En route vers l'été 98.
 
 
50 ans et 25 ans ! *

Sitebitterlin. *
 

Cinéma *
 

Les jours de la semaine *
 

Rêve et souvenir des premiers pas sur la lune *
 

Chaperon rouge. *
 

L'haltérophile *
 

Chaîne Marie-Agnès *
 

La vie à l'endroit *
 

A Munich *
 

Bourguignon. *
 

La petite pièce rose *
 

Voyage en Inde ? *


 
 





























































































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50 ans et 25 ans !

19/01/98 C'est aujourd'hui l'anniversaire de mon amie Geneviève, elle a 50 ans. Il semblerait que, pour elle, ce soit un cap difficile à passer . L'ambiance conjugale est lourde. Elle va fêter cette conjoncture, à Lyon, le week-end prochain, avec ses frères et sœurs.

Jean-Philippe, lui, semble attendre un événement extraordinaire pour demain, le jour de ses vingt cinq ans. Il était tout déçu de ne pas crouler sous l'avalanche de cadeaux lors de la réception qu'il a faite, ici, samedi dernier. Ils étaient, paraît-il, plus de trente dans la salle extérieure. Ses amis qui ne se connaissaient pas tous, se sont bien amusés, mais faire des cadeaux ou garnir le buffet, ce n'est pas leur affaire. Je suis bien embarrassé moi-même devant ce rituel familial que je n'ai jamais encouragé. Je préfère les attentions de tous les jours aux cadeaux conventionnels et occasionnels qui ressemblent plutôt à un besoin de se dédouaner : << Regarde un peu comme je t'aime et je pense à toi. N'oublie surtout pas de me rendre la pareille >>


Sitebitterlin.

Ma boite électronique sur Minitelnet ne fonctionne pas beaucoup. Je suis encore persuadé que c'est un outil de demain. Mes textes sur les prisons sont stockés sans intéresser qui que ce soit. Peu importe ! Le "futur ne manque pas d'avenir" dirait P Meyer.


Cinéma

J'ai parcouru les informations sur Internet et je me suis arrêté sur la rubrique des films. Je l'ai trouvée intéressante. Woody Allen semble avoir une belle cote. Je ne me prononcerai pas car je n'ai pas pu comprendre son dernier film, ce n'était pas sous-titré et je n'avais pas mes appareils auditifs. Je n'ai rien compris des dialogues mais il m'a semblé que c'était bien joué et qu'il y avait de bonnes idées.


Les jours de la semaine

    • mercredi prison
    • lundi réunion
    • vendredi cinéma
    • dimanche franciscains
    • samedi grasse matinée
    • jeudi yoga
    • mardi atelier théâtre

Rêve et souvenir des premiers pas sur la lune

L'autre nuit j'ai fait un rêve curieux. Je rencontrais une amie que je connaissais il y a trente ans et perdue de vue depuis.. Une jeune femme d'alors, genre poupée Barbie, dont je retrouvais avec peine le nom de son mari mais pas le sien. Delaruelle, Jacques et Marie-Vonne, ça y est ! Ils avaient deux enfants blonds, mes voisins d'aujourd'hui en sont le portrait. Yvetôt, Ozona, le Rotary, le passé défile.

Que sont devenus ces personnes qui me parlaient de yoga alors que nous regardions ensemble les premiers hommes marcher sur la lune ?


Chaperon rouge.

Ce soir j'ai raté l'atelier théâtre à cause d'une attente chez Peugeot. Le service commercial veut trop en faire pour plaire à la clientèle et j'ai eu la malchance de passer après un client amoureux de sa voiture et qui ne pouvait pas s'arrêter d'en parler. Il m'a fallu attendre et arriver trop tard pour recevoir ma manne théâtrale du mardi soir, au théatre des Ateliers d'Alain Simon.

La semaine passée nous avons travaillé sur l'improvisation. Quel bon exercice ! Il s'agit de se défaire de tout ce qui entrave le libre cours de l'expression des idées qui affluent les unes derrière les autres. Je m'entraîne avec les histoires que je raconte à mes petites filles. Chaperon rouge, chaperon bleu, chaperon rose, Camilla, ce soir, a refusé de s'y intéresser en faisant un barrage vocal systématique dès que je me lançais dans une nouvelle improvisation.


