Etre père.

Alors que la femme ressent les changements de la maternité à travers son corps, l'homme doit se préparer mentalement à la venue de l'enfant. Seul, la plupart du temps, sans l'attention d'amis attentifs, ni les soins de parents prévenants. Assumer un enfant est pourtant une perspective angoissante. A lui de trouver les ressources pour assurer son nouveau rôle de père. 

Neuf mois pour assumer

Le futur papa est rarement écouté durant la période de la grossesse. Tous les regards, les attentions de l'entourage, amical ou médical se tournent vers la femme enceinte. Pourtant il ne va pas de soi d'assumer une paternité. "L'annonce de la grossesse ou celle de la naissance peuvent provoquer des chocs psychiques chez l'homme, signale Didier Lauru, psychiatre. Parfois certains prennent même la fuite." Car entre le désir de paternité, formulé au sein du couple et le sentiment d'être père, il y a parfois un gouffre. "Pour devenir père, l'homme doit accepter de se situer en position de transmettre, comme l'ont fait ses parents avant lui. Il doit admettre sa responsabilité dans la chaîne des générations." Le sentiment de paternité peut intervenir à différents moments : dès l'annonce de la grossesse, à la naissance, lorsque l'enfant commence à marcher ou à parler... voire jamais, dans certains cas extrêmes. 

Le rôle du père

La naissance génère deux sentiments ambigus : à la fierté de la chose accomplie se mêle l'angoisse de la responsabilité. Car assumer un enfant c'est se sentir responsable de sa vie. Ainsi, avec la paternité, l'homme va-t-il développer un comportement de protection. "Pour se préparer à la naissance, le futur père va aménager la "grotte" explique Didier Lauru : il bricole, arrange la chambre, monte le lit. Ce sont de véritables actes symboliques." Et puis, devenir papa c'est aussi accepter de partager sa femme. Elle est moins disponible et doit s'occuper de l'enfant. D'ailleurs si l'homme, dans la relation avec sa compagne, était dans une position infantile avant la venue du bébé, il va se sentir presque en rivalité avec lui. En effet, durant les premiers mois, la mère et l'enfant vivent encore dans une sorte de fusion. Et le rôle du père sera de les séparer progressivement.

A la femme de lui laisser la place.

Certains hommes répugneront à s'occuper de l'enfant. D'autres auront envie de "tout faire"... "Cependant, précise Didier Lauru, les pères ne doivent pas devenir des mamans. Chaque parent doit conserver son rôle." Une première étape pour mener à bien l'éveil et l'éducation de l'enfant...

Sandra Mignot


 


Quand pratique-t-on une péridurale ?
 

avec le Dr Charles Ingwer, anesthésiste

Véritable révolution dans les cliniques et les maternités, la technique de l'anesthésie péridurale est aujourd'hui bien maîtrisée. Ainsi, plus de 90 % des femmes demandent à en bénéficier. Décrié par les puristes de l'accouchement naturel, ce mode analgésique semble malgré tout présenter plus d'avantages que d'inconvénients.

Les avantages de la méthode

"La péridurale n'est pas systématique mais c'est une possibilité dont toute patiente doit être avertie", résume Charles Ingwer, anesthésiste. Il s'agit d'introduire, après anesthésie locale, un cathéter dans l'espace péridural, en bas de la colonne vertébrale. Une fois posé le cathéter, qui reste en place durant tout l'accouchement, l'anesthésique est injectéet agit en dix à quinze minutes. La péridurale peut être prolongée si nécessaire (par exemple, pour engager une césarienne). Analgésique plutôt qu'anesthésique, la péridurale possède bien d'autres avantages que la seule disparition de la douleur. "Elle permet en effet un accouchement plus harmonieux, précise Agnès Ménard, gynécologue accoucheur, moins fatigant, et facilite ainsi l'accès du père en salle d'accouchement". La récupération est plus rapide pour la mère, debout quatre à cinq heures après la naissance, comme pour l'enfant. Et, bien sûr, elle permet une participation consciente et plus efficace de la maman. Tous les muscles fonctionnent, seule la transmission de la douleur est stoppée.

Quelques contre-indications

"Autant de raisons qui expliquent que, chez nous, environ 95 % des patientes demandent la péridurale, souligne le docteur Ingwer". Il existe cependant quelques contre-indications. Si la patiente présente une fièvre ou une infection cutanée dans la zone où on introduit le cathéter, le geste peut avoir des conséquences infectieuses graves (méningite). Des affections neurologiques en cours d'évolution et certaines cardiopathies interdisent la pose d'une péridurale. L'alternative est alors le recours à des dérivés morphiniques, administrés en intraveineuse. "Les allergies sont extrêmement rares, souligne l'anesthésiste. Et, dans l'ensemble, une anesthésie péridurale est moins risquée qu'une anesthésie générale." Restent quelques effets secondaires post-anesthésiques, comme parfois des migraines, et les risques infectieux et neurologiques liés à tout geste chirurgical.

