Jean Noël 2001
07 01 01 Me voici encore en difficultés avec Jean-Noël. Après nous avoir avoué que depuis quelques mois il se piquait… il se retrouve dramatiquement en "manque", agité et anxieux . Un moment de grâce cependant pour le déjeuner que nous avons pris ensemble détendus. Je n'ai pas manqué de le valoriser mais il n'a pas pu faire autre chose dans toute sa journée que de déblayer sa chambre dans le mobilhome. Les autres pièces sont repoussantes et surtout il n'a pas fait le travail indispensable que nous lui avions fixé à savoir d'isoler la conduite d'eau extérieure. Or le temps se rafraîchit nettement et il risque de geler. J'ai donc pris les grands moyens je lui coupe l'eau et l'électricité jusqu'à ce qu'il remette le logement mis à sa disposition dans l'état où il l'a trouvé. Il pourra chaque jour me demander asile et couvert. Je lui ai relu ce matin le beau contrat que Sylvie avait élaboré pour lui. (cliquez sur page1, page2, page3) Il ne voulait pas écouter. Je me suis efforcé toute la journée de rester à proximité de lui mais il n'a pas pu tenir au delà de 16h. Il fallait absolument qu'il aille en ville. Motif récupérer son cyclo tombé en panne d'essence depuis 3 jours. Je l'ai donc déposé devant son engin en lui donnant 15fr pour prendre du carburant. Il m'a demandé trois quart d'heure pour remonter à la maison. Il est 20h et il n'est toujours pas rentré… Il sera obligé de passer par ici puisqu'il n'a plus de courant. 08 01 01 … (suite) Il est en effet rentré vers 21h30 et jusqu'à 23h il a fait un cirque pas possible, me faisant les belles promesses habituelles, allant jusqu'à se mettre à genoux à mes pieds… pour récupérer le mobilhome. J'ai tenu bon ! Je lui ai offert le gîte et le couvert dans une chambre de la maison, une lampe électrique s'il tenait absolument à son "lieu" (un vrai lieu d'aisance…) ; je ne pouvais pas mieux. C'est alors qu'il a sorti une carte nouvelle : il n'était pas seul ? Il avait réussi à draguer Nicolas qui l'attendait dans l'ombre. Je l'ai invité alors à me présenter cette nouvelle recrue. Me voyant bienveillant et pensant sans doute qu'à deux ils obtiendraient gain de cause, il va chercher cet ami. Jouant le sauveur raisonnable et sérieux ce dernier me raconte des histoires à dormir debout. Ils voulaient, d'après eux, écouter de la musique, regarder la télé… Pour nous, Anne-Françoise et Matthieu étaient aussi mobilisés, la soirée ne manquait pas de piquant. Repoussés ils ont cherché à chahuter dehors, ils ont fait un feu de camp… Ce matin Jean-Noël avait disparu. Nous ne sommes pas restés sans nouvelles très longtemps. Il est allé faire "du cinéma" en ville dans une maison d'accueil pour sans abris. Dans l'après-midi un appel de Sylvie qu'il avait réussi à contacter en jouant la victime de mes persécutions. Il lui a annoncé qu'il avait clos son séjour à L'Escoubaïre. Mais, quelques minutes après c'est le responsable de la maison en question qui m'appelle pour me demander de "reprendre" JNo disposé, dit-il, à respecter son contrat. Ils avaient passé quatre heures à discuter, ce qui a du faire grand plaisir à notre phénomène mais sans bénéfice bien certainement. Je lui dit que je continue à lui ouvrir ma porte que je ne maintiens jamais fermée. A 20h je ne l'ai pas encore aperçu. 09 01 01 Suite et fin (provisoire ?) Pour ce qui concerne JeanNo il est présenté, je pense en détails, dans la page Jean-Noël Il se trouve qu'aujourd'hui, malgré les bons contacts qu'il avait avec Sylvie, Jean-No abandonne. Nous, (je, surtout) devenions trop exigeants... Je suis affecté car mes tentatives d'ouverture et d'accueil sont restées sans succès. De là à voir, pour moi, un échec supplémentaire ... Quelques jours ont passé ; le 16 01 : Jean-Noël encore ! Quelques jours ont passé ; le 16 01 : Jean-Noël encore ! Pour répondre à mes exigences de nettoyer le moblihome qu'il laissait dans un état "déplorable", il s'est "débrouillé" : il a trouvé un collègue pour occuper la place. Lui, est parti demander de l'aide à un centre d'accueil, la Maison de la Solidarité. Tout se mettait donc en place dans de bonnes conditions. Son successeur nous a fait très bonne impression. Nous l'avons revu hier soir, la tête baissée, rasée sous la casquette. Après avoir mangé une bonne soupe, il demandait l'hospitalité "pour une nuit"… Sylvie, contactée par lui, avait conseillé de s'arranger avec moi. C'était trop beau ! "The happy end" se faisait encore attendre… Sans baisser les bras mais sans le jeter non plus, il est convenu que ce serait le rôle de l'association de le cadrer. A suivre ! 