Année 2000 FilmsSur cette page :
"Jugé coupable" * Suite (1 et 2 ) des films vus
Le barbier de Sibérie *
La bouteille à la mer *
La maladie de Sachs *
Rosetta *
Mafia Blues *
Pas de scandale *
"Hauts les cœurs" *
<< Adieu, plancher des vaches ! >> *
Himalaya *
Avec Thérèse C, je suis allé au cinéma hier soir. J'avais choisi "Jugé coupable" le dernier grand film de Cleant Eastwood. Nul besoin de publicité mais j'en rajoute tout de même tellement j'ai été séduit. C'est une réussite : bon scénario, bons acteurs, bonne mise en scène. Les enfants aussi sont justes. D'ordinaire ils ont du mal à prendre place sur scène.
Du "suspens", et surtout un merveilleux témoignage d'humanité qui nous réchauffe le cœur.
Les deux heures du film ne m'ont jamais pesé.
Sylvie, dix jours après :
<< Nous sommes allés hier, avec Thierry, voir "Jugé coupable". Tu as raison, c'est un très beau film. Très simple, contrairement à Mikalokov, sans grande technique. Mais les personnages sont touchant et l'histoire poignante. Dire que la peine de mort existe encore en Amérique ! Cela fait partie des choses incompréhensibles de ce monde humain.>>
Critique AOL :
A 69 printemps
et pas une ride (enfin... presque) Clint Eastwood joue encore le séducteur/justicier.
Avec True Crime il s'est même donné le "beau" rôle :
journaliste cabochard, aux intuitions douteuses, alcoolique, coureur de
jupons et donc mauvais mari, mais aussi mauvais père. Malgré
un certain humour, et même si le réalisateur a volontairement
grossit le trait, son personnage a parfois du mal à nous convaincre.
L'autre facette du rôle est plus conforme à sa filmographie.
Cavalier solitaire étiqueté "gaucho" dans les westerns spaghettis,
Eastwood a été catalogué "facho" dans ses interprétations
de flic sans scrupules. Il a changé depuis bien longtemps. Dans
Jugé Coupable, il n'hésite pas à s'en prendre à
certains aspects de la morale "wasp" et à la peine de mort. Intentions
louables... mais insuffisantes du point de vue cinématographique.
Et le Clint Eastwood réalisateur, vous demandez-vous ? Eh bien, c'est là où le bât blesse, en dépit de la qualité de l'interprétation (Clint, bien sûr, malgré ses excès, mais aussi Isaiah Washington et James Woods)... Certes, le réalisateur de Pale Rider et d'Impitoyable n'est pas un chantre de la modernité. Son cinéma est académique, ce qui ne veut pas dire dénué de qualités. Mais là, on a quand même l'impression d'un coup de fatigue au niveau de la mise en scène, laquelle ne reprend un peu de vigueur que sur la fin, grâce à une course contre la montre/course contre la mort... avant d'être gâchée par un "happy-end" bancal (à moins de croire au Père Noël...). En conclusion, on dira que True Crime est un honnête film d'action eastwoodien. Honnête, sans plus |
Nous sommes allés voir Le Barbier de Sibérie de Mikalkov, avec Thierry, ce soir. C'est magnifique. Je suis vraiment très heureuse qu'il y ait des gens comme Mikalkov qui existent et qui créent des oeuvres tellement pleines d'humanité. Elles nous révèlent l'être humain sous toutes ses facettes, les tendres et les plus dures mais vues avec tellement d'amour que l'on ne peut qu'aimer. Quel bonheur d'aimer, aimer des personnages, des images, des visages, des histoires. Cela me fait du bien et me remplit d'énergie. C'est là que, pour moi, l'art prend toute son importance et devient la chose essentielle de ce monde. >>
Th. : << Moi aussi je suis allée voir le Barbier de Sibérie. Moi aussi, j'en ai été très heureuse. J'ai qualifié ce film de magistral, complet, bien spécifique de la race slave qui déborde de gaieté et met en valeur les sentiments de droiture, de l'honneur et de la droiture.
