Forum
Tout d'abord un grand bravo aux personnes qui ont mis en place ce
forum !
Je pense que l'association a fait par là même un bond
en avant.
Je sais, j'ai l'air de débarquer mais la qualité des
échanges et la possibilité de dialoguer sans réserve
me paraît bien améliorée.
Je ne suis pas allé voir encore les sites recommandés
; il y a de quoi y passer du temps, mais cette possibilité de dialoguer
avec le groupe, éviter les investissements en déplacements,
même sans unité de temps, me plaît beaucoup.
Certes la messagerie ne concerne encore qu'une minorité de
privilégiés mais je pense que nous n'en sommes encore qu'aux
balbutiements. Et puis on peut encourager les personnes qui n'ont pas d'ordinateur
à prendre un émail sur Minitel.net par exemple !
L'information, les questions de fond concernant les détenus
eux-mêmes en bénéficieront.
Merci à Anne Marie pour son témoignage que je trouve
simple et fort bien fait qui prend en charge, semble t il, l'essentiel
de la question.
Je relève encore auparavant : << comment humaniser
la prison, la rendre éducative plus que répressive, "l'ouvrir"
sur d'autres possibles que la délinquance... ?>> J'y ajouterais
bien mon ?
Au sujet de "la peine" quels sont les progrès qui sont faits
pour encourager la réparation des dommages commis, la demande sincère
de pardon et le suivi psychologique des libérés ?
Amicalement.
Marc BITTERLIN, http://escoub.com
Aix en Provence,
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X a écrit : << J'ai besoin d'un petit conseil ne sachant
plus comment réagir vis à vis de mes deux correspondants
: .... >>
J'apprécie les échanges qui s'établissent grâce
à ce forum et je me permets d'y joindre ma contribution du jour
:
Lettre à "mon détenu"
18/06/02 Cher Eric
Je reçois aujourd'hui la lettre dans laquelle tu me
signifies ne plus vouloir correspondre avec moi. J'ai pris note de
ta décision. C'est la deuxième fois que tu m'envoies un tel
courrier. Tu n'as peut être pas apprécié mon dernier
envoi ?
Tu me dis, Eric, "Je ne sais pas si j'ai bien fait mais je pense
en rester là". C'est en effet ta liberté et dans la situation
où tu es, tu peux en user comme tu l'entends. Tu as demandé
à correspondre, tu arrêtes, rien de plus normal.
De mon côté, un lien a été créé
entre nous et quoiqu'il arrive, je le respecterai. Tu gardes toute mon
amitié et tu peux être assuré de me trouver par
courrier quand tu le souhaiteras.
Si tu m'autorises à faire quelque réflexion, j'ajouterai
que le lieu d'échanges de la correspondance va, à mon avis,
bien au delà qu'un simple échanges d'informations ; il est
une communication de cœur à cœur qui peut aller jusqu'à
une remise en question du regard que nous portons sur le monde qui
nous entoure.
Je pense que la relation établie entre les correspondants
n'appartient pas au monde "normal" de la justice humaine. Nous n'avons
de comptes à rendre à personne et nous ne serons pas pénalisés
pour ce que nous écrivons.
C'est notre âme qui se met à nu et qui nous permet
de rejoindre l'autre où qu'il soit, même
au plus sombre de sa cellule … bM
Autres questions
- besoins affectifs des détenus
- échanges avec la correspondante régionale *
sur le cas Eric *
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