19 01 18h Voici Jean-Noël qui revient me demander l'hospitalité (provisoire, pourrait il en être autrement ?) Je dois lui trouver du travail…pour demain. Il semble avoir épuisé ses dernières ressources. L'association qui devait l'encadrer doit baisser les bras. Mon locataire du mobilhome, son remplaçant et responsable du fameux centre, est invisible. Seule Sylvie s'acharne à le suivre et à s'occuper de lui par téléphone…Autant dire qu'il en fait son idole. J'espère que ce n'est pas ce qu'elle recherche d'une façon inconsciente ? 18h30 Nous avons eu une demi heure de discussion. J'ai tenté de lui faire entendre ce qu'il se dit prêt à respecter… Il paraît réellement fatigué, "c'est la rue" dit il. Je veux bien le croire, mais, qu'adviendra t il de lui quand il sera reposé ? Son âme veille, dirait Anne. Sans grande espérance, je cherche à avoir une confiance inconditionnelle dans l'humain qu'il est… Mireille, ma "détenue correspondante" lui a gentiment écrit une carte. Mais il n'accroche pas ; donner quoique ce soit, de son temps, de lui même, ce n'est pas son truc. La générosité, il n'en est pas là ! A quelques centimètres de mon bureau, dans les pousses de cannes à sucre que j'entretiens depuis mon voyage au Brésil une petite reinette me tient compagnie. Elle attend le printemps et l'appelle parfois avec une puissance vocale incroyable. (Ce soir je fais la photo.) Rentré ici je retrouve Jean-Noël qui semble s'installer tranquillement dans sa chambre et apprécier le confort de la maison. Bien décidé, semble t il, à ne pas rater la nouvelle chance que Sylvie lui offre par mon intermédiaire. Avec lui, inutile de faire des projets, c'est au jour le jour. Il se met de bon cœur au terrassement ce qui lui donne l'impression d'être utile. Hier il s'était programmé de répondre à Mireille qui lui avait fait parvenir par mon intermédiaire une jolie carte de chevaux et un texte plein d'attentions. Je ne suis pas convaincu qu'il ait mis sa décision à exécution… |
rebonds, rumeurs... 22 01 J'allais un peu vite, hier en disant qu'il se mettait au terrassement. Prétextant des démarches à faire en ville il s'est absenté toute la journée et est rentré comme une fleur à 18h, la nuit tombée. Sans avoir effectué, bien sûr, son heure contractuelle de travail journalier. Que faire ? Anne Françoise avait la solution. Le bon sens voulait que je ne lâche pas. Et pourtant j'ai lâché. Il a encore gagné la partie ! A 18h55, coup de sonnette, j'avais retiré la clef pour pouvoir l'accueillir. Il a été surpris car j'étais déterminé à l'envoyer au travail quelle que soit l'heure. Il s'est donc mis en tenue de mauvaise grâce ; le choix était simple : c'était le geste de bonne volonté ou la rue. Après avoir fumé une cigarette et m'avoir fait le salut militaire "J'y vais mon colonel !" il s'engage sur le chemin du chantier que j'avais éclairé pour lui faciliter la tâche. Pourtant au bout d'un moment je trouvais qu'il mettait du temps à trouver ses outils : il cherchait l'issue de secours et une alliée chez Anne-Françoise. Sans succès, il décide alors de jouer le tout pour le tout, le chantage à la balle dans la tête, l'hôpital psychiatrique. Je ne cède toujours pas et lui propose d'aller travailler avec lui. L'argument l'a ému un instant "vous n'allez pas faire ça" ; "vous avez fait votre temps" J'insiste malgré l'après midi que j'avais passée à jardiner; je le tire par la main ; je tente de lui remettre ses chaussures. Il oppose une inertie alternant avec la violence à en affoler Flavie. A cet endroit, j'avoue que j'ai craqué un moment et me suis mis en colère. Il s'est retrouvé en chaussettes dans le jardin et je commençais à lui balancer ses affaires éparpillées dans sa chambre mais au moment où je lui déposais son transistor sur la marche il entre dans un accès de folie. Je reprends alors mon calme et essaie de l'entraîner gentiment dehors pour faire la démarche nécessaire au retour au calme. Peine perdue. Je tente alors une nouvelle botte : l'intervention de Sylvie que j'appelle au téléphone avec l'accord attendri de l'intéressé. Elle se met dans l'ambiance, demande des explications, il se plaint des mauvais traitements que je lui fait subir ; elle écoute, argumente et tente une médiation en acceptant ses promesses de faire demain ce qu'il aurait du exécuter avant tout autre chose. A vrai dire, il était encore dans un tel état ce soir, qu'il était impossible d'en tirer quoi que ce soit… A vrai dire, il était encore dans un tel état ce