30 Novembre 95. Laurence, fière du journal de bord qu'elle a mis en place : "Avec çà, on saura ce que tu penses quand tu seras mort"

 

Regards (mai 97) sur :

Kinésithérapie *

Handicapés *

Médecine énergétique *

Yoga *

La mort *

A propos de Liberté : *


 Kinésithérapie

Je vois la kinésithérapie comme un service, plutôt qu’une entreprise.

Voici quelques bases sur lesquelles je m’appuie :

· Offrir ma participation pour aider la personne en difficultés.

· Obtenir le contact et le garder, en cherchant à être canal d’énergie.

· Répéter des gestes simples sans attendre de résultat à tout prix.

· Accepter les exigences, mêmes incohérentes, des patients impatients.

· Insérer de la créativité pour renouveler le dynamisme.

Le système Sécurité Sociale a facilité le développement de notre métier en prenant en charge financièrement les soins que nous faisons.

Sans le secours des caisses, notre travail deviendrait un vrai service contractuel, peut-être du bénévolat, et de l’abnégation, en tous cas de la conscience et de la responsabilité partagée.

(J'ai arrêté [officiellement] mon activité professionnelle en 98)


Pendant cinq années je me suis occupé de madame V.

quotidiennement, parfois le Dimanche, comme une infirmière.

Je faisais partie de sa suite avec une complicité particulière. Chaque jour nous allions faire un tour de jardin,

jusqu'à la vierge, ou donner des graines aux tourterelles ; et sur des airs de valse, qu’elle aimait particulièrement,

je la faisais danser dans son fauteuil roulant.

Puis, le lien relationnel terrestre s’est déserré progressivement :

De moins en moins consciente, elle prenait place dans le plan astral, pour, un beau jour, s’y installer définitivement


Chez Bernard L. je fais aussi partie de la famille.

Notre amitié date de vingt ans, quand je soignais Carry, piégée par une hémiplégie.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons suivant un certain rituel : échanges d'informations puis séance de Relaxation (dite coréenne).

Nous sommes du même bord et nos discussions me sont un enrichissement.

C’est un sage, un père et grand père vénérable.

Je l’apprécie beaucoup.

(B.L. est décédé en novembre 98)


A. L., comme Vincent B., est tétraplégique, tous deux demandent des soins quotidiens.

Depuis quelques années déjà, je le soigne au saut du lit.

C’est ma promenade matinale. Trente kilomètres, aller et retour.

Je lui apporte les journaux, mais pas les croissants, j’ai refusé.

Je le mobilise, je l’aide à s’habiller, et j’ai le droit au café.

Quand Madame n’est pas là,

j’aide Julien, cinq ans, à se préparer pour aller à l’école.


Handicapés

J’imagine la situation des handicapés, Vincent, et les autres.

Je les côtoie depuis plus de trente ans,

Certains sont devenus mes amis. Je suis souvent de la famille.

S’il m’est arrivé de me faire rejeter, c'est par parasitage de l’entourage.

Il est difficile d’être accepté, intégré auprès des personnes physiquement diminuées.

Une psychologie particulière est nécessaire.

J’ai compris qu’elles s’estiment en marge de la société normale

mais ne veulent pas être considérées comme exclues.

Elles pensent que leur survie dépend de certaines exigences,

fatiguées de se les imposer à elles-mêmes elles les projettent sur les autres.

Elles ont souvent des problèmes de limites.

Pour sortir de leur état de victime, elles deviennent des persécuteurs.

Les valides ont alors beau jeu de se rebeller, et on n’en finit pas.

Quand les circonstances le permettent, dans un certain état de grâce,

il sera bon d’inviter l’handicapé à une recherche de sens.

Rien n’est absurde, tout peut faire partie d’un plan divin.

Sans sombrer dans le simplisme, il sera bon d’admettre

notre limitation, même momentanée à comprendre les réalités.

La patience, la bonne humeur, l’humour même, feront la une de l’actualité.

Handicapés, d'une façon ou d'une autre,

nous le sommes tous , un peu plus, chaque jour.

Quand il n’y a plus d’espoir de se retrouver comme avant !

Pas de Dimanche pour les handicapés !

Un accident, une hémorragie cérébrale, c’est la paralysie.

Il faut s’habituer, du jour au lendemain, à ne plus sentir, à ne plus bouger.

Chaque geste nécessaire à la survie devient un problème.

Quand à faire un mouvement pour le plaisir, ce sera pour une autre vie.

La dépendance de tous les jours, pas d’intimité.

Pas de Dimanche, pas de vacances !