L'haltérophile

Cette nuit, en rêve, je me suis vu dans une compétition d'haltérophilie. Je tenais la tête du concours et j'ai voulu tenter un record de 202 kgs en épaulé-jeté. Je me vois me concentrer, rassembler toutes mes énergies pour arriver seulement à décoller la barre du sol. J'étonnais mon entourage : à mon âge faire de tels efforts semblaient assez risqué. Je me vois bien : bander tous mes muscles, verrouiller mon bassin pour protéger mon dos, et dans l'effort entendre quelques petits craquements. Je m'en suis sorti sans mal et, au réveil, j'étais frais et dispos.

Je m'interroge sur le sens à donner à ce rêve.


Chaîne Marie-Agnès

Par une annonce dans une revue des Malentendants, "Marie-Agnès", une amie âgée qui a choisi ce nom d'emprunt, a lancé une chaîne d'amitié sous forme de transmission d'adresses. J'ai saisi l'opportunité pour tenter d'y relier un des détenus que je visite régulièrement. Mais voilà, l'enfer est pavé de bonnes intentions, Marie Agnès s'est fâchée de n'avoir pas été consultée. "Qui est ce repris de justice ?" demande t-elle. Elle semble tenir à contrôler les échanges, ce qui me paraît défendable. J'ai eu le droit à des réprimandes sévères. Je me suis alors lancé dans une mise au point :

<< Quelle idée originale et intéressante de mettre en relation des personnes qui ne se connaissent pas ! J'adhère à cette initiative.

Voulant ajouter une note personnelle et tout entier dans ma préoccupation du moment j'ai, sans réfléchir, l'autre jour, communiqué quelques adresses que je venais de recevoir à un élément étranger qui, me semblait-il alors, pourrait amener de l'énergie et de la nouveauté à cette entreprise. "Marie-Agnès" s'en est offusquée.

Oui je suis Visiteur de prison et je me suis donné comme tâche d'être un lien entre ce monde de tristesse et d'enfermement et celui dit libre. ( A vous de deviner quel est l'un et l'autre...) Un certain Noui Nacer pourra donc vous écrire. Vous pourrez découvrir sa personnalité à travers ses poèmes. >>


La vie à l'endroit

Mercredi 04 02 sur France 2, Mireille Dumas présentait "La vie à l'endroit" une émission sur les prisons.

J'ai beaucoup apprécié les différents témoignages, celui du père Maillard que je n'avais pas entendu depuis longtemps, ceux du visiteur, des anciens prisonniers. Tous, bien questionnés, ont apporté le meilleur d'eux-mêmes. Certains même, ne sont-ils pas allés plus loin qu'ils l'auraient souhaités ? Nous ne nous attendions pas à voir un Pierre Botton essuyer sa larme ; le navigateur interpeller l'auditoire en avançant que la motivation du visiteur pouvait être la Rédemption. Ph Maillard m'a bouleversé quand il est intervenu pour rappeler que, derrière les barreaux, il n'y avait pas que des cas exceptionnels comme le médecin et P. Botton ; il y avait aussi "ses chers p'tits gars !"

Le directeur de Maison d'arrêt a reconnu que la prison était une solution de fortune car on n'avait rien d'autre à mettre à la place. Il paraît évident qu'elle invite à la passivité "Nous sommes spectateurs " de la télévision, des camarades, de l'administration carcérale et judiciaire. 57000 détenus en France, moins que des chômeurs, mais avec moins d'espoir d'avenir. Des personnes habitées par la culpabilité qui entrave le dynamisme, déchues des droits civiques et parentaux, plus rien ne leur appartient. "C'est l'horreur" psychologique.


Jean-Philippe séjourne pour quelques mois

A Munich

Le 16 02 98 Oui Jean-Phi est reparti !

Toujours attentif, gentil, mais quelque peu désabusé.

