Les enfants ou la suite de "Bonne fin de siècle"
 


Camilla joue de la trompette.

Elle a seize mois. Yaël lui a offert une belle petite trompette jaune et rouge, un jouet rudimentaire et peu agressif. Elle fait des exploits. Ne riez pas ! Personne, pas même le spécialiste Parrain Joël, le trompettiste qui est passé à la maison, n'obtient pas les deux notes qu'elle vous émet à la demande sans aucune difficulté. Phénomène inexplicable, son père n'en revient pas. Il n'est pas loin de croire qu'il a engendré un prodige.

"Elle fait craquer Grand-père". Câline et bien éveillée elle n'a pas encore beaucoup de vocabulaire mais elle n'arrête pas de parler. Elle se fait bousculer par son frère mais elle se défend bien. Ils font une bonne paire pour jouer et faire les quatre cent coups.

Après avoir énervé la chatte et reçu un coup de griffe, elle se met à crier. Il ne faut pas être trop proche pour la consoler. Gare aux oreilles !

Il me vient à penser que si je venais à disparaître maintenant, elle ne se rappellerait plus de moi alors que, manifestement, j'ai une bonne place dans son univers : je n'ai plus aucun souvenir de mon père disparu accidentellement quand j'avais son âge…


12 avril

C'est aujourd'hui l'anniversaire de Thérèse. Depuis des années c'est une date que je n'oublie pas. Elle n'est pourtant pas marquée sur ma carte de Sécurité Sociale comme celle de Marie-Jo. Et je néglige régulièrement de retenir celle de Geneviève qui la précède de peu. Au contraire, elle, n'oublie jamais de me fêter au moment voulu.. Allez savoir pourquoi !

Je pense à mes amis les Bélier : Il y avait mon frère Jean-Pierre, il y a Bérangère, Joseph, qui fête avec Luce ses 70 ans dans quelques jours.. Que la vie leur soit douce !

Le beau temps en ce début avril nous inciterait à sortir nos plantes hivernantes. Trop tôt nous diront les spécialistes ! Nous avons encore de mauvaises journées à passer. Celle de la fin du mois si chargées de mauvais souvenirs. J'ai pourtant, hier enterré les bulbes de dahlias qui seront protégés des frimas avant de pousser.
 
 


 Comment dire ? 

<< 18 04 Dire ou ne pas dire ? Citer des noms ? Qui a le droit d'écrire ? L'écrit comme le parler n'engage que celui s'y investit. Je cherche les tords que je serais susceptible de causer ?


La prudence me paraît vraiment triste. >>
 

19 04 Jacques  réagit : << la difficulté c'est l'écrit...

Quand tu dis qqch à qq'un il peut réagir en direct; si tu vas trop loin tu peux revenir en arrière en disant que tu as été caricatural, ou que tu as mal été compris...


Ce qui est écrit peut être lu et décortiqué, relu analysé et on peut décider que c'est inadmissible d'autant plus si tu le publies à un nombre important de personnes.
 


Avec ton e-mail tu te fais de nombreux ennemis et tu ne seras plus invité. Avec ton coup de téléphone tu gratifies les autres et tu acceptes de reconnaître tes propres insuffisances. >>
 


* J'avais compris déjà que la rédaction de mes impressions sur ce fameux dîner, impressions que je voulais bienveillantes ont été mal comprises. C'est vrai que les amis ont du réagir comme Jacques le signale… Je reconnais que, dans ce cas, la formule téléphone aurait pu être plus appropriée.

Sur la différence entre l'écrit et le parler je ne suis pas d'accord. La parole peut-être venimeuse et malfaisante et le risque de ne pas s'en rendre compte est encore plus grand. De plus c'est l'instrument premier du pouvoir. Manié par des gens intelligents, c'est un outil redoutable ou bénéfique mais qui ne laisse personne indifférent. Je pense aux grands orateurs comme Le Pen, Hitler, alors que d'autres …
 


G répond  :
<< Est-ce que j'ai envie de dire la même chose à tous ?