Les démarches, les prières, rien ne permet d’obtenir

le plus petit congé de la maladie.

Espérer des lendemains meilleurs, une utopie indispensable

pour ne pas sombrer dans le découragement.

Quel sens donner à une telle situation ?

Nous sommes solidaires. Chaque individu a sa place.

La souffrance des uns compense la bêtise des autres.

Je peux être malheureux avec mes deux jambes.

Je peux faire avancer le monde avec ma seule tête.

J'ai dit à Vincent B., mon interlocuteur de tous les matins :

" Tu es dans une situation privilégiée, pour mettre en forme tes pensées. " 

(Mis à jour le 28 07 99)


Médecine énergétique

(voir le livre de Michel Bercot sur le sujet)

Un autre regard.

La maladie est d’abord une manifestation,

un clignotant qui indique une direction.

Un appel de notre âme à l’expansion de conscience et à la transformation.

Comment vais-je me soigner ?

Les traitements sont multiples.

Je pense que c’est en premier une demande de soins, un appel à la solidarité qui démarre le processus.

De toute façons je mourrai guéri.

 

En fait, nous générons nos maladies

par une série de facteurs inscrits dans notre histoire.

Nos cellules mémorisent et transforment leurs vibrations

jusqu'à l’arrivée de l’élément supplémentaire

qui déclenche la cristallisation

selon les lois naturelles de l’énergie.

Si nous ne sommes pas maîtres de notre héritage génétique,

nous pouvons agir sur les engrammes,

programmes inscrits dans nos cellules.

Utilisons la puissance de notre mental de la meilleure façon.

Entraînons nous à observer, écouter, méditer, et nous exprimer.

Nous pouvons, aussi, prendre conscience

de ce qui entrave la circulation de l’énergie,

déjà, dans notre hygiène de vie et notre alimentation.

Nous sommes responsables de notre santé,

et solidaires au delà même de notre propre vie.

 

Dans le domaine de l’orthopédie dentaire

les soins prennent de l'importance dans la mesure où ils modifient l'équilibre énergétique.

L’entreprise trouve ses limites ; les effets, dits secondaires, apparaissent.

Les réajustements risquent de créer d’autres malaises,

et même de changer la personnalité.

Point trop n'en faut, dans l’art dentaire,

mon option est d’être aidant plutôt qu’interventionniste.

 

"Attention, Marc à ce que tu fais, ce que tu écris !"me dit-on !

Si je m'empêche d'écrire ou dire ce que je pense,

je fais peut-être plus de mal qu'en le disant.

Ma pensée ne s'arrête pas et peut s'engager dans de mauvaises directions.

En m'exprimant je prends des responsabilités concrètes.

Je peux être aimé pour ce que je dis, je le cherche au moins inconsciemment.

Je peux aussi être rejeté ou devenir un bouc émissaire.

 

Mon énergie transforme l'inter locuteur par l'émotion d'abord, et prend une forme différente par sa réaction.

Je me limite ?

Comme l'eau est absorbée, le temps finit par avoir raison de la situation.

La conscience va dominer le coté émotionnel.

Ma pensée et mon expression

enclenchent le stimulus nécessaire à l'évolution de la situation

qui peut devenir guérison.

 

 (Mis à jour le 28 07 99)


Yoga

Kinésithérapeute depuis 1959, j’arrivais à Aix, en 1975, avec toute ma petite famille.

Je voulais m’insérer dans une équipe médicale, après dix années de travail solitaire.

On voulait faire de moi un méziériste(c'était la mode de la méthode Mézières).

Le Yoga m’habitait, je souhaitais y relier mes activités.

Je me suis fait rejeter par les collègues et les prescripteurs.

Pour moi, le Yoga concerne des horizons larges.

C’est d’abord un esprit.

Dans la pratique, on recherchera l’aisance le confort, la décontraction.

Avec de la persévérance on trouvera la liberté.

Parmi les personnalités que j’ai rencontrées à cette époque,

je citerai le Père Jean DECHANET.

Dans son ermitage de Valjouffrey, il a su présenter une adaptation de l’esprit oriental à l’Occident.

Il a écrit, Le yoga chrétien, Va où ton cœur te mène et surtout La voie du Silence.

Cette voix, je l’entends très bien, et je cherche à l’exprimer.

Dans cette voie, j’ai introduit mon frère Jean-Pierre.

Fidèle disciple, ce dernier pratiquait quotidiennement à 66 ans.

Il m’étonnait par le sérieux de son investissement.

Il manifestait une vitalité qui lui permettait, encore, de jouer au tennis.