Son passage à L'Escoubaïre a été court. Une ambiance d'échec et d'incertitude planait dans les contacts qu'il a repris rapidement avec ses amis et moi-même. Pourtant il est construit sur des bases solides et il en est conscient. Il cherche à se mettre en valeur.

Semblant inquiet de ce qu'on pense de lui, il sollicite les avis des uns et des autres sans savoir à quel saint se vouer. ( J'allais écrire "à quel sein". Ce pourrait être son problème ! ). Il semblerait qu'il n'identifie pas sa filiation. Il ne sait pas où aller. Il est engagé pour commencer, aujourd'hui, un petit boulot dans un restaurant de Munich. Ce n'est pas le Pérou ou le Brésil ! David me faisait remarquer, justement, qu'il y a aussi des restaurants en France ! Qu'il fasse sa place en dehors de l'environnement familial, c'est sans doute une très bonne chose.

Sa copine Cordula, m'a t-il dit, ne pouvait plus supporter la pression qu'elle sentait peser sur elle. Il a donc perdu deux kilos mais est ce que ce sera suffisant pour la raccrocher...?

A Munich, il a donc occupé deux semaines avec elle à ne rien faire - reproduisant son séjour au Brésil avec Alice - et une semaine, désemparé, à chercher des contacts. C'est ainsi que jeunesse se passe ! Heureusement que là-bas, il voit sa maman de temps en temps et habite chez le mari de cette même maman...


Bourguignon.

Affichez cette photo.(cliquez ici)




Réunion de famille Lamy "génération 3" à Bourguignon-Nangis

Incités à nous réunir par des rumeurs de liquidation vente, nous nous sommes retrouvés au bas de la tour pour une photo, comme l'équipage du "Titanic" accroché au bastingage du vaisseau en détresse. Le temps était calme et froid comme la mer charriant des icebergs. Aujourd'hui la famille est géante ; le dernier cliché datant de 1987 est pratiquement indéchiffrable

Après cinquante ans, entre cousins cousines, étage 3 de la pyramide familiale, petits enfants de Alfred Lamy. nous nous sommes focalisés sur les souvenirs de nos séjours prolongés à Bourguignon des années 40-50, principalement sur les périodes de l'Occupation et de la Libération.

Laissant, pour une journée, nos préoccupations habituelles sur nos lieux de vie respectifs nous revenons une dernière fois dans cette superbe propriété, par un beau jour d'hiver.

Arrivés en éclaireurs, quelques audacieux avaient fait une veillée d'armes devant la cheminée du salon sous le portrait jauni de ce qui voulait représenter l'oncle Jean. De ce fait, ils avaient chauffé les lieux et cette grande bâtisse, froide et humide en cette période de l'année, reprenait vie temporairement. Mais la propriété tenue par un quarteron de cousins devient ingérable. Il est temps de s'en séparer. N'est ce pas une illusion de vouloir y perpétrer les rassemblements de la grande famille Lamy ? Laissons nos enfants cimenter leurs propres liens familiaux !

Accueillis par Nicole et Véronique, les plus jeunes de notre génération, réunis autour de la grande table du château, chacun évoque quelques anecdotes qui semblaient bien précises quoique érodées par les années.

Le crâne du grand-père ; les bouderies de la grand-mère au fond du parc ; la débâcle des allemands traversant la cour ; le mitraillage et l'acte de contrition ; le troc des tomates avec les américains ; la récolte du miel, celle des doryphores dont l'odeur, sur nos doigts, reste présente ; les entreprises fantaisistes de l'oncle Michel ; les épopées sur les douves ; les matches et l'entretien du tennis ; les parties de "signaux" et de croquet ; la chasse hors saison et la myxomatose ; les cabanes dans le bois ou le long du fossé ; les aventures dans les meules de paille ; les rencontres inattendues ; les frasques de Denis et Christian .

La bonne humeur ne nous a pas fait oublier les absents et ceux qui nous ont quittés... on s'en est souvenu par les paires célèbres : Jean-Pierre et Claude, Bernard et Gérard, Jean-Jacques et Alain, Dominique et Martine...