Rien à voir avec les super productions américaines basées sur les effets spéciaux, comme le Titanic ou la Guerre des étoiles ! >>
* Donc, avec de la réticence je suis allé voir ce film imaginaire qui tient la une dans les salles.
Encouragé par mes proches, je me suis d'abord documenté. Je savais ce qui m'attendait et j'ai pris patience. Trois heures de projection, c'est un pari difficile à gagner. Le metteur en scène ne nous épargne pas les rallonges pour aller jusqu'au bout de l'histoire. Je n'ai rien perdu des dialogues grâce au sous-titrage. Pris par le jeu des acteurs, j'ai retenu mes larmes plusieurs fois.
Je reconnais volontiers que c'est un grand film. Paysages, costumes, grands spectacles, rien ne manque. Le style me fait penser à "Le Hussard sur les toits..." L'histoire d'amour est traitée avec délicatesse et passion.
De quoi rêver ! Mais on reviendra vite sur terre, a l'inverse du Titanic...bM
<< Qu'est ce qui fait revenir sur terre ? La fin du film ou la sortie de la salle de cinéma ?
Quelle est la différence par rapport à Titanic ? >>
* 22 05 Ce qui me fait revenir sur terre ? C'est le fait que, sorti du cinéma, je réalise que c'est une histoire inventée de toutes pièces et que les beaux sentiments peuvent très bien ne pas exister. Quand j'ai vu le Titanic ; malgré les effets et la technique, je suis sorti en ayant l'impression que les milliers de personnes qui ont coulé dans le même temps ont vécu une aventure immortelle. Elles nous laissent un message sur la fragilité de nos réalisations somptuaires et sur notre vanité. L'amour héroïque ne mène pas loin mais vaut la peine d'être vécu. bM
Un peu plus tard, Sylvie : << Le fait que l'histoire de Barbier de Sibérie soit inventée de toute pièce veut-il dire que ce qui est racontée n'existe pas ?
Moi je pense que, vraie ou pas, l'histoire est le prétexte pour dépeindre et faire vivre des personnages universels. Ces histoires qui sont arrivées et qui arrivent des milliers de fois, peuvent nous arriver. Et ceci me touche.
Toutes ces images, inventées, c'est notre histoire, je veux dire,
l'histoire de l'humain. >>
Le Barbier de Sibérie
n'a rien à voir avec un autre barbier célèbre, celui
de Séville. Cependant, le lapsus est fréquent et révélateur.
En effet, le film de Nicolas Mikhalkov est construit comme un opéra
: ouverture, actes, intrigue à rebondissements comique ou dramatique.
Mais Le Barbier est avant tout une fresque hollywoodienne romanesque et
sentimentale. La comparaison avec Docteur Jivago, de David Lean, est facile
et... trompeuse. Tandis que le réalisateur britannique s'appuyait
sur le contexte historique (la Révolution de 1917), Mikhalkov l'évoque
à peine et s'en sert principalement pour magnifier l'âme russe,
la Russie... "La Russie éternelle", la "Sainte Russie" d'avant 1917.
Comme dans beaucoup de films russes de ces dernières années,
on y boit toujours autant de vodka, mais ici, c'est pour faire la fête
et non pour noyer sa misère. On mange du caviar et du saumon. On
s'amuse... au lieu de geindre et de crever de faim.
Libre à Nikita Mikhalkov d'avoir choisi cette option et de demeurer fidèle à son classicisme. Ce qui l'intéresse avant tout, ce sont ses personnages et les relations qui vont se développer entre eux. C'est l'aspect le plus réussi du film, avec notamment les performances de la charmante Jane/Julia Ormond et du pétillant Andreï/Oleg Menshikov. On peut aussi s'émerveille devant les mouvements de foule, les parades militaires (et en particulier celle avec le Tsar Mikhalkov), les décors, les costumes, les extérieurs tournés à Nijni Novgorod et en Sibérie... La Russie éternelle vous dis-je ! Justement, où est passée ce charme, cette poésie... cette âme qui habitait la plupart des films de Nikita Mikhlakov auparavant : L'Esclave de l'Amour, Cinq Soirées, La Parentèle, Les Yeux Noirs, Urga, voire même, Soleil Trompeur (où la dimension historique et politique était importante) ? Probablement oubliée par les impératifs d'une co-production internationale de cette dimension. Si la Sibérie vous enchante (pourquoi pas...), je vous recommande plutôt Sibériade, avec Nikita Mikhalkov, mais réalisé par son frère, Andrei Konchalosky |
Un beau film malgré tout. En version originale, Yaël (sept ans) a eu du mal à tenir jusqu'au bout…Et les américains n'hésitent pas à en rajouter pendant plus de deux heures.
