GIMCANA

la lettre mensuelle de Hubert JAOUI n°7


VIVE LE STRESS !

Le stress, ce n’est rien d’autre que la force vitale, l’énergie qui alimente notre moteur.

Les problèmes naissent quand cette énergie n’est pas orientée vers l’accomplissement mais vers nous-même.

Pourquoi cette déviation perverse des flux d’énergie ?

L’explication la plus convaincante est la double contamination du Moi adulte rationnel. C’est-à-dire une invasion de la part du sens du devoir, de messages normatifs culpabilisants de toutes sortes. Et de la part d’émotions négatives, peur et colère le plus souvent, que le manager nie et refoule.

D’où un mélange de souffrance et de rage qui se traduit par une agitation stérile et le fameux " overtime ".

Du diagnostic naît naturellement une indication curative : prendre conscience des influences qui nous polluent souterrainement, remettre en cause une série de dogmes paralysants, reconnaître la réalité de nos émotions, récupérer cette immense énergie pour la mettre au service de projets.

Projets voulus, non imposés. Pro-jets qui tiennent leur force de l’alignement entre nos désirs, nos compétences et nos objectifs de vie (lesquels, bien sûr, devraient confluer avec les objectifs professionnels).

UNE CROISSANCE SANS JOIE ?

Tel est le thème principal développé par le père jésuite Henri MADELIN. Constatant que " après une longue phase de déprime, les Français vivent une certaine euphorie ", le père Madelin affirme que la croissance de la consommation est loin de constituer un gage de bonheur pour ceux qui en profitent sans parler des encore nombreux laissés pour compte.

Les entreprises sont de moins en moins citoyennes : mondialisation oblige. Les états nationaux ont une influence décroissante. Les individus sont désorientés. D’où un besoin énorme de repères. Et de projets.

Projet collectif : l’entreprise peut en proposer de motivants à condition de le faire de façon crédible.

Projet individuel : c’est à chacun de l’élaborer.

Face au double péril du cynisme et du fanatisme, l’antidote ne peut être que l’alliance idéalisme scepticisme.

LA COMMUNICATION

TRANSCULTURELLE

Thème plus actuel que jamais. La globalisation encore !

Hélas, trop souvent on tend à mettre la charrue avant les bœufs. On enseigne ce qu’il faut dire et faire (et surtout éviter) face à un Japonais ou à un cheik arabe. Ceci en oubliant les étapes propédeutiques : apprendre à commu-niquer tout court, et tout d’abord à communiquer avec soi-même.

A partir de là s’enclenchera le processus positif qui nous permettra d’entrer en relation avec l’autre, y compris avec E.T., l’Extra Terrestre.


INNOVONS !

L’Institut du Management Bouygues a organisé sur ce thème le séminaire annuel de ses top managers. Environ 250 ont participé à la journée animée par Emmanuel Chevreau. Trois responsables d’entreprise ont présenté leurs approches respectives (Jean Pinsker – 3M, Jean-Pierre Gloton – GEMPLUS, Jacques Civilise – RENAULT) Hubert Jaoui a centré son intervention sur les comportements managériaux favorables à l’innovation : écoute totale (Hara Gei), évaluation constructive des idées (Avocat de l’Ange), stimulation de la pensée positive et entraînement à la pensée divergente.

La journée s’est clôturée par une démonstration du chef d’orchestre lyonnais Philippe Chatelier   il y a en toute personne un musicien qui sommeille.


LA CULTURE " FURITA " OU LE NOMADISME AU TRAVAIL

Le néologisme japonais a été forgé à partir de l’anglais " free " et l’allemand " arbeit "

Il désigne une nouvelle génération de jeunes diplômés, souvent brillants, qui préfèrent les aléas du travail précaire à la relative sécurité d’un emploi fixe et d’une carrière prometteuse.

D’après nos observations, le phénomène n’est pas que japonais. Attirer et surtout retenir les jeunes talents, nécessite aujourd’hui de leur offrir dès que possible des responsabilités et un espace où exprimer leur créativité (Le Monde, 13.04.01).


FRAMATOME ADOPTE LE PAPSA

Après trois interventions en formation recherche conduites par nos consultants, la Direction Combustibles de Framatome a confié à Gimca la formation de 9 animateurs de sessions créatives.

La 1ère session a servi à transmettre le modèle PAPSA®, la 2ème à entraîner les futurs facilitateurs à le mettre en œuvre dans des groupes créatifs et à conduire des projets de recherche et de problem solving de A à Z. L’accent a été mis sur la relation avec le client interne et la nécessité de l’impliquer, avec des techniques créatives spécifiques, en amont et en aval de la recherche proprement dite.


LA NIEVRE INNOVE

La Chambre de Commerce et d’Industrie a confié à Gimca la formation à la créativité d’une trentaine de cadres de la Chambre. L’opération a été ouverte par le Président Cécile FELZINE et s’est conclue par une session en buzz group en présence du Directeur général et de l’initiateur de l’opération, Laurent MARY.


