dans mon monde intérieur, c’est à dire ce que je pense, la façon dont je le pense, ce que je ressens, ce que j’aime ou déteste.

Il y a donc bien un mouvement interne - externe dans tout Rayon. La qualité et l’intensité de cette mobilité de l’intérieur vers l’extérieur et vice et versa, conditionnent et colorent évidemment la qualité et l’intensité de toutes mes actions, de toutes mes pensées, de tous mes rapports avec la société. 

C’est ce que nous traduisons habituellement par le terme " la qualité des relations humaines ", lesquelles ne sont rien d’autres que la traduction d’expressions conjuguées de plusieurs Rayons en interaction.

Quel est le champ d’action du Rayon 1 ?

Considérant plus particulièrement le 1er Rayon ou Rayon du Pouvoir, appelé aussi l’Energie de la Volonté, il faut savoir qu’il dirige principalement le monde de l’action, de la décision et de l’exécution de toutes les tâches, quelles qu’elles soient. 

Il œuvre tant sur le mode extérieur, dans mes relations sociales, familiales, affectives ou intellectuelles, où il me permet de mesurer mon degré d’implication ou d’investissement social, que sur le mode intérieur et psychologique où il est le principal moteur de ma pensée et de mon émotion conjuguées dans l’action.

Le 1er Rayon, comme les six autres, agit au sein de mes activités quotidiennes essentiellement de trois façons :

A/ Utilisé de façon équilibrée, le Rayon du Pouvoir est positivement actif dans ma vie journalière. Volonté et pouvoir s’expriment alors de façon harmonieuse, jamais à l’excès ni en manque et se conjuguent ici avec autorité naturelle, rigueur, puissance magnétique, droiture morale, incorruptibilité, charisme personnel, force de caractère, grande détermination et endurance. 

En tant qu’individu, je suis respectueux des autres, attentif à ne pas blesser par mes propos ou mes actes, ce qui ne m’empêche pas de disposer d’un énorme réservoir d’énergie en termes de "pouvoir faire ", de "pouvoir dire " ou de "pouvoir changer " l’ordre des choses. 

J’exprime des aptitudes certaines pour le management ou la direction d’entreprises diverses, mais aussi pour la conduite de mon foyer, d’une association, d’une équipe de sport… Ces compétences fort appréciées au sein des groupes sociaux auprès desquels j’interviens, font de ma personnalité un vivant acteur de ce Rayon du Pouvoir et de l’Autorité, pris ici dans le sens de notoriété naturelle. 

Le Rayon 1 me dote en effet d’une certaine capacité à être audacieux, à affronter les obstacles. Il m’invite et me porte au courage, à la ténacité, à faire preuve d’endurance face à tout danger ou à toute situation inconnue ou inattendue. 

Je peux alors faire face aux multiples défis et conflits se présentant au quotidien et qui sont le lot de ma vie relationnelle en société. 

Une grande force morale jointe à un caractère affirmé et au dépassement de soi, caractérisent aussi une présence harmonieuse du Rayon 1 dans ma vie.

B/ En revanche, lorsque ce même Rayon agit en moi de façon excessive, donc déséquilibrée, il peut m’inciter à devenir égoïste, orgueilleux, vaniteux, égocentrique, personnel, entêté, voire autoritaire ou tyrannique, notamment dans le cas d’une suractivité du Rayon 1 sur les autres

Il ne faut pas oublier que tout excès de Rayon, quel que soit ce Rayon, s’effectue toujours au détriment d’un ou de plusieurs autres Rayons, ce qui entraîne immanquablement un déséquilibre dans mes relations humaines et une surenchère dans un comportement particulier, ici dans l’excès d’autorité.

Je mène alors une vie de conflits, de querelles, voulant constamment avoir le dernier mot, écartant autrui de mon chemin, avançant en jouant des coudes, persuadé d’avoir toujours raison et refusant d’admettre la valeur des opinions ou des points de vue autres que les miens. 

Je me sens donc indispensable en toutes circonstances, croyant être une pièce maîtresse essentielle dans l’échiquier politique, économique, familial ou autre. 

Rien ne saurait être dit, fait ou décidé sans mon avis ou mon consentement résume l’attitude générale d’une personne incarnant un Rayon 1 vécu sur le mode excessif. 