Mise à la disposition de (presque) toutes les femmes qui accouchent en France, la péridurale nécessite un travail d'équipe et une participation active de la patiente. L'entretien préalable avec l'anesthésiste, qui doit permettre d'évaluer les risques, servira aussi à rassurer les plus inquiètes.

Sandra Mignot

Connaître ou non le sexe de son enfant, qu'est-ce que ça change ?
 

Fille ou garçon ? Le sexe de l'enfant à naître est déterminé dès la fécondation. Ce sont les caractéristiques du spermatozoïde qui en décident. On peut aujourd'hui le connaître dès le quatrième mois de grossesse. Mais est-il bien nécessaire d'accélérer la rencontre avec ce nouveau venu ? Tous les arguments pour prendre, à deux, une décision éclairée.

Les miracles de l'échographie

Grâce à l'échographie on peut voir le sexe du foetus dès la 20ème semaine (si la position le permet). "D'ailleurs aujourd'hui, on ne demande même plus aux gens s'ils veulent savoir mais plutôt s'ils désirent ne pas savoir ", précise le docteur Alain Benoît. En effet, mieux vaut prévenir à l'avance l'échographiste de son choix, afin d'éviter une maladresse. Sinon gare aux gros plans indiscrets et dévastateurs de surprise. "La logique actuelle du suivi obstétrical pousse les parents à chercher à connaître le sexe de leur enfant, regrette Alain Benoît. Et ils ont généralement du mal à résister à la curiosité." La volonté de rendre la grossesse plus concrète motive parfois le choix chez certains futurs papa. D'autres espèrent mieux préparer l'aîné en lui annonçant la venue d'un petit frère ou d'une petite soeur. Ainsi, selon le pédiatre, environ 80 % des futurs parents demandent à savoir. Et ils
le demandent davantage pour le premier enfant. Pour le second, ils ont plus souvent envie de préserver la surprise.

Garder la part du rêve

Car connaître le sexe de l'enfant avant sa naissance peut limiter les fantasmes des parents. "L'enfant va être prénommé plus tôt, imaginé, résume Alain Benoît. On va en parler comme s'il était déjà là". Tout se passe comme si le couple avait loupé une étape dans le processus qui va faire d'eux des parents. La famille, les amis, seront parfois plus distants ou moins enthousiasmés après la naissance, qui n'apparaît plus comme un si grand événement. Par ailleurs, cela peut rendre la confrontation avec l'enfant réel plus difficile. Il n'est jamais vraiment comme on l'attendait. Mais plus on s'en fait une idée précise, et plus l'adaptation sera difficile. Avoir la surprise à la naissance, même si on se retrouve avec une petite fille alors qu'on désirait un petit bonhomme ou vice-versa, semble préférable pour Alain Benoît : "Au moins l'enfant est là qui demande de l'attention et suscite un attachement, souligne-t-il. Alors que pendant la grossesse, la "mauvaise" nouvelle aurait eu tout loisir de générer des sentiments négatifs."

Enfin, il ne faut pas oublier que l'échographiste peut aussi se tromper. Cela arrive rarement. Mais seules deux méthodes sont infaillibles : il s'agit de l'amniocentèse et de l'analyse de cellules foetales prélevées dans le liquide amniotique.

Sandra Mignot

Les sens en action : que perçoit le foetus ?
 

avec le Dr Edwige Antier, pédiatre

Le foetus a une vie secrète. Alors qu'on le croit sagement endormi, il est capable de goûter et de sentir, d'entendre et de voir. Réagissant non seulement aux stimulations qui viennent de l'extérieur, mais aussi, par voie hormonale, aux émotions de sa maman.

L'odorat et le goût

Après le toucher -les sensations tactiles apparaissent dès 7 semaines et demi de vie foetale- l'odorat est le premier sens qui se développe chez le foetus, le nerf et les bulbes olfactifs se constituant à 9 semaines de gestation. Un sens "inutile" pour le foetus -qui ne vit pas dans une ambiance gazeuse- et qui se confond pour lui avec le goût, qui apparaît au 3e mois. Le foetus assimile donc la nourriture que lui apporte le placenta et ressent les saveurs, en parfaite synchronisation avec sa mère. "Si celle-ci mange un aliment qu'elle aime, le fśtus déglutit, comme s'il se régalait aussi", souligne Edwige Antier, pédiatre.