La génération, lancée, jadis, par Philippe et Geneviève, pourrait laisser, avec Danielle qui est déjà grand-mère, les premiers numéros de la lignée suivante prendre le relais.

Puissent-elles transmettre, à Bourguignon, Arc sur Tille ou ailleurs, les valeurs de nos ancêtres en les harmonisant avec celles d'aujourd'hui !

Que les ennuis du "Titanic" leur soient épargnés !


La petite pièce rose

J'ai dans la tête les premiers vers de L'art d'être Grand père de Victor HUGO :

" Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin..."

Je me suis installé un nouvel espace, douillet, éclairé, face au jardin.

J'y passe mes soirées, à lire, méditer, composer.

Ce matin, William, polisson et fouineur, l'habite avec moi.

Dans un instant d'inattention de ma part,

il s'attaquerait bien à l'ordinateur, ma seconde tête.

Heureusement, cette petite pièce rose est d'abord son domaine.

Il y trouve ses jouets préférés : une machine à coudre ou à calculer,

des restes de poupées, ou des livres qu'il déchire allègrement.

En ce début d'Avril, après quelques averses, le jardin éclate.

Les bassins sont prêts à accueillir plantes et poissons.

Sous le soleil de Mars, la nature a longtemps hésité.

La fraîcheur des nuits, les gelées matinales ont grillé les fleurs des abricotiers.

Malgré quelques crises d'arthrite dentaire, la santé est bonne dans l'ensemble.

Les petites interventions chirurgicales que j'ai subies restent sans conséquences.

Je découvre avec délices les soins attentifs de ma fille Sylvie, fasciathérapeute.

Les journées passent bien vite, partagées entre de multiples activités.

Je reste le plus possible disponible, visiteur de prison ou maître de maison.

La garde de mes petits enfants ne me cause pas de problème.

Pourtant, ce soir, à coté de moi, Camilla fait des comédies.

Telle un chérubin, elle s'endormira sans attendre d'être dans son lit.

Et, dans l'instant suivant,


Réveil. Le 06 04 98

William prend Grand-père dans le lit et démarre avec lui sa journée.

C'est d'abord la visite de la chambre et des réserves affectées aux petits enfants.

Ce matin la marmotte et le petit chien ne sont plus à leur place.

Grand-père va faire sa tisane, Boubou s'installe sur la console avec quelques fruits secs.

Il faut ensuite dire bonjour à tous les objets familiers, feuilleter des livres.

Vient alors le rituel de l'ordinateur et de l'ouverture de la boîte électronique.

Le papa, avec Camilla dans les bras, monte et l'invite à la toilette,

- mais il est encore trop tôt.

Le soleil à l'Est illumine le jardin et les baisers de William sur la vitre...

- laissent des traces que Bernadette s'efforce de nettoyer chaque semaine.


Où il est question d'un voyage en Inde fin octobre (98).

Voyage en Inde ?

La proposition de retourner en Inde m'a séduit dès qu'il en a été question le 2 mars dernier à Framiso.

Le groupe touristique, porteur d'un esprit particulier, me convient bien à priori. J'apprécie beaucoup Alain B, ses initiatives intelligentes et créatives. Il est respectueux des personnes et prêt à remuer le monde pour y instaurer plus de justice.

Je reçois aujourd'hui le planning du voyage, fort bien présenté, j'admire. Un serrement de cœur : je me revois il y a tout juste dix ans, alors que je préparais le dépaysement qui devait signer la deuxième grande séparation de ma vie. A l'époque Marie-Jo se préparait à quitter le foyer et j'avais besoin de prendre l'air.

Comme guidé par une force extérieure, mon choix s'était fixé, alors, sur une action humanitaire à Jaïpur.

Fin octobre 88 je débarquais tout seul à Delhi. Complètement perdu, je m'accrochais à ma camera, lui confiant la mission de témoigner de mon errance et de mes découvertes.