Est-ce que ce que je dis à X j'ai envie de le dire, de la même façon à Y ?

Que faire de la relation particulière et fondamentalement individuelle (à deux) que j'ai avec l'un ou l'autre, si tous ont la même chose ?

Une vraie question, à laquelle je n'ai pas la réponse.

* Je trouve la réaction de Jacques "de bon sens" .
Je préfère celle de Georges.

En fait la communication peut se faire de différentes façons mais ave doigté. Ce que l'on communique à plusieurs personnes ne doit pas mettre en cause d'autres personnes qui ne l'auraient pas demandé ou à leur insu. (1 nov 01)
Et j'ajouterai : quand je m'adresse à plusieurs personnes en leur envoyant le même message, j'ai conscience de constituer un groupe de parole. Je ne le cache pas à mes interlocuteurs. Libre à eux d'en profiter ou de ne pas réagir.
 

Jean-Phi me répond à son tour :

<< Que dire et ne pas dire ? Je trouve intéressant que tu écrives ce que tu penses et ce que tu vois. Je n'aime pas trop quand tu juges ou quand tu tires des conclusions personnelles sur d´autres personnes ou sur leur façon d´agir.

Par contre, que tu te fasses observateur du monde qui t´entoure et que tu écrives ce que tu vois me semble très bien.

Si parfois les Guignols sont aussi amusants et grinçants, c'est parceque, sans jugement apparent, par une caricature, ils font réfléchir les gens.

Pour réfléchir, il faut du temps, tu peux en avoir pour ce qui n'en ont plus...

A plus. JP >>

* Je suis bien heureux d'être lu et commenté de façon si sensée. Je vois là les qualités de mon fils et un grand bienfait de la communication par Internet.

21 04

Mort d'un saltimbanque

Yves Cassan était un vrai, un pur. Pas de demi- mesure pour lui. Tendre et violent il construisait comme il détruisait.

Le courrier arrive encore pour le Théâtre de la Charrette.

Il y a quinze ans il avait séduit Sylvie et établi son quartier général à L'Escoubaïre. Il avait transformé le bâtiment annexe, dit maintenant salle de groupe en musé digne du facteur Cheval.

Génial dans sa spécialité il avait organisé une tournée avec ma fille. Imaginez "La Strada".

Avec leur théâtre ambulant ils proposaient ici et là leur spectacle de marionnettes. Les voisins se souviennent de la représentation montée au milieu du jardin.

Ils se sont établis ensuite dans un établissement thermal désaffecté des Alpes de Haute Provence.

Puis, il a continué à vivre ses passions et ses dépendances pour finir en Afrique, probablement sous une table avant la pierre tombale et les honneurs des habitants du village où il s'était établi.


En panne !

27 04 Je récupère mon ordinateur après un long week-end de séparation...

Tombé en panne vendredi lors d'une opération de vérification du docteur Brice.

Une épopée pour tenter de le faire réparer sur les indications de cet entrepreneur un peu léger tout en étant de bonne volonté.

Ce matin je récupère l'appareil chez lui et vais moi-même dans un atelier voisin. J'en profite pour faire installer un zip qui me permettra de conserver le contenu de mes fichiers.

En début d'après-midi notre bon docteur s'aperçoit que le modem ne répond plus. Je dois tout redémonter pour aller faire réinstaller le logiciel dont on ne trouvait plus la disquette de sauvegarde. Que d'allers et retours, temps perdu, et d'impatience ! Vive l'informatique et sa sécurité d'emploi !

De cette expérience, je tire qu'on peut survivre sans ordinateur mais que la vie est plus triste. Que le petit groupe de personnes qui échangent du courrier et des informations est minoritaire à côté de la masse des indifférents qui mettent leurs valeurs dans autre chose.

Peu importe j'ai encore beaucoup de tâches qui m'attendent et de bons moments à passer sur ma machine ! bM
 
 


Il fait des ronds !