C/ Le Rayon 1 peut aussi être inhibé dans ma vie, soit totalement absent ou partiellement inexistant. Dans tous les cas, il est inactif ou peu actif. 

La volonté et l’autorité personnelles me font alors défaut, du fait que d’autres énergies de Rayons étouffent et dominent le Rayon 1 dans mes choix, mes opinions ou mes prises de décision.

Il en résulte que je donne alors à voir l’image d’une personne plutôt soumise, dénuée de caractère, manquant de mordant. Je peux même être totalement inhibé dans mes rapports avec autrui. Cela s’accompagne d’une forte dévalorisation narcissique, ce qui est le ferment de la lâcheté, de la paresse, de l’indolence, de l’apathie et du manque total de confiance en moi ou en mes capacités.

L’absence de détermination dans mes prises de décision dans les actes quotidiens est toujours, en effet le signe d’une faiblesse d’activité du Rayon 1 dans ma vie.

Tout manque appelant un excès, si j’ai un caractère plutôt faible (ce qui est le propre d’un Rayon 1 de Pouvoir inactif), par besoin de compensation et de complémentarité, je peux rechercher comme partenaire affectif, comme collègue de travail ou comme associé, une personnalité plus "forte ", plus solide, plus autoritaire que la mienne, laquelle a donc forcément un Rayon 1 puissant, celui-là même qui me fait défaut.

Le Rayon 1 est donc une puissante énergie qui conditionne tous les types de rapports que je suis amené à véhiculer au quotidien. En effet, la plupart des relations humaines sont principalement axées sur des rapports de force, de dépendance, d’aliénation ou de domination. Elles ne font rien d’autre que d’exprimer principalement des échanges d’Energies de 1er Rayon différentes en qualité et en intensité selon les individus. Elles se traduisent, nous l’avons dit, par des rapports basés sur l’harmonie, les conflits ou l’indifférence.

Ainsi, ma faculté d’indépendance, d’autonomie ou a contrario ma capacité de collage affectif ou de dépendance à l’autre, sont donc à la mesure de la qualité et de l’intensité énergétique du Rayon 1 que j’incarne socialement dans le groupe humain.

Par conséquent, et c’est l’objectif général poursuivi à travers ce Guide Pratique, si je véhicule avec justesse, de façon naturelle, normale et équilibrée, le 1er Rayon dans ma vie quotidienne, je peux alors disposer d’une puissante énergie de volonté, dirigée vers les forces de créativité ou d’innovation et être capable de surpasser et d’éradiquer tout obstacle se présentant sur mon chemin.

Pour moi, l’action extérieure est alors en adéquation avec sa conceptualisation " à l’intérieur de moi ". Il n’y a donc pas de conflit entre ma manière de penser et ma façon d’agir, l’action allant dans le sens de l’intention et de la motivation profondes et intimes. 

Ce n’est bien sûr pas le cas lorsque le Rayon 1 agit de manière déséquilibrée car alors d’énormes conflits, luttes et tensions internes - externes peuvent naître et me mettre en situation de contradiction, donc d’instabilité et d’insécurité.

Il est donc important que le Rayon de Volonté œuvre de manière équilibrée dans mes pensées et mes actes journaliers. Je suis alors une personne engagée, déterminée mais non autoritaire qui ne néglige ni peine, ni temps, ni effort.



 
 

PREMIERE SEMAINE
OBSERVATION - Exploration du Rayon 1

1°/ Repérage du facteur " Pouvoir " au cours de la journée.

Objectif durant la semaine : Au sein de mes rapports sociaux quotidiens, je vise à identifier et à reconnaître la relation que j’entretiens moi-même avec le pouvoir, l’autorité, la toute-puissance, la rage de vaincre, le faire à la place de l’autre et l’occupation forcée de sa place ou de son espace. 

Pour cela, il me faut me questionner sur plusieurs points :

Comment ce Rayon 1 se manifeste-t-il en moi et autour de moi ? 

Quelles sont son intensité, sa qualité, et les interrelations qu’il connaît ou provoque avec d’autres Rayons, faisant naître d’autres attitudes, d’autres comportements ?

Moyens possibles : Consigner journellement, enregistrant oralement sur bande magnétique ou par écrit, mes observations sur la façon dont opère le Rayon 1 du Pouvoir au sein de mes activités. 