J'ai passé trois mois à Jaïpur, partageant la vie des lépreux dans leurs ashrams. J'ai pu séjourner quelques jours à Calcutta et suis allé à Agra. Avec un dégout pour les touristes, je côtoyais une telle misère ! J'ai eu l'opportunité de terminer mon séjour par une dizaine de jours de retraite en silence dans un centre de méditation Vipassana. C'est sans doute, ce qui me reste de plus constructif.

Je correspond toujours avec un jeune instituteur de là-bas qui avait l'âge de mon fils tué dans un accident, deux ans auparavant. Il s'est marié en 96. Invité, j'ai hésité à faire le déplacement, malgré le bon souvenir que j'avais gardé du mariage de sa sœur, alors que j'étais seul témoin occidental dans cette fête.

La question se pose pour moi, maintenant : vais-je retourner dans ce pays comme un riche qui ne peut plus rien partager, dix ans après une expérience qui a marqué un tournant dans ma vie ?

Je dirai en 99 :
<< Une période forte de ma vie : le séjour en Inde dont je suis revenu fin janvier 89.

Désirant me libérer d'une tension conjugale que je supportais difficilement, j'avais proposé mes services à une association humanitaire. Par courrier et téléphone "Kinés du monde" m'a accueilli à conditions que je finance mon déplacement.

La destination était Jaïpur, dans le Rajasthan à 300 kms au sud de Dehli. Il s'agissait de contacter les communautés lépreuses de cette région. Une association de Grasse animée par Daniel Fillod était sur place et tentait de mener une action sanitaire sous la forme de construction de dispensaire.

Je suis donc parti tout seul, à l'aventure pour trois mois, fin octobre 88. Je parlais difficilement l'anglais, la langue nationale et je l'entendais encore moins bien.

J'ai compris rapidement que l'aide matérielle apportée quelles que soient les finances dont nous pouvions disposer ne serait qu'une goutte d'eau dans un océan de besoins.

J'ai donc opté pour le témoignage. Muni de la caméra que j'avais acquis l'année précédente, j'en ai fait une compagne destinée à montrer la vie extraordinaire de ce pays. Habillé à l'indienne avec une grande chemise et un pantalon blancs, je transportais mon appareil dans un petit sac à dos. Je cherchais à être discret et rapide mais j'ai excité la curiosité de mon entourage ; et la sympathie ! quand je montrais dans l'instant qui suivait le résultat des prises de vue. Malheureusement il fallait compter avec la poussière et l'insécurité du pays. La première a pénétré l'instrument et l'a mis hors d'usage, la deuxième a fait disparaître lors d'un transport, les cassettes enregistrées. Je n'ai pu ramener au pays que quelques passages de mi-séjour. Je me suis filmé en donnant des soins aux lépreux et proposant des manœuvres de circulation d'énergie.

La plus belle gratification de mon séjour a été ma participation à une session Vipassana. Au voisinage de l'ashram des lépreux qui m'hébergeait était implanté un superbe centre de méditation bouddhiste. Je suis allé, en vélo, prendre connaissance des lieux et des conditions de stage. Dix jours d'internement en silence à suivre la progression des pratiques méditatives, bien cadrées par le maître.

J'ai saisi l'opportunité de suivre un stage qui débutait la semaine suivante. Alors que je ne comprenais pratiquement rien, j'ai eu droit le troisième jour, à la traduction en français, sur cassettes audio, de l'enseignement sur le Dhamma. Lever quatre heures, méditations dirigées, pauses, repas, pratiques isolées, conférence, couvre feu à 20h, les journées défilaient.

J'ai acquis une méthode efficace de concentration et de circulation mentale de l'énergie. Un beau cadeau dont j'ai pu profiter moi-même depuis.>>

Le 15 04 98

* J'ai exposé mon problème. Je me suis interrogé. C'est, en fait, le coût du voyage qui a influencé ma décision. Je n'avais pas voulu faire le calcul du change avant de réfléchir, mais, 5450 US dollars, ce n'est pas raisonnable.

Pour moi, je renonce à partir. Merci à Alain, et bon voyage à tout le groupe.


 

Voir suite : Vers l'été-2