C'est le grand succès de Grand-Père auprès de son petit-fils.

Dans le programme de photos de l'ordinateur, il est un espace où nous produisons des ronds de toutes les couleurs et de taille variable. Au départ c'était le fichier Chloé du 11 novembre 98. Il y a bien longtemps que cette dernière est passée à plus intéressant. Mais William, lui, à deux ans et demi, se passionne à regarder les gros ronds noirs envahir subitement l'écran. Il les attend, il les demande avec angoisse.

L'air sévère de Grand-Père sur la photo n'enlève rien à l'intérêt de la situation et l'enfant n'y prend pas garde. Il ne s'affecte d'habitude que lorsqu'il entend la grosse voix, à bouts de nerfs, lui reprocher ses frasques.
 
 


 Thérèse C.

Voir page spéciale
Les Balkans toujours !

" A Rambouillet, constate Ignacio Ramonet dans son éditorial, on n'a pas cherché à proposer d'autres forces d'interposition. C'était l'OTAN ou la guerre. Ce fut la guerre. "

INCENDIE

La guerre du Kosovo plonge ses racines dans une longue histoire d'épouvantables " épurations ethniques ". A l'origine du conflit, le bras de fer entre un régime serbe au nationalisme belliqueux et un mouvement indépendantiste kosovar radicalisé. La conférence de Rambouillet aurait pu permettre d'éviter le pire. Mais, plutôt que de s'en remettre aux Nations unies, les Etats-Unis ont donné la priorité à leurs objectifs stratégiques et militaires. Désormais, dans cette région menacée de déstabilisations en chaîne, l'alternative est : explosion ou confédération. >>

* J'ai la désagréable impression de m'installer dans une position passive de voyeur. On dirait qu'il ne nous reste plus qu'à accueillir des réfugiés kosovars dans un geste de solidarité européenne.

Une chance aussi pour l'économie ! une saignée bienfaisante sur le surplus de richesses de nos pays occidentaux !

bM


Avec les rainettes de mai

Ces petites grenouilles vertes sont étonnantes.

Dès le début du printemps elles envahissent les soirées de leurs croassements.

Alors que je manipule mon clavier dans ce fond sonore qui me vient des points d'eau environnants une de ces bestioles s'aventure sur la baie vitrée de ma pièce de travail.

Attirée par la lumière ? Avide d'explorer une surface étrange ? Elle réapparaît encore ce soir. Défiant la pesanteur, elle se déplace verticalement dans tous les sens sans problème apparent. Pour terminer la démonstration elle fera un plongeon spectaculaire en prenant son appel au milieu de la vitre. Etrange compagnonnage dans la nuit ! Pendant un moment je lui porte volontiers mon attention que je consacre habituellement à mes amis du web en fin de journée.

La pluie vitalise le jardin qui éclate de santé tandis qu'à Munich il fait beau, me disent mes correspondants.

Demain j'aurai la visite de l'écureuil. Il s'aventure jusqu'au patio pour chercher des restes de nourriture que les enfants auraient éparpillés. Bientôt, avec ses congénères, il ira démunir les amandiers des fruits déjà formés, sans attendre leur maturation.

Je retourne sur Internet, l'espace d'avenir qui préfigure, pour moi, le monde meilleur qui nous attend.


05 05

Certains de mes correspondants me disent préférer les émails plutôt que d'aller sur mon site.

Je comprends aisément cette demande, pourtant ce sont deux approches de communication complémentaires . L'une ne remplace pas l'autre.

J'ai plein d'idées et encore beaucoup de tâches qui m'attendent.
De bons moments à passer sur mon ordinateur ! bM


Suite: Chronique99-3

On peut avoir des informations sur la compagnie du Passeur : et pour une présentation complète et imagée de l'environnement "Escoubaïre" : voir La vie à L'Escoubaïre

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(réactualisé le 1/11/01)