Sur une idée romantique : "je dis mes états d'âme à l'océan en jetant une bouteille à la mer, de telle sorte que c'est le destin qui choisira le destinataire". Un coup ça marche : l'âme sœur, disponible, les récupère et se croit désignée pour le grand Amour…Au deuxième essai le procédé paraît truqué. Au troisième c'est grossier. Pourtant, j'ai apprécié le contenu des messages confiés à la mer (ou la mère). Comme quoi, l'expression vraie des sentiments ne pourrait être qu'écrite et destinée au subconscient.Enfin ! Les belles images au bord de la mer, les flous, les ralentis, le jeu juste des acteurs attirent plusieurs fois les larmes, d'autres fois le sourire.
Paul Newman, le ténébreux, s'en tire fort bien, dans l'histoire et dans sa façon de l'interpréter. Le film aurait-il été fait pour lui ?
Je viens d'aller au cinéma voir ce film singulier et sur le moment je n'étais pas entièrement convaincu.
Bien joué, les premiers rôles ne sont pourtant pas émouvants. Ils rendent l'ensemble haché et parfois incohérent. J'ai sympathisé avec les clients, mais de loin. Je n'ai pas aimé "l'élue" qui se comportait en dragueuse. La mise en scène très technique donne une idée de rythme effréné mais ne m'a pas empêché de bailler. Ce n'est pas un film d'après-midi mais mérite des commentaires et discussions.
Le docteur, je n'ai pas entendu son prénom, est généreux. Il nous est présenté philanthrope et libéral. J'ai apprécié son questionnement et son goût pour écrire.
Un vrai film simplement et magistralement joué:
J'ai trouvé pourtant des petites anomalies :
- les noyades étaient "faciles" mis à part la température de l'eau qui devait être ...(basse)
- les sacs portés et la bouteille de gaz m'ont paru truqués. Faites porter un sac de 50kgs et une bouteille de gaz à une gamine de 16 ans et filmez-la puis comparez !
Voir page "Actualités"
<< Tu as raison sur "Rosetta" qui porte avec autant d'effort la bouteille vide et la pleine>>
Après ma présentation de Rosetta, Sylvie répond :
<< les noyades n'étaient pas truqués : il y avait de la vase au fond de l'eau qui fait que lorsqu'on tombait dedand, on ne pouvait plus bouger et on s'enfonçait, tu n'as pas du entendre l'information dans les dialogues.
Je crois que les sacs et la bouteille de gaz était réels pour que l'actrice fasse réellement de gros effort et que ses émotions soient au plus vraies. >>
* Merci pour le premier point : C'est exact, je n'avais pas entendu l'information.
Pour la bouteille de gaz, je soutiens mon point de vue mais je peux me tromper et j'accepterais volontiers de le reconnaître. Peut-être que l'entraînement et les répétitions lui ont donné une énergie que je trouve suradaptée.
page "Actualités" page forum
Thierry m'avait présenté Mafia blues sous un aspect qui m'attirait : comédie psychiatrique, caricature bien faite des mafias, western moderne.
Il y avait longtemps que je n'avais pas éclaté de rire au cinéma. J'ai mis du temps à m'y mettre mais j'ai craqué quand j'ai vu le bon docteur dans la piscine alors que le scénario nous demandait d'imaginer comment il était arrivé là.
Thérèse a perdu le fil à certains moments. Pourtant les 2 acteurs principaux sont parfaits. Quand aux gangsters ils ont bien la tête de l'emploi et tout le monde joue juste. Une petite réserve peut-être en ce qui concerne la jeune mariée et les clichés du mariage plein d'aventures. La note héroïque de la fin n'était pas non plus nécessaire.