Déceler sa nature dans ses moindres recoins, dans tous ses méandres. 

Finalité : Cette perception immédiate et lucide, cette vision "en instantané " lors de l’apparition du Rayon 1 permet, sans qu’intervienne ma volonté et dans une conscience sans choix, de le réajuster de façon permanente, de manière quasi naturelle et instinctive. 

Il en découle automatiquement une transformation optimisée du Rayon du Pouvoir en une énergie et une force de responsabilité, d’autonomie et de liberté d’action.

Encore faut-il que je reste en éveil tout au long de la journée, l’esprit alerte, vif, relâché, sans tension nerveuse, tout mon être en état de souplesse et de détente, ouvert et attentif à chaque seconde, sans attente ni anticipation de ce que peut être ou ne pas être l’expression de ce Rayon. Simplement vigilant et à l’écoute. 

Il se produit alors un insight, véritable lumière, tenue jusqu’alors " sous le boisseau " projetée tel un phare illuminant chacun de mes actes, chacune de mes pensées, chacune de mes émotions. Apparaissent alors une pleine conscience de tout mon être et une remarquable conscience et connaissance de soi. 

Généralités : Il me faut, durant cette semaine, explorer tout le champ de manifestation dans lequel je serai amené à repérer le Rayon 1 :

- A travers mes paroles.

- A travers mes pensées.

- A travers mes intentions, mes mobiles.

- A travers mes actes.

En d’autres termes, je reste centré sur moi, loin de tout excès de zèle égocentrique, sans trop me préoccuper d’apprécier ou de porter un jugement sur les paroles, pensées, mobiles et actes d’autrui, pas plus que sur les miens d’ailleurs, sauf s’ils rebondissent avec mes intentions quand j’entre en relation, en communication verbale ou en communion spirituelle.

Modalités pratiques : Je peux répertorier ou inventorier oralement, les propositions qui me correspondent ou consigner par écrit, le plus succinctement possible les réponses aux questions suivantes :

- Quelles sont les qualités de Rayon 1 que je privilégie dans mes rapports à l’autre : S’agit-il de ma toute-puissance - mon charisme personnel - mon assurance de réussite - mon désir de briller en société - ma force physique et morale - mon tempérament - mon caractère - la recherche du conflit et de la lutte - mes violences verbales - mon agressivité - l’affirmation de mon Ego sans me préoccuper du retour de l’autre…? 

- Suis-je conscient de l’apparition du Rayon 1 au moment précis où il s’exprime ?

- Ou bien suis-je inconscient de son apparition ?

- Est-ce moi-même qui l’identifie et le définis clairement et sans ambiguïté, comme le Rayon 1 de Pouvoir ? Ou bien est-ce l’autre qui me renvoie comme tel ?

Parmi ces trois tendances, quelle est celle que je privilégie ? 

1°/ J’impose par la force ou par la violence (parfois déguisée) ma volonté à autrui.

2°/ Je me soumets facilement à l’autorité des autres. 

3°/ Ou bien j’occupe une juste place au sein de mes rapports sociaux quotidiens sans chercher à prendre la place de l’autre ou à me laisser déloger par qui que ce soit.

Lorsque le facteur " Pouvoir " apparaît par excès ou par défaut, quelles sont les actions que j’envisage d’engager après ce constat ? En particulier, quelle est parmi ces quatre attitudes celle que j’ai tendance à adopter ?

1°/ Je l’accepte tel quel et je fais avec, sans vouloir rien changer, car dans le fond, je n’y peux rien. L’autorité ou au contraire la soumission font partie de ma nature : tendance à l’inhibition et à l’impuissance face à mon changement possible.

2°/ Je le nie et je ne le reconnais pas ou je ne veux pas le reconnaître. Mon entourage interprète sans doute négativement mes intentions qui sont bonnes : tendance à la fuite face à l’évidence.

3°/ Je décide de le combattre farouchement, car cela déclenche des blessures en moi et autour de moi : tendance au combat pour éradiquer cette fâcheuse tendance à imposer ou au contraire, à me soumettre. J’envisage pour cela plusieurs possibilités :

- Je le guette et à la prochaine apparition, je ne me laisserai pas piéger. Je tenterai de lui donner une autre orientation.