L'ouïe et la vue

Mais c'est dans le domaine de l'audition que le foetus, dès le 5e mois, est le plus doué. Il réagit notamment à la voix de sa mère qui lui parvient à la fois de l'extérieur et de l'intérieur : le liquide amniotique conduit les sons tout en les déformant et le foetus perçoit sans doute d'avantage les intonations que les sons réels. A 7 mois enfin, les paupières s'ouvrent. Si l'oeil n'est guère stimulé, la vue est parfaitement prête à fonctionner dès la naissance, même si celle-ci se fait prématurément.

Enfin, "le foetus ressent une grande partie des émotions maternelles, via le système hormonal, conclue Edwige Antier. Quand la mère est énervée, elle secrète des hormones de stress qui passent la barrière placentaire, entraînant l'accélération du coeur du foetus... Mais ce n'est pas grave, tempère le pédiatre. Le "bébé" comprend que la vie correspond à tout un ensemble d'émotions positives et négatives. Il y trouvera ses repères".
 
 

Stries profondes sur la peau, les vergetures apparaissent parfois à l'occasion d'une grossesse. Redoutées car indélébiles, elles sont difficilement prévisibles. Quelques conseils pour limiter les dégâts.

Que sont les vergetures ?

"Les vergetures sont des altérations profondes du derme provoquées par une augmentation rapide du volume de la peau", résume le docteur Philippe Abimelec. Des stries rosées, plus ou moins larges et plus ou moins profondes apparaissent sur la peau, au niveau des hanches, des seins, des cuisses et du ventre, notamment à l'occasion d'une grossesse. Avec le temps et la perte de poids, elles s'éclaircissent et semblent s'amincir. Mais les femmes enceintes ne sont pas les seules exposées. Toute personne subissant une brutale prise de poids ou une croissance soudaine peut y être exposée. C'est notamment le cas de certains adolescents. Et, selon la qualité de leur peau, certaines femmes seront plus vulnérables que d'autres : ainsi des rousses ou des blondes à la peau très claire.

Limiter les dégâts…

Une fois installées, les vergetures sont indélébiles. On peut cependant tenter de les prévenir, avant même la grossesse. "Il faut hydrater sa peau avec une crème tous les jours précise le docteur Cohen, gynécologue, et l'huiler trois à quatre fois par semaine." Inutile de rechercher une formule spécifique vergetures. Il n'existe pas de recette miracle. Juste des arguments marketing. Des produits de base (huile d'amande douce, huile de germe de blé...) suffisent amplement. "Limiter sa prise de poids est aussi important", précise le gynécologue. Prendre neuf à douze kilos semble raisonnable. Une fois les marques installées, il faut bien sûr continuer d'hydrater sa peau. "La vitamine A acide atténue légèrement les vergetures, explique le docteur Abimelec, mais elle est absolument contre-indiquée chez la femme enceinte".

Enfin, ultime "solution" : la chirurgie plastique. Elle est parfois recommandée, uniquement sur le ventre, si celui-ci a beaucoup souffert. C'est à dire lorsque la peau, très distendue, ne se rétracte pas.

Sandra Mignot
 
 


Qu'est-ce que le complément familial ?
Le complément familial est attribué au ménage ou à la personne dont les ressources n'excèdent pas un plafond et qui assume la charge de 3 enfants tous âgés de 3 ans et plus et au-delà duquel l'APJE ne peut plus être prolongée.
Le montant mensuel est fixé à 41.65 % de la base de calcul des allocations familiales, soit la somme de 899 Francs*.

* les sommes indiquées s'entendent hors CRDS.

Qu'est-ce que l'allocation de soutien familial ?
Cette allocation est attribuée :
- au père, à la mère ou à la personne qui assume la charge permanente et effective de l'enfant orphelin de père ou de mère, ou de père et mère ;
- à tout enfant dont la filiation n'est pas légalement établie à l'égard de l'un ou de l'autre de ses parents ou de l'un et de l'autre ;
- à tout enfant dont l'un des parents se soustrait ou se trouve hors d'état de faire face à son obligation d'entretien ou de versement de la pension alimentaire

Quel est le montant de l’allocation parentale d’éducation ?
Le taux de l'APE est égal à un pourcentage de la base mensuelle de calcul des prestations familiales. Pour l'APE à taux plein, le pourcentage est fixé à 142,57 %, soit 3.076 Francs*. Pour l'APE à taux partiel, le pourcentage est de 94,27 % si l'activité professionnelle est égale à 50 % de la durée légale du travail, soit 2.034 Francs*, et 71.29 % si l'activité professionnelle est égale à 80 % de la durée légale du travail, soit 1.538 Francs*.

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 Dernière mise à jour le 06 07 2000.