Un film d'athmosphère … On imagine Pierre Botton sortant
de prison
Les vedettes Luchini et autres jouent bien ; on se régale.
Je n'aime pas le scénario des enfants, laborieux, manque de spontanéité.
Thérèse C. avait fait son choix et therese.masson@wanadoo.fr avait écrit :
<< Ce soir, je suis allée voir "Hauts les cœurs" : magnifique
Karine Viard, beaucoup d'émotions fortes, un combat de la vie contre
la mort. Va le voir, sans hésiter. >>
01 12 * Eh bien, j'ai voulu voir ce film. Je suis allé chercher Thérèse C. ravie de sortir un peu. Et moi, je n'irais pas au cinéma si je n'avais quelqu'un à côté de moi. Ne serait-ce que pour me prouver que j'y suis bien allé...
Comme ma soeur, j'ai eu aussi beaucoup de plaisir avec Karine Viard qui est parfaite. Elle est émouvante. Je la trouve bien "seule" pourtant !
Bon documentaire sur le traitement médical du cancer du sein, à la gloire de la médecine anticancéreuse moderne et bien conduite.
Des images d'hôpital bien faites. Et, une fin astucieuse qui ne sombre pas dans le "happy end"
Le scénario familial est pauvre, mal traité. Les acteurs secondaires sont bien maladroits. Le bébé est une poupée à peine animée par des truquages...bM
therese.masson@ reprend :
<< … le réalisme est dans les situations, pas dans les images : discrétion des scènes d'examens, d'opérations. Pas de mélo : chaque scène un peu dure est aussitôt contrebalancée par une scène de vie, soit avec des enfants, soit par une boutade ...
Nous sommes arrivées un peu en retard ; nous avons loupé le début jusqu'au moment de la mamographie.
Avons-nous perdu quelque chose d'important ? >>
02 12 * << Merci de permettre cet échange instructif.
Je suis, moi aussi d'accord avec toi : discrétion des scènes d'examen, d'opération, pas de mélo. Comme je le disais, c'est un très bon documentaire qui tire sur le téléfilm.
Au début c'est "l'annonce faite à Marie" et puis les examens de grossesse ; les réactions bêtes et macho du copain....>>
Thérèse :
<< Je comprends mieux ton jugement sur le contexte familial du film ... Je ne regrette donc pas d'être arrivée un peu en retard.>>
<<
Adieu, plancher des vaches ! >>
C'est le dernier film que je viens d'aller voir avec Madame Petitspas. (Je suis "horrible"…) Je ne lui ai même pas laisser le loisir de manger le bon petit repas qu'elle avait préparé. Le temps de se renseigner sur l'heure de la séance et en dix minutes nous étions dans la salle.
C'est encore theresemasson-Wanadoo qui m'avait décidé :
<< Je reviens du cinéma où je suis allée voir avec deux copines un film détendant, original, et fait pour les malentendants : il n'y a aucun dialogue ! mais ce n'est pas un film muet pour autant. Pas d'histoire ; une série de scènes, de tranches de vie, une sorte de ronde autour d'un ou deux personnages, pas triste du tout. On en sort en aimant la vie ...>>
Eh bien oui ! j'ai été pris, attiré, séduit. Un film à la Tati ; un "Woody Allen" bon enfant.
Des longueurs tout de même ; et encore… et encore !
Pas de leçons, pas de morale. Une succession de scènes qui sont reliées progressivement jusqu'à la fin de la projection.
Les dialogues sont élémentaires et mal dits mais c'est un style bien acceptable.
"Un film à ne pas rater" m'avait-on dit !
Certes il est indiscutable qu'il y a de belles images ; une technique irréprochable : des plans , des paysages, des visages, des lumières, des fonds sonores, rien ne manque. Un beau documentaire sur l'Himalaya.
Le scénario me paraît plein de clichés et j'ai été très surpris d'entendre parler français. Une faute de goût, il vaut mieux sous-titrer, à mon avis.
Les premiers rôles sont beaux comme Alain de Loin ; mais mis à
part le vieux chef qui est superbe je préfère les second
rôles.
Année 2000 : Accueil/ documents/ Actualités / reportages/ adresses/ Livres/ Associations/