soir, qu'il était impossible d'en tirer quoi que ce soit… Pour moi, fatigué, aigri, désabusé, je suis tenté de me déprécier n'obtenant que des échecs dans le domaine relationnel. Anne Françoise, toujours prête à donner des solutions, m'encourage à sa façon en me prédisant que je n'arriverai à rien. "Ce n'est pas notre position" dit elle. Elle pourrait avoir un peu d'indulgence par ce qu'elle a vécu dans les années 86. Je veux souligner que malgré la situation difficile qu'il traverse JNo n'a jamais été véritablement violent. A son actif, deux points positifs très appréciables : il est foncièrement honnête et non violent. Jean-No du 23 01 23 01 La nuit a été difficile. Jean-Noël a fait des cauchemars à réveiller une caserne. J'ai vomi tout ce que j'avais ingéré. Parti de bonne heure, je l'ai laissé se faire sermonner par Matthieu. Peine perdue, il n'est pas dans l'état de la veille. Il ne peut que renouveler son scénario de rejet alors qu'il est irresponsable de ses états de drogué. Je pense aujourd'hui que la solution la meilleure serait une cure, interné dans un hôpital psychiatrique. En attendant, prenant patience, sans rien lui demander, je suis prêt à l'accueillir et le considérer respectueusement comme un malade. 24 01 coup de théatre : Aujourd'hui notre malade est introuvable. Sylvie le cherche pour "l'interner"… provisoirement, à Sigonce ! peut-être dans les caves du château Bel Air... ? Mais il est … évanoui dans la nature. Elle proposait une cure à la campagne pendant que Thierry est pour affaires en Belgique. A moyen terme l'objectif est de le faire entrer dans un centre de rééducation ; en tous cas de le faire suivre de près médicalement. Mais acceptera t il de se laisser traiter ? Suite au prochain numéro. |
Remontons
ces derniers mois :
novembre 00 Comme chaque semaine "de classe" le mercredi, ici, est bien animé. Pour le déjeuner nous étions huit à table, ce qui n'a rien d'exceptionnel dans cette maison qui se veut ouverte à tous. Au milieu de nous : Thérèse C, Flavie et Jean-Noël qui a pour Sylvie une vénération. Il est attendrissant non pas qu'il soit simplet ou facile. Ecoutons le ! (cliquez) J'ai beaucoup de mal à garder mon calme quand il s'agit de lui expliquer ce que j'attends de lui. Ce qui m'agace le plus ce sont ses réponses ou justifications avant même d'avoir écouté ou cherché à comprendre ce que je veux lui dire. Et c'est moi qui doit m'arrêter et le laisser bougonner car il ne supporte pas mes observations. Il n'attend que des marques d'attention positives. Bien sûr, je peux le comprendre compte tenu de son lourd passé dans l'insécurité la plus complète. Je ne peux plus attendre de Sylvie une aide efficace et ne sais plus par quel bout le prendre pour qu'il réussisse son insertion chez les adultes, monde dans lequel seuls comptent les résultats obtenus et les contrats respectés. octobre 00. C'est Jean-Noël qui a fait les frais d'un regain d'énergie de ma part. Je cherche tous les moyens pour lui faire prendre conscience de ses comportements dommageables. Parfois je me laisse aller à exprimer avec force ma désapprobation. Je donne alors de la voix avec une telle vigueur qu'il en est affolé et, ... l'objectif n'est pas atteint. Il ne manque pas de bonne volonté ; bien disposé, il tente de rendre des petits services, mais uniquement ceux qui lui conviennent. Ainsi il prend des initiatives touchantes pour apporter sa participation aux repas qu'il partage avec moi : un morceau de pain (ne sommes nous pas copains ?) c'est toujours bon à prendre. D'autres fois il croît me faire plaisir en présentant des charcuteries qu'il a obtenues au rabais. Je me refuse à les ingérer ne pouvant les digérer... Je ne suis pas encore arrivé à obtenir une "certaine collaboration" dans mes travaux de jardinage. Je sais, mes enfants (je pense surtout à Jean-Phi) comprendront que je fais tellement bien le travail tout seul qu'il est très difficile de m'aider.... Mais JNo a trente ans et s'encroûte dans une situation d'assisté. __________________________ aôut 00 Oui JNo est parti hier matin pour une semaine de stage de théâtre à St Maximin avec Sylvie et Thierry. Depuis son arrivée ici, il y a quelques mois, il s'est transformé. Il faut dire qu'il a réussi a tenir un boulot de "cuistot" à la crèche familiale et ce pendant plusieurs semaines. Le problème maintenant va être de retrouver un autre travail. Il s'est habitué à moi et n'a plus peur de mes fantaisies. Il apprécie mes plaisanteries. (J'ai préparé son stage en faisant le clown et je ne me mets plus