- Je me propose d’en parler à quelqu’un d’autre, dans ma famille, à mon ami ou à un thérapeute que je juge beaucoup plus compétent et plus habilité que moi pour y faire face.

- Je lui coupe l’herbe sous les pieds dès sa prochaine réapparition. Il sera ainsi repoussé, refoulé. 

Ces trois attitudes définissent un combat face à face avec le problème.

4°/ Je l’observe en train de se déployer en moi sans chercher à le nourrir. Je suis simplement en état d’observation et de vigilance passive : ni je ne le nomme comme "pouvoir ", car alors je lui octroie un statut de vie, ni je ne le condamne, ni je ne le rejette, ni je ne le compare à d’autres facteurs "pouvoirs " similaires ou différents : tendance à l’observation "passive ".

Ici, action "passive " doit être comprise comme une action réellement active non conflictuelle où l’Ego est totalement passif mais où le Soi, l’impersonnel, le Sans Jugement sont actifs. Je ne cherche pas alors à intervenir pour modifier ou changer quoi que ce soit. N’étant pas en situation duelle et oppositionnelle, le changement s’effectue alors naturellement de lui-même.

Ces quatre attitudes types définissent mon rapport au Pouvoir sur les êtres, les choses et les idées. Le Rayon 1 traduit et exprime en moi et à travers moi, donc en direction des autres, soit l’excès, c’est à dire la toute puissance et la toute autorité dans mes relations à autrui, nourrissant alors l’Ego dans l’orgueil, la vanité, la notoriété, la respectabilité, soit le manque, c’est à dire la soumission, la peur, la lâcheté, le manque d’investissement et l’inhibition dans mes rapports sociaux quotidiens, soit enfin l’équilibre, c’est à dire une juste implication dans la vie active. 
 
 

2°/ INTERACTION AVEC L’AUTRE DANS MON RAPPORT AU POUVOIR.

A/ Auprès de qui mets-je en route le processus du " Pouvoir " de façon préférentielle ?

- En couple.

- En famille, vis à vis de mes enfants.

- Dans les groupes sociaux en général.

- Dans le milieu professionnel.

Brève analyse du "pourquoi " en ce lieu, avec ces personnes et pas en un autre lieu et avec d’autres personnes. 

B/ Que déclenche ce facteur " Pouvoir " chez l’autre la plupart du temps ?

Rejet - Querelles - Soumission - Violence - Compétition - Contestation - Discussion… ?

Faire un bref constat du retour que l’autre me renvoie.

C/ Quel est le registre de relations ou de rapports sociaux (professionnels, techniques, affectifs ou amoureux) dans lequel j’entraîne l’autre durant l’apparition du facteur " Pouvoir " vécu sous forme d’Autorité personnelle ou sous forme équilibrée ?

- Rapports conflictuels : J’aime à provoquer autrui, à le mettre en défaut, cherchant à le déstabiliser. Je fais naître alors des tensions, des frictions dans mes relations sociales. Je déclenche le refus de l’autre, avec violences verbales ou physiques… Dans ce cas-là, mon pouvoir est vécu autoritairement et violemment.

- Rapports de soumission : J’ai tendance à susciter l’inhibition chez l’autre, du fait que je cherche à le manipuler, à le soumettre à ma toute puissance… Mon pouvoir autoritaire est alors manichéen, dangereux et aliénant. 

- Rapports de complaisance : Du moment que ça ne déplaît pas à l’autre, forcément ça me nourrit (du moins je le pense). Peut être n’ose-t-il pas s’opposer à ma puissante personnalité … Mon pouvoir est donc pervers.

- Rapports de séduction : J’utilise le charme, les courbettes, l’hypocrisie galante, le mensonge, l’apparence … Mon pouvoir est de ce fait manipulateur et fourbe.

- Relations saines vis à vis du groupe social : Je sais m’effacer devant l’autorité intelligente de l’autre. Je ne cherche pas à m’imposer outre mesure.. Je défends tout de même mon point de vue mais je reconnais les limites de mes compétences et le seuil critique au-delà duquel je ne permets pas à mon pouvoir de dominer ou de soumettre autrui. Je permets donc et accepte une synergie de groupe, une action concertée, une optimisation des partages et compétences unifiées vers un but défini en commun. Je reconnais et prends en compte le pouvoir de l’autre. Mon rapport au pouvoir est donc vécu dans un espace de partage non autoritaire.