NAISSANCE DU GOLDEN CIRCLE TIM

TIM (Telecom Italia Mobile) a confié à H. Jaoui l’organisation et l’animation de ce " Business Club " qui regroupe les 15 meilleurs distributeurs de téléphonie mobile auprès des entreprises.


MOI, JONGLER ?

Cette belle métaphore du management, en toutes ses dimensions, Marc ZISCHKA la fait vivre avec 1,2,3 balles.

Ses interventions s’insèrent aussi bien dans des actions de formation que dans des conventions et autres évènements.

Pour tout renseignement :

Marc@moreballs.om


UN DOUBLE CONSTAT

UN NOUVEAU METIER

Tout ce qui touche à la communication et au marketing a une importance croissante dans la vie de l’entreprise. Pour diverses raisons, les moyens internes ne suivent pas. D’où le recours à des partenaires extérieurs.

Dans une offre pléthorique, comment faire le choix pertinent ?

On a besoin de quelqu’un pour gérer la connaissance du marché et aider à construire " des stratégies de partenariat ". D’où une intervention de conseil fondée sur un processus qui démarre en amont de la rencontre et se poursuit après l’union, afin que les deux partenaires en tirent le meilleur.

Telle est la vocation de la société " Conseils et Annonceurs Associés " créée par Bruno PAILLET, ex-Directeur de la Communication du GAN, créateur du Club des Annonceurs. (01.40.16.05.15)


VIVE LA RESILIENCE

De ce terme emprunté à la mécanique des métaux, Boris CYRULNIK, psychiatre et éthologue, donne la définition suivante : capacité de résister aux traumatismes, de trouver dans le malheur et l’adversité des ressources non seulement pour s’en sortir, mais encore pour grandir et développer des talents mieux que ne l’aurait fait une personne dans un parcours " normal "

La résilience se manifeste spontanément. Elle peut être stimulée par la pratique et la philosophie de la Créativité, en particulier par le fameux  " What’s good about it ? " (Les vilains petits canards, Ed. Odile Jacob).


LA PRECARITE, POURQUOI PAS ?

Les planifications rigides ont provoqué des désastres. Le libéralisme distribue des avantages d’une manière inégale, scandaleuse pour certains. Les gouvernements hésitent entre le laisser faire, apparemment favorable à la croissance, et la réglementation, provisoirement protectrice pour des salariés en voie d’être brutalement débarqués. La véritable solution, valable pour une immense majorité, est connue depuis un certain temps. Elle s’appelle employabilité. Ce néologisme est la recette de la nouvelle sécurité. Ce n'est plus la sécurité de l'emploi à vie, c'est l’assurance de pouvoir s’en sortir dans les circonstances les plus difficiles.

Comment développer cette magique employabilité ? Par la formation, la mise à jour des connaissances et l’acquisition de nouvelles compétences, certes. Mais surtout par un changement profond des croyances personnelles, par l’empowerment, dont un élément majeur est la créativité.

S’IL NE RESTAIT QUE CELA …

Une intervention en créativité, qu’il s’agisse de formation ou de recherche appliquée, laisse toujours des sous-produits. Les règles du jeu, la dynamique de la participation, la nature des techniques mises en œuvre laissent des traces durables chez la majorité des personnes impliquées.

La 1° règle de base est en effet la liberté d’expression la plus totale : tout peut être dit, rien n’est considéré a priori comme absurde ou inutile.

La 2° règle est l’écoute constructive : la critique est provisoirement mise entre parenthèses, l’accueil est systématiquement respectueux afin de pouvoir enrichir toute opinion et s’en enrichir.

La 3° est la recherche déterminée d’alternatives : plus il y a d’options entre lesquelles choisir, plus il y a de chances d’arriver à une solution satisfaisante.

Ainsi, plus d’un comité de direction, plus d’une équipe se sont approprié ces règles du jeu et les appliquent au jour le jour, soit dans leur relation avec tous les candidats innovateurs, soit dans des réunions ordinaires.

ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT : LE ROLE DE LA COMMUNICATION INTERNE

Le schéma le plus courant : une direction, aidée ou non par un consultant international, décide d’une réorga-nisation. Elle donne à la communication interne cette mission : " Faites-les adhérer ". Bien entendu, ça ne marche pas, ou mal.

Communiquer le changement, c’est aider l’ensemble des collaborateurs à comprendre, accepter, vouloir changer. C’est bien sûr le rôle de tout le management.

Dans un contexte où convergent et se renforcent des facteurs anxiogènes tels que nouvelles technologies, mondia-lisation, préoccupation éthique et environnementale, réduction légale du temps de travail et " overtime " des dirigeants, la communication interne se trouve face à de nouveaux défis. D’où la nécessité d’imaginer des réponses innovantes.

Comment s’y prendre ?

Des outils simples, à l’intersection du bons sens et de la créativité, ont fait leur preuve. Des cas réels seront décrits dans un prochain GIMACANA.