en colère...) Il est de bonne compagnie, se lave et sent moins mauvais. Pourtant, il fume toujours mais il mange pus sain. Il espère bien s'installer dans le mobilhome en septembre quand Flavie l'aura abandonné pour occuper l'appartement du premier étage de la maison. Son grand projet est de passer son permis de conduire. __________________ JPhi en juillet : << Bonjour cher Père, c'est qui ce Jean Noël ? >> Jean-Noël c'est un poème, un être attachant comme tombé du ciel ! Tout un dossier, mais ce soir je n'ai pas le cœur à écrire sur lui... je crains de me tromper ou de ne pas l'aimer assez. << C'est une recrue de Sylvie. Elle me l'a confié. J'ai beaucoup de mal à en sortir quelque chose. Ce pourraît être un enfant de 30 ans sans aucune base. Il a été élevé à la DASS ; il est très dépendant de la bière de la cigarette, du café et que sais-je d'autre ? Il n'aime pas les contraintes. Il cherche des petits boulots en permanence et va peut-être toucher le RMI... S'il est capable de donner un coup de main de temps en temps, c'est pour avoir cent sou, les dépenser tout de suite et revenir s'effondrer sur son lit. Il n'est pas bête, et serait attendrissant. Stressé en permanence, il est incapable de prendre en charge la tonte de la pelouse par exemple, sans faire des fantaisies et tordre la lame au bout d'un quart d'heure. C'est ce qui est arrivé ce matin. Après des heures de négociations, les jours précédents, j'avais obtenu qu'il me donne ce coup de main. >> _________________________ En juin 2000 Jean-N va très bien ! Il se prend pour un homme depuis qu'il est attendu à la crèche. A l'Escoub il est chez lui. Je lui ai demandé un entretien car je veux mettre les choses au point. Il n'a pas encore trouvé le temps de me l'accorder...Il est très occupé, surtout le dimanche et j'ai l'impression que je dois m'estimer très heureux qu'il ait eu l'obligeance de me rembourser une partie des différentes avances que je lui ai faites. Moyennant quoi il occupe son temps quelque peu inconscient et met facilement les pieds sous la table. Il fait tout de même la vaisselle... Et moi je prends la pioche et la pelle (même le dimanche) pour jardiner. Dernièrement il fallait creuser un trou à côté de la piscine afin d'installer une bonde de fond. Je lui aurais laissé volontiers ce travail car j'ai quantité d'autres occupations utiles voire indispensables. Et, puis le terrassement je le digère mois bien au fil des années. Je récupère plus difficilement et surtout moins vite. Mais c'est une idée de Matthieu et il semble y tenir beaucoup. Une priorité en quelque sorte. J'ai à peine écrit ceci que JN apparaît à 19h30 et s'arrête pour discuter...(ramenant, pour le dîner un poulet et je ne sais quoi…) le pauvre, il ne s'attendait pas à la "douche" : Faisant appel à sa responsabilité mon argumentation en 3 points (les comptes, le remboursement de l'avance, l'hébergement et les travaux) l'a secoué. Au bord de la panique il était prêt à s'engager à travailler à la maison tous les après-midi... Je me suis calmé car il promet beaucoup et réalise peu. Nous avons fait la paix en dînant ensemble... ______________________________ DIMANCHE 07 05 Oui je me fâche et je le préviens que je serai exigeant. C'est, je pense, ma façon de l'aider plus personnelle que d'être son banquier et lui avancer de l'argent quand il m'en demande. Je suis conscient aussi que cette prise en charge doit être partagée et équilibrée par une présence féminine pour le materner et l'encourager à tenir ses engagements. Il a besoin, je crois, d'être guidé et entouré sans qu'il puisse trouver la faille dans laquelle il pourrait s'échapper. Je ne connais pas trop son passé immédiat mais il se pourrait que nous ayons la surprise de voir arriver les gendarmes... ________________________ Après une journée décourageante, dans le calme, je lui ai expliqué ma préoccupation par une image. << Tu sais nager JNoël ? - Non Eh bien supposons qu'au cours d'une baignade tu sois en train de te noyer. Comment vas tu t'en sortir ? 1 - On te lance une bouée et tu t'y accroches sans la lâcher. Alors on te retire du fond. 2 - Si je me jette à l'eau pour te secourir et tu t'accroches à moi au risque de me faire couler je dois te taper dessus pour ne pas me noyer avec toi et te remonter ensuite. 3 - Tu dois te débrouiller seul : alors c'est en repoussant le fond de la piscine que tu pourras remonter. Maintenant je ne fais plus rien. C'est à toi de prendre la situation en mains. A suivre ! |
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