Autres modes possibles de représentations repérables de mon pouvoir. 

J’examine avec soin tous les cas de figures, car je n’agis pas nécessairement de la même façon selon le contexte et j’entretiens rarement les mêmes types de rapports aux autres suivant la variation de nombreux facteurs sociaux et psychologiques interagissant. 

D/ Comment prends-je en compte le point de vue de l’autre ?

- Je n’écoute pas le point de vue de l’autre, qu’il soit complémentaire ou contradictoire, étant imbu de ma toute puissance, ou a contrario je l’entends et j’en tiens compte mais sans plus.

- Je nie complètement l’opinion d’autrui, cherchant à la dévaloriser … ou au contraire je la prends en compte et l’optimise.

- J’ai tendance à centraliser les débats, à prendre la place d’autrui, à être au centre des décisions car je n’ai confiance qu’en moi … ou bien, je sais intelligemment déléguer le pouvoir car je sais reconnaître les compétences des autres à leur juste valeur.

- Je me crois indispensable. Je me mets donc constamment en avant en toutes circonstances,… ou je sais humblement m’effacer quand c’est nécessaire.

- Je n’accepte pas d’être contredit ou de me trouver en contradiction … ou je favorise les échanges et le débat, sachant que la lumière peut naître de la friction de points de vue opposés.

- J’agis toujours nerveusement, tendu vers le but que je m’assigne... ou je pratique en permanence une tension souple au cœur de toute action.

- Je cherche à manipuler la pensée de l’autre ou à me l’approprier comme si elle émanait de moi-même … ou je respecte et valorise les richesses de l’autre.

- Je n’éprouve que dégoût et dédain pour la médiocrité de l’autre … ou je trouve l’autre tout aussi important que moi.

Je consacre le temps nécessaire pour répondre à ces questions qui ne sont pas si simples, car il est toujours incommode de m’appréhender en miroir au cœur même de l’action, laquelle a souvent lieu à mon insu et de manière inconsciente.

E/ Quand je constate que mon excès de pouvoir d’autorité crée un ou plusieurs conflits relationnels, comment ma personnalité réagit-elle ? 

- Je règle la question tout de suite, car je considère que toute chose présente un caractère urgent et doit être impérativement traitée rapidement … ou bien de façon différée, prenant le temps d’examiner, de poser les choses.

- Le conflit doit directement être réglé entre les personnes concernées et moi, car il est évident qu’une tierce personne n’étant pas investie dans l’action, n’a rien à voir avec la question et ne peut donc apporter la juste ou la bonne solution au problème. 

- Ou bien, j’ai tendance à solliciter un intermédiaire, lequel représente alors un pouvoir, une autorité de substitution. Ce tiers que je sollicite me sert alors : d’écran, d’exutoire, de couverture, d’alibi (rapports de complaisance), de caution, de régulateur ou de gourou (rapports de soumission)… 

Examiner avec soin le "rôle " de l’intermédiaire correspond à mieux comprendre ce que j’attends de lui mais définit aussi le caractère de ma fuite face au conflit. 

3°/ REGULATION ET REAJUSTEMENT QUE JE METS EN JEU.

A/ En règle générale, qu’est-ce que je mets en place pour canaliser mon Rayon de Pouvoir ?

- J’intègre la triple action de Rayon 1 : Pouvoir - Autorité - Toute Puissance, dans un registre à caractère positif et je peux ainsi vivre des relations plus saines et mieux équilibrées avec autrui.

- Je peux modifier à ma guise toute fâcheuse tendance au pouvoir qui pourrait autrement être pour moi une ligne de moindre résistance. 

C’est certes quelque chose de difficile à traiter mais que je m’attèle à traiter et à optimiser. Je maîtrise et canalise les dérives dues à ce manque de contrôle.

- J’utilise cette énergie de 1er Rayon en vue de favoriser les échanges et les relations humaines dans mon entourage. Elle me permet de dynamiser autrui, de lui redonner du courage, de la verve, de l’audace. Ma présence est ainsi bénéfique dans mon entourage social.

B/ Ou au contraire, qu’est-ce qui gêne cette régulation ?

- J’ai peur de changer de cap, de modifier mon point de vue ou ma façon de penser et d’agir, car dans le fond cette autorité et ce pouvoir que je manifeste, sont pour moi une sécurité, une façon de démontrer que j’existe, que je compte pour l’autre, que je vaux la peine… M’en défaire équivaudrait à perdre "mes repères habituels ", à remettre en cause ma toute puissance. Ce serait donc bien trop dangereux pour moi que d’aller à contre-courant.

- Je suis bien trop orgueilleux, fier, altier, imbu de ma personne pour m’apercevoir par moi-même que mes rapports à autrui sont basés sur ma volonté ou sur mon autorité. Je ne peux envisager d’être autrement que dans mon bon vouloir. Je considère que la vie appartient à ceux qui combattent pour leur liberté, pour se faire une place au soleil. Le monde est peuplé de prédateurs. J’ai tout intérêt à être du bon côté.

REMEDIATION I

Objectifs : Porter mon attention sur cette importante question de l’Amour-Sagesse au sein de mes relations quotidiennes.

Lecteurs concernés : Les personnes sensibles à l’existentialisme, aux approches humanistes, à travers notamment les travaux de Jiddhu Krishnamurti et de Jean Klein.

Chacun est invité à méditer sur ces quelques commentaires de Krishnamurti :

" Fondamentalement parlant, il n’existe qu’une seule révolution. Et cette révolution n’est pas du domaine de l’idée. Elle naît quand disparaît le besoin de se servir de l’autre. Une telle transformation n’est pas une abstraction qu’il est souhaitable d’atteindre. C’est une réalité expérimentale dès que nous commençons à comprendre notre mode relationnel. Cette révolution fondamentale, nous pouvons lui donner le nom d’amour. Elle est le seul facteur créatif capable d’amener une transformation en nous-mêmes et dans la société ".

(Krishnamurti. Interview radiophonique. Colombo en Inde. Hiver 1949)

" Le cœur étant vide, le mental se dit : " j’ai besoin d’amour " ; et nous essayons de nous accomplir à travers un mari, une femme. L’amour nous sert à devenir quelque chose. Autrement dit, l’amour devient un objet utile. Nous l’utilisons en tant que moyen pour parvenir à une fin… Aussi longtemps que nous recherchons l’amour, il y a forcément un processus d’enfermement de soi… L’amour n’existe qu’en l’absence du moi, et la liberté par rapport au moi est dans la connaissance de soi. L’amour est en soi, sans attente de résultat. L’amour est un état d’être. "

(Krishnamurti. Causerie publique. New –York. Juin 1950) 

" Sans amour, vous aurez beau faire - courir après les dieux de la terre, prendre part à toutes les activités sociales, tenter de remédier à la pauvreté, entrer en politique, écrire des livres, écrire des poèmes - vous ne serez qu’un être mort. Sans amour, vos problèmes iront croissant et se multipliant à l’infini. Mais avec l’amour, quoi que vous fassiez, il n’y a plus de risque, il n’y a plus de conflit. L’amour alors est l’essence de la vertu. "

(Krishnamurti. Bombay, le 21 février 1965).

" C’est l’esprit, avec ses exigences et ses peurs, ses attachements et ses refus, ses déterminations et ses besoins, qui détruit l’amour…L’amour ne peut pas se cultiver. L’amour n’est pas le plaisir. L’amour suppose une grande liberté ; pas de faire tout ce qui nous plaît. L’amour ne vient que lorsque l’esprit est très silencieux, désintéressé, sans égocentrisme… Aucune organisation ne donne la générosité du cœur et du geste. L’ambition et l’envie la détruisent aussi sûrement que le feu brûle. Il faut toucher cette source, mais on doit venir à elle les mains vides, sans prières et sans sacrifices. Aucun livre ne peut rien nous en apprendre. Aucun gourou ne peut nous mener jusqu’à elle. On ne peut l’atteindre en cultivant la vertu, même si la vertu est nécessaire, ni grâce à ses capacités et à sa soumission. Lorsque l’esprit est serein, sans le moindre mouvement, immobile, elle est là "(Krishnamurti, " Le Livre de la Méditation et de la Vie ")
 

 
 
 

de quelques-unes parmi les 38 quintessences de plantes et de fleurs discrètement mes capacités au service d’autrui.