 

Je retrouve souplesse et dynamisme, que je croyais perdus,

grâce au hâta yoga de mes quarante ans.

Curieusement, ces dernières années,

j’avais abandonné toute implication dans ce domaine,

quand deux groupes, en manque d’enseignant, m’ont demandé de les dépanner.

Cette activité, que je reprends, devient le centre de ma semaine.

Sans faire de prosélytisme, je laisse venir ce que m’inspire le moment.

Cette délivrance par les postures nous amène à la méditation, source d'énergie et de la lucidité.

La pratique en groupe apporte de la puissance.

Malheureusement les trochlées de mes genoux ne sont pas orientales.

Inégalité des races !

Elles pourraient être, en tous cas, plus orientables qu’elles ne sont !

Se mettre jambes croisées pour l’assise, n’est pas fondamental.

Je peux très bien méditer dans une attitude plus banale,

à condition de garder l’esprit actif, le dos droit.

 

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La mort

Je reviens sur un de mes thèmes favoris :

(C'est peut-être une mission que je me donne, quitte à paraître obsessionnel.)

Sous prétexte de faire place à la vie, il serait nécessaire d'écarter l'idée de la mort ?

Tous les jours je me prépare à mourir.

Si c'est demain, et demain c'est aujourd'hui sur le plan de l'âme,

je veux "être prêt "

N'est-ce pas une bonne façon de se sentir vivre ?

En prenant de l’âge, le désir de vivre devient sélectif :

j’attache de l’importance au bien-être pour faciliter l’ouverture du cœur,

et non pour profiter de la vie à tous prix.

Ma présence à l’idée de la mort me paraît essentielle au bien vivre.

 

Mes petits enfants m'apprennent à revivre et aussi à mourir.

Avant William, Eddy, qui venait d'arriver, est reparti.

Pour moi, il a rejoint Jean-Pierre, Philippe, Olivier, Céline.

Je ressens la présence des êtres proches qui se sont éloignés,

et je suis persuadé que la vie et la séparation physiques

ne sont que signes dont nous avons besoin

pour faire évoluer notre nature spirituelle

Que nous disent les enfants, la mort leur fait-elle peur ?

Ils n'y pensent pas pour eux, ils se croient éternels.

Tout naturellement Chloé vous dira que "William verra ses sœurs et frères

sur la chaise qui lui est offerte, à condition qu'il vive assez pour ça. ! "

La mort est d'évidence un moment unique.

Pourtant il me semble qu'il est possible d'en faire des expériences approchées :

Une anesthésie totale pour une ablation d'organe, un séjour de trois mois en Inde,

me laissent l'impression d'être revenu de mondes autres.

J'ai la conviction que l'âme ne meure pas ;

elle rejoint le plan astral, chemin vers le principe unique, Dieu.

C'est pour moi logique que, pour parfaire son évolution,

elle ait besoin de revenir dans le monde des formes.

Aujourd’hui j’ai détaillé la relaxation comme préparation à la mort :

le lâcher prise, la conscience d’être disponible, vivant dans l’immobilité.

N'est-il pas important de se libérer des tensions du corps matériel ?

S'endormir, paisiblement et rêver,

me paraît un bon entraînement, pour le dernier passage.

C'est l'âme qui se dégage pour un temps du corps physique.

Est-ce autre chose "mourir" ?

 L'histoire a commencé le 21 Avril 1972.

Au moment de partir à l'école, Sylvie qui n'avait pas 9 ans,

entend son père pousser un cri d'effroi.

Il venait de découvrir au fond de son lit, le corps déjà froid,

de sa petite sœur qui dormait dans la même chambre qu'elle.

Anne Françoise, quatre ans, et Laurence qui allait sur trois ans,

ont vécu, sans comprendre, le bouleversement de leurs parents.

Ce sont, pour elles, Les Aristochats qui ont accompagné l'événement.

Plus tard il y a eu la mort violente, accidentelle, à vingt ans, d'Olivier…

 

Comme tant d'autres, sinon chacun ?

Autant que je pouvais en supporter, j’ai du faire face à un lot d’épreuves,

qui sont, j’espère, le péage d’une transformation .

A notre premier fils, au moment de sa naissance en Normandie,

nous avons donné le prénom Olivier en lien avec cette contrée du Sud,

qui n’avait pas d’autre attrait, pour nous, que sa lumière caractéristique.

Sa disparition m’a longtemps posé des questions sur la mission dont il était chargé.

Nous sommes invités à nous diriger, conscients, vers notre accomplissement terrestre et éphémère,

puis vers notre croix, notre mort, et notre Rédemption.

Une affaire de tous les jours !

 

Bien sûr les autres séparations traînent leur cortège de souffrances ;

mais je ne vois pas ce qui peut impressionner plus une personne,

que de découvrir son enfant mort dans son berceau,

alors qu'à l'instant d'avant elle l'entendait encore pleurer !

Ces émotions sont gravées à l'intérieur des cellules du corps,

et aucun bon conseil ne peut les en faire sortir.

Il y a juste deux ans Anne Françoise a connu ce choc,

elle a courageusement été soutenue et aidée par son mari.

Ils reconstruisent maintenant leur famille avec William.

Je suis sûr que ces expériences transformées en énergies,

donnent humanité et générosité à qui les ont vécues.

Pour moi, c'était un coup de téléphone, le 21 Septembre 94 :

Allô Marc, c'est Matthieu, nous sommes à l'hôpital,

Eddy est mort il y a une heure, subitement, dans la voiture.

C'en était trop, encore une fois terrassé par l'adversité, je protestais inutilement.

Je regrettais de ne pas m'être précipité pour le voir,

quand, en coup de vent, à 18 heures, A. F. était passée

chercher M. qui travaillait à la maison.

C'était le moment que son âme avait choisi pour mourir.

Je l'avais gardé la veille, le Mardi après midi, sa mère était à l'école.

Mon premier petit fils, je l'avais changé, bercé, câliné !

Nous sommes allés lui dire au revoir

comme huit années auparavant, j'étais allé reconnaître Olivier à Lambesc !

Comme son oncle, nous l'avons installé quelques heures,

au sous sol de L'Escoubaïre, alors, antichambre du cimetière.

 


"Au revoir Pierre."

Tu es en train de mourir, l'étau de la maladie se resserre autour de toi.

A l'heure qu'il est, tu as peut-être, encore, des adieux à faire,

avant de couper le fil de vie qui te relie au matériel.

L'essentiel est déjà parti, ton âme est déjà en voyage

pour rejoindre le monde astral.

Je parlais avec toi, jadis. Maintenant c'est à Elle que je m'adresse.

De contact facile, et plein de sympathie, tu te trouvais bien entouré.

Nous nous entendions bien, et tu savais que tu pouvais compter sur moi.

Dans l'immédiat, je te laisse aller ;

j'espère que d'autres t'accompagnent efficacement.

Tu dois assurer les meilleures conditions du passage.

Je voudrais partager ma tristesse de te voir partir.

J'associe mes pensées au souvenir de MC A.

dont J S. m'a annoncé la mort récemment.

A l'époque des expériences de vie communautaire,

l'ouverture des couples nous avait interpellés.

J'en garde une émotion particulière, quant aux risques encourus.

Nous voulions changer les relations sclérosantes.

Je me garderai d'en apprécier les résultats.

Il y a des morts à ce qu’on était, qu’il faut savoir vivre tous les jours.

Est-ce une expression banale ou sibylline ?

Je suis conscient de ma fragilité et je n'arrive pas à tirer un trait sur mon passé.

Doit-on finir ou refaire sa vie à soixante ans ?

Je ne détiens pas la Vérité, chacun la trouve à l’intérieur de soi,

mes mots ne sont que des supports

pour conduire la pensée vers la Source.


Ma vie serait vaine si elle devait se limiter à mes comportements !

<< J’ai froid, le vent est glacial. >>

"J’ai soif !" criait Jésus sur la croix !

Nos petites misères nous font approcher celles de l’humanité.

Jésus, c’est une partie de nous-mêmes, son histoire nous concerne.

Nous pouvons y voir l’appel au Service, dans un esprit de responsabilité.

 


A propos de Liberté :

(inspiré de l'enseignement du Tibétain par Michel Bercot)

C'est l'expression dans la conscience humaine de l'énergie Volonté de la Divinité.

Cette expression se manifeste aux niveaux :

physique - choix liés aux besoins fondamentaux, survie, bien-être...

astral - expérimentation des émotions, sentiments, et aspirations. Les choix seront guidés par l'instinct, le désir ou la mémoire du passé.

mental - choix entre différentes conception raciales, nationales, religieuses, politiques, qui se manifesteront en termes d'individualisme, de réaction contre, ou de mouvements humanitaires, d'alliance entre les nations (pour une monnaie unique, par exemple).

La liberté peut se révéler être une limitation quand elle retarde l'Action Juste.

Spirituel - recherche de l'Unité par le sacrifice, l'obéissance et le service.

"Je suis l'expression de mon Père, son représentant et j'obéis à